POV Lois
Je ne savais plus ou j’en étais, tellement cette soirée me semblait idyllique… Moi la reine des sarcasmes, l’anti-romantique… j’avais l’impression d’avoir disparue au profit d’une gourde totalement subjugué par son prince… et merde !!! Le pire c’est que j’aimais ça !! Oui !! J’adorais ça même !!! Non ce n’est pas possible ?? Comment en ai-je pus arrivé là ?
Ce faux rendez-vous était sans doute, le meilleur rencard que j’avais vécu…
Je commençais réellement à regretter qu’il n’en soit pas un…
Il faisait un sans-faute… impressionnant pour un fermier. Et pourtant, ça
n’était pas gagné.
Oui ! Biensur il m’avait tenu la porte du taxi, il m’avait emmené dans
un resto luxueux, voir même très romantique, quand on voyait la vue qu’on
pouvait avoir d’ici… C’est petites lumières tamisées. Mais voilà le problème
justement ! D’habitude ce genre d’initiative s’était plutôt du « No
Way !!! » pour moi !! Passe ton chemin si tu crois m'impressionner
avec tes attentions qui n’ont pour seul but que de me mettre dans ton
lit ! Sauf que cette fois ! ça n’avait rien à voir. Clark ne voulait pas me mettre dans son lit,
il ne voulait pas m’impressionner. « Dommage »
Il voulait juste me remercier. Et je trouvais tout ça, juste charmant.
- Comment tu
trouves ? Me demanda-t-il me sortant de mes pensées.
- C’est… "Charmant... euh non non non!! Ne dis surtout pas ça!"
- Magnifique
n’est-ce pas ? dit-il en regardant la vue sur Métropolis.
Je me penchais
vers lui, me moquant encore une fois du coté romantique qu’il essayait en vain
de donner à la soirée…
- Oui, et haut !
Souriais-je. Mais c’est de la folie Clark !
Il me regarda
en faisant une mou faussement vexé !
- Tu n’es
vraiment pas facile à impressionner ! S’exclama-t-il en souriant
- Heureusement
que ce n’est pas un vrai rendez-vous. Que pourrais-tu faire de plus si ça avait
été le cas ?
- Je ne sais
pas. Répondit-dit plus songeur. Je ne crois pas être très doué pour les
rendez-vous de ce genre.
- Impossible,
je ne te crois pas. Dis-je en souriant, "Putain, je suis encore en train de flirter!!!.. Et pourquoi j'ai dis ça?!"
- Pourquoi ? me demanda-t-il
"Merde!"
Je piquais sans
doute un fard ! Il n’avait rien d’un bourreau des cœurs, c'est vrai, mais il avait une
certaine sincérité et spontanéité qui le rendait particulièrement mignon... craquant... adorable... sexy… Arrrggg!!
- Et bien, je
ne sais pas. Tu ne sembles pas vraiment timide, ni mal à l’aise avec les
filles. Dis-je espérant que cette explication lui suffirait… « ne pense pas sexy, ne pense pas
sexy !! » Sauf peut-être
avec Tess Mercer. Mais c’est une femme de pouvoir, peut-être est-ce ça qui
t’impressionne ? Demandais –je me demandant toujours ce qui avait bien pu
se passer entre eux pendant cette interview.
- Euh… Pas
vraiment…
- Bonsoir.
Puis-je vous demandez si vous avez fait votre choix ? nous demanda un serveur
qui venait d’arriver.
Clark se cacha rapidement dernière le menu. Sauver par le gong !
Pensais-je me disant que je n’aurais toujours pas vraiment d’éclaircissements.
Je devrais peut-être demander à Tess !!
Je me mis à regarder la carte et je fus impressionné par les mots ronflants
utilisés pour désigner les plats proposés… je pense qu’il n’y en avait pas un
seul qui me m’indiquer réellement ce qui pourrait bien se retrouver dans mon
assiette… certain même était un peu flippant… « Cuisses de Nymphes
désossées » c’était quoi
ça ? Et Je ne pouvais même pas me référencer
aux prix… Je n’en avais pas !! N’indignais-je ! Il est fou !
Je savais très bien qu’il n’avait pas beaucoup d’argent. Avec Madame
Kederman, nous n’avions pas eu besoin de passer beaucoup de temps sur son
capital personnel… ça avait était au contraire plus que rapide… Il n’avait
rien !! C’était assez simple. Pourquoi avait-il pris la peine de m’emmener
ici ??
- Tu m’as amené
dans un resto où ils n’osent même pas mettre les prix sur la carte ?! dit-je
en chuchotant, espérant ne pas le mettre mal à l’aise devant le serveur.
- Les femmes
n’ont jamais les prix dans ce genre de restaurant, me répondit-il. Mais
t’inquiète… moi, je les ai bien tous.
Je n’en doutais pas, vu les yeux ronds qu’il faisait depuis qu’il avait la
carte dans les mains ! Faudrait peut-être que je lui propose de payer
l’addition ou une partie au moins ?
- Oui, c’est
bien ce que je pensais… Tu m’as amenée pour un repas qui n’est pas un
rendez-vous, dans un restaurant sexiste, ou l’homme doit forcément
payer l’addition ! dis-je sarcastique espérant lui faire comprendre que je
n’étais pas ce genre de filles.
- En même
temps, ils n’ont pas tort, c’est bien moi qui t’invite ce soir, non ?
répondit-il en me lançant son sourire qui me faisait fondre…
Le serveur nous observa, en souriant. Il était en train de se moquer de mon
Clark !! Hors de question !! « Ok…
d’accord…. Je te laisse payer pour cette
fois farmboy ! » Pour cette fois ? Répétais-je mentalement.
Aie Aie… je suis vraiment mal barré avec lui !!
- Cette demoiselle est charmante monsieur. Chuchota le serveur en se penchant vers Clark.
- Je sais. Répondit-il sur le même ton. Pourtant cette fois, ses mots semblaient
venir de plus loin. Ils y avaient une certaine sincérité dans ses deux petits
mots qui fit battre mon cœur d’un coup beaucoup plus vite. Clark me regarda en
souriant. Et je ne pouvais l’empêcher de sourire. Se rendait-il compte de
l’effet qu’il avait sur moi ? Me demandais-je impressionné moi-même par
tout se que je ressentais.
- Alors, tu as
choisi ?
Reprend toi Lois !! Reprend toi ! Faut que je boive un
verre !
- Oui, je prendrais bien un verre de
vin blanc.
- Bien Madame, puis-je vous proposer un Tariquet. Nous en avons un
excellent, sucré et fruités à souhait. C’est un vin très apprécié en apéritif.
- Parfait pour moi. Répondis-je imitant sa façon soutenue de parler.
Clark ? Demandais-je le voyant blanchir.
- Euh, la même chose. Ajouta-t-il.
- Voulez-vous prendre le temps de choisir les mets suivants ? nous
demanda le serveur.
J’avais déjà bien lu la carte, et pour dire vrai, le seul mot que j’avais
compris était canard... le reste serai la surprise… confit à la périgourdine…
et bien !! Allons y… la France n’a-t-elle pas la meilleure réputation
culinaire. Au moins, j’espérais ne pas me retrouver avec des cuisses de
grenouilles… ou pire, des haricots ! J’étais beaucoup moins sur de savoir
à quoi m’en tenir quand je lisais « petits grillons de Ris de
Veau » Les
grillons, c’est des insectes non ?
- Non, c’est
bon, je crois que j’ai choisi… Je n’ai jamais mangé de canard confit à la
périgourdine, dis-je hésitant un peu sur le terme.
Mais au moment où
j’avais choisi mon plat… une des leçons de ma petite sœur Lucy sur
« comment mettre le mec qui te plait dans ton lit » me revint en
mémoire…
« Surtout Lois, ne mange jamais quelque
chose, si tu n’es pas sur de ce que c’est ! Imagine que c’est des flageolets !
Là t’es sur qu’il ne s’invitera pas dans ton lit ! Et ni pour un second
rencard »… Merde !! Pourvu que périgourdin n’étais pas des
flageolets !
- Dans ce cas,
ce sera deux confits de canard s’il vous plait.
« Ouf… il commande la même chose !! Une
bonne chose non ? peut-être un second rendez-vous… ou autre chose… »
« hey !! Minute papillon !! Je te
rappelle que c’est même pas un premier rencard ! »
« Merde ! C’est vrai ! Dommage… »
- Quel vin me
conseilleriez-vous ? demanda Clark
Je levais les
yeux vers lui… étonné de le voir si à l’aise en commandant le vin.
- Avec ceci je
vous conseillerais un Buzet de France, Le Château de Guyze. Dit-il toujours
avec son petit accent snob.
- Ce sera très
bien merci.
J’avais envie
de rire, tellement je trouvais la situation étrange.
- Quoi ? me
demandât-il.
- Tu as compris
ce qu’il a dit ? Une bouse de France ? dis-je essayant d’imiter l’accent du
serveur.
- Un Buzet, me
corrigea-t-il. C’est une ville française.
- Toi, un p’tit
fermier du Kansas, tu connais les vins français ? Demandais-je cette fois
vraiment étonnée.
- J’ai séjourné
à Paris pendant quelques semaines. J’ai partagé un appartement avec un apprenti
chef cuistot qui m’a fait découvrir la France des goûts. Je t’avoue avoir eu un
peu de mal à sortir du hamburger au début, mais leurs vins ont des bouquets vraiment
très variés et mélangés à leur gastronomie, c’est un vrai régal. Ce type était
un passionné, il m’a fait partager son savoir et sa passion.
Encore une
fois, il m’impressionnait par tout ce qu’il semblait avoir vécu pendant ses
voyages.
- J’ai
l’impression que tu as tout vu et tout fait dans ta vie ? Dis-je en souriant.
Il se mit à
rire, détendu.
- Je n’étais
pourtant encore jamais sortie avec Lois Lane.
- Vrai !
Et ça n’est pas encore le cas, je te rappelle… ce n’est pas un vrai
rendez-vous.
« Oui… C’est vraiment dommage ! »
Cette soirée
s’annonçait vraiment très bien. Clark semblait étrangement plus détendu que
d’habitude. Et ça ne le rendait que plus souriant et beau. Me dis-je
transporter par tous les sentiments que je ressentais en cet instant.
Il leva son
verre de vin blanc que le serveur nous avait apporté et porta un toast.
- Alors à notre
faux rendez-vous. Dit-il
Je souris et
l’accompagna.
- À notre faux
rendez-vous. Répétais-je avant d’entrechoquer nos verres ensemble.
La soirée passa trop vite… J’avais survécu aux blattes… enfin c’était
presque ça… j’avais réussi à ne pas subir de combustion spontanée à chaque
regards incendiaire que Clark me lançait…
« Tu te fais des films
Lois !! Clark ne te lance rien du
tout ! Tu ne fais que fantasmer encore une fois ! »
« Impossible… Je n’étais pas
folle ! J’avais l’impression que par moment, ces magnifiques yeux bleus
étaient en feu »
« C’est le vin qui te monte à
la tête ! »
Oui, le vin… Clark m’avait fait un cours de dégustation d’œnologique
particulièrement amusant. Il imitait vraiment à la perfection les fins
gourmets. Et il avait tenté de m’en faire faire autant… Mais
sérieusement !! Il voulait que j’aspire de l’air et que je le fasse
tourner le liquide dans ma bouche… « J’avais l’impression de me laver les
dents au vin. » C’était juste dégoutant… après ça, j’avais peur de sourire
et de me retrouver avec les dents rouges sang.
- Je t’assure que ça ne tache pas Lois !! Tes dents sont restées
parfaites. S’amusât-il… Mais dans ses moments, je n’étais pas sûr de pouvoir
lui faire confiance. Bon, tu as sentis le bouquet de saveur au moins ? me
demandât-il en souriant ;
- T’es sur que je dois voir le sud de la France quand je fais ça et que je
ferme les yeux.
- Oui, enfin sauf si tu ne sais même pas à quoi peut bien ressembler le sud
de la France… Dans ce cas, ça va être un peu dur de t’imaginer au milieu des
vignes. Se moqua-t-il.
- Ha ha !! Très drôle ! J’ai déjà vu des reportages sur le
festival de Cannes Monsieur je sais tout !
- Cannes n’est pas dans le Périgord.
J’avais aussi survécu au canard... Mais je devais avouer que ça avait été
difficile. Déjà, j’avais dû me concentrer pour ne pas passer pour une "quiche" et
utiliser les bons couverts à canard devant la ribambelle de fourchettes !!
Autant chez les Elmono, nous n’en avions pas assez… Autant ici !! C’est
juste l’enfer tellement y’en avait ! « Ils sont fou ses
gaulois ! »
Mais ça, ce n’était rien comparait à la digestion du canard qui avait un
peu de mal à passer… Je n’aurai peut-être pas dû le finir finalement. C’était tellement
lourds… j’avais des ballonnements dans l’estomac et je n’avais à présent qu’une
peur… « Qu’il se mettre à chanter sans mon autorisation… » Bah, c’est
qu’il ne chantait pas la plus douce des mélodies quand il s’y mettait… Et que
ses bruits sourds étaient un sacré facteurs pour faire redescendre sur Terre le
plus romantique des moments.
Mais décidément, je devais avoir une bonne étoile ce soir… car quand mon
gâteau arriva, mon ventre cria de nouveau famine… Et je pu le déguster avec
bonheur.
«- Mmmh, il est exquis ! Dis-je en plongeant ma cuillère dans le
gâteau, imitant les mots que Clark avait prononcé plus tôt avec le vin.
Il comprit mon manège et s’en amusa.
- Tu es plus
douée pour la dégustation du chocolat que pour celle du vin.
- En faite, je
suis surtout douée avec la bière. Avouais-je en prenant une autre cuillère de
ce merveilleux fondant.
Je surpris
Clark suivre le morceau jusqu’à ma bouche et me demanda s’il voulait y gouter.
- Tu en
veux ? Lui demandais-je en lui montrant ma culière de chocolat.
Je lui tendis
ma cuillère.
- Goute ça,
Clark.
Il s’exécuta dans tarder, et d’un coup, je sentis comme si la température
augmentait… une vague de chaleur m’envahissait. Le voir s’abandonnait à ma
cuillère le rendait juste… incroyablement sexy. Pourquoi cette maudite cuillère existait-elle?
J'aurais dû lui faire goûter le gâteau avec mes doigts, comme chez
les Elmono… Et ce qu'il était en train de faire à ma cuillère... Il le ferait à
mes doi... Arrête...Arrête...Arrête...Arrête...Lois !
« Bon sang ! J’avais l’impression d’avoir
les joues en feu. »
- Mmmh,
délicieux, susurra-t-il alors que je reprenais rapidement ma cuillère pour
mettre un autre morceau de chocolat dans ma bouche, et m’empêcher toutes
pensées salace à son égard. Mais trop tard. Le mélange de ses yeux qui me
fixait intensément « y’a du feu dans
ses yeux !! Ce n’est pas possible pensais-je hypnotisé par son regard ! »
Et la chaleur du chocolat fondant sur ma langue… C’était juste « exquis » ! Pensais-je
me rendant compte que c’était au moins la troisième fois de la soirée que nous
utilisions ce mot, alors que je ne l’avais sans doute jamais utilisé de ma vie
avant ça.
Je regardais
Clark, qui semblait totalement pris lui aussi par ses pensées, et sans que je
comprenne pourquoi, mon corps eu un besoin urgent d’évacuer mes émotions trop
grandes pour cet instant. C’est là que je me mis à éclater de rire. Clark me
regarda perplexe. Le regard perdu, ce qui me fit encore plus rire, et il se mit
à me suivre rapidement.
- Si tu voyais
ta tête ! M’exclamais-je m’essayant avec ma serviette de peur d’avoir mis
trop de chocolat partout.
- Je ne vois
pas de quoi tu parles. Bougonna t-il tout en souriant.
J’avais l’impression
à ce moment-là, de partager avec lui quelque chose d’unique. Et je ne voulais
pas que cette soirée s’arrête. Aussi quand Clark me proposa d’aller ailleurs
pour continuer la soirée, même si je n’avais aucune idée de ses plans, je me
laissais totalement entrainer.
"Propose-moi d'aller chez toi. Propose-moi un
café. Propose-moi d'aller chez toi. Propose-moi de me montrer un truc que tu as
laissé dans ta chambre. Propose-moi d'aller chez toi. Propose-moi... STOP! LOIS
STOP! »
Clark paya
l’addition sans faire aucune remarque du montant, tel un vrai gentleman, Et
pourtant je ne doutai pas, qu’elle devait être assez rondelette. Il me prit une
nouvelle fois la main et nous dirigea vers l’ascenseur. A mon grand étonnement,
il nous fit monter au lieu de descendre. A mon interrogation silencieuse il
répondit par un vague sourire et je me laissai aller à sa bonne humeur. Cette
soirée était… magique. Si au début, cette invitation m’avait plus que surprise.
Je n’avais pas imaginé Clark si… classe et sophistiqué. Décidément, il passait
son temps à me surprendre. J’avais l’impression d’être l’héroïne d’un conte de
fées. C’était romantique à souhait, alors que je n’avais rien de romantique… Je
ne faisais pourtant pas partie de ces « filles princesses » qui ne vivent que
pour ce genre de moment.
Non, c’était juste
lui qui l’avait rendu aussi merveilleux, c’était lui qui arrivait à changer
tous ses moments, en des instants féeriques… Je n’arrivais meme plus à me reconnaître,
tellement ce que je vivais était inhabituelle et magique (oui, je sais, ça doit
faire au moins cinq fois que j’utilise cette adjectif)… Mais cette fois, je
n’avais plus de doute… c’était lui qui faisait battre mon cœur à une telle
vitesse que j’avais peur qu’il n’explose.
La sonnette de l’ascenseur retentit et quelques minutes plus tard, j’étais sur le toit de Métropolis, dans ce qu’ils appelaient le Skywalk, la marche dans le ciel. Une sorte d’observatoire qui offrait une vue panoramique de la ville, un 360 degrés parfait et époustouflant.
J’avançai d’un pas hésitant pour me rapprocher du vide car c’était bien le vide que je ressentais malgré la vitre protectrice. Dans un endroit pareil, il y avait toujours du monde c’était certain mais pas ce soir. Ce soir, je ne voyais personne… il y avait juste Clark et moi.
- C’est… commençai-je la gorge nouée.
- Haut ? Souffla-t-il à près de mon oreille. J’avais des frissons qui me
parcouraient tout le corps.
Je le regardai.
- Non c’est magnifique, fis-je la voix tremblante. C’est comme si, j’avais envie d’être romantique pour la première fois.
« Mayday mayday… »
Il me sourit et leva la main vers mon visage. Je retins mon souffle tandis qu’il caressait mes joues du bout des doigts. Je retins le peu de souffle qu’il me restait alors que Clark m’incendiait de son regard océan. Mon cerveau cessa de fonctionner.
Il glissa sa
main dans la mienne, elle était chaude. J’avais l’impression de revivre ce
moment en Afrique. Nous n’en avions jamais parlé, mais les sensations que
j’avais vécu, restait gravé en moi, indélébile. J’avais essayé de les effacer,
de les oublier, de me dire qu’elles n’avaient été que le fruit de mon
imagination. Mais non. Aujourd’hui, j’avais enfin la preuve de leur véracité,
de leurs réalités. Et oui, je n’avais plus peur.
Clark retarda
l’horizon, perdu dans ses pensées.
- A quoi tu
penses, demandais-je curieuse de découvrir enfin le mystère Clark Kent.
- Je voulais te
montrer la vue d’ici. J’adore contemplé la ville vue du ciel.
- Tu viens
souvent ici, demandais-je curieuse et étonnée.
- Non, c’est la
première fois que je monte sur cet observatoire. Avoua-t-il. C’est Jimmy qui
m’a parlé de ce restaurant.
- S’il n’y
avait pas cette vitre de protection, on pourrait presque s’imaginer en train de
voler.
Il sourit. Il
avait l’air détendu. C’était rare, me fis-je remarqué au meme moment.
- Tu es
vraiment obsédée hein ? demanda-t-il en serrant plus fort sa main autour
de la mienne.
- Quoi ? M’étonnais-je.
- L’homme
volant.
Je souris.
- J’avoue que
son histoire me fascine. J’aimerais vraiment le rencontrer.
Chaleur…. Et
c’était reparti. Pourtant, ici il ne faisait pas très chaud, le vent était même
plutôt glaciale.
- Normal, je
suis quelqu’un d’exceptionnelle ! dis-je pour l’amuser.
Je lâchais sa main un instant et emmitoufler un peu plus dans mon pull.
J’avais mis une simple robe pour le repas, je n’avais pas prévu de me retrouver
à 300 m au-dessus du sol. Le vent insinuait partout, et je commençais
sérieusement à avoir froid.
- Tu veux rentrer ? me demanda-t-il.
- Non, j’ai juste un peu froid.
Il me sourit une nouvelle fois, et je craquais encore une fois.
- Allez, vient, on y va. Je ne voudrais pas que tu sois malade à cause de
moi.
Il me tendit la main, et une fois encore je la lui pris. Toujours
agréablement surprise par la chaleur qui s’en dégagé.
POV Clark
Je raccompagnais Lois jusque devant chez elle. Je n’avais pas envie de la laisser partir, je n’avais pas envie que cette soirée se termine. Elle avait été trop parfaite. Je me sentais bien, vraiment bien. Pourtant, cette question commençait à me hanter. Je venais déjà de mettre mes parents en danger… avais-je le droit d’en faire autant avec Lois si je me rapproché trop d’elle ? N’étais-se toutefois pas déjà trop tard ? Pourtant, je la voulais plus que tout. La main de Lois dans la mienne, sa chaleur contre mon bras… Comment renoncer à cela ? ca me paraissait Impossible…
- J’ai vraiment beaucoup apprécié ce diner. Merci Clark. Me
dit Lois en mettant la clé dans la serrure de sa porte d’appartement.
- J’ai beaucoup apprécié aussi, répondis-je subjugué par son
regard. J’avais envie de l’embrasser, mais une autre force me retenait.
Lois s’appuya nonchalamment sur le coin de sa porte, une de
ses mains s’était posée naturellement sur mon torse. Elle était si belle ce
soir.
- Peut-être pourrions-nous remettre ça lundi matin.
Proposa-t-elle. Je viens te chercher plus tôt, et nous allons boire un café
avant d’aller bosser.
- C’est une idée. Ne pus-je m’empêcher de confirmer. Qu’est
ce qui te prend Kent ! Ne vient tu pas de te dire que c’était la mettre en
danger que de t’approcher d’elle… Contrôle-toi ! Tu ne peux pas t’engager
dans une relation amoureuse à la légère.
- Bon, et bien, Bonne nuit Clark. Dit-elle avec un instant
d’hésitation. Elle s’approcha de moi et me déposa un léger baiser sur la joue.
J’avais envie de plus. Mais mon corps restait paralysé. Je devais surement lui
sourire comme un benêt. Incapable de faire le moindre geste, tellement mon cœur
et ma conscience lutter rageusement contre leurs désirs propres.
- Bonne nuit Lois. Dis-je en murmurant.
Nous restions encore quelques instants l’un en face de
l’autre, à seulement se regarder dans les yeux. Quand elle se détourna
lentement et ferma sa porte en me faisant un dernier signe de main.
La connexion entre nous, interrompu brusquement par ce
panneau de bois, je me senti, comme soulagé, à moins que ce ne soit plutôt
désespéré. J’avais envie de cette femme, comme je n’avais jamais eu envie
d’aucune autre, mais je ne pouvais pas dévoiler mes secrets, qui pourraient
bien la mettre en danger. Et comment pourrais-je égoïstement, envisagé une relation sans lui dire que je
n’étais même pas un humain ?
Je restais encore quelques instants derrière cette porte,
sans bouger. Me rendant compte que je devais mettre définitivement un terme à
notre flirte, qui prenait déjà trop de place entre nous…
A suivre.
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Bon, j'espère que ça vous à plus, j'attends vos commentaires avec grande impatience...