Les explosions avaient pris une
telle ampleur que Mannheim était en train de s'échapper vers sa voiture, mais
j'étais bien plus rapide. En quelques instant, et sans réellement savoir ce
qu'il se passait, il se retrouva ligoter sur la chaise que Lois occupait
quelques minutes plus tôt, avec dans les mains un morceau de son moteur de
voiture.
En découvrant leur patron dans
cette position, les hommes de Mannheim prirent peur et lorsque je me montrais
devant eux, ils n'hésitèrent pas à me tirer dessus sans aucune sommation.
J'avançais totalement insensible à leur balles sous leur yeux ébahis et
apeurés. Nous étions entourés par une fumée épaisse, qui s’échappait de tous
les incendies que j’avais déclenché. Une partie des hommes de Mannheim avait
tenté de fuir, avant de se rendre compte petit à petit, qu'aucune voiture
n’était plus en état de fonctionnement. Les plus téméraires me
demandaient qui j'étais. Mon tee-shirt était criblé de trous, ce qui ne laisser
aucun doute sur leur facilité atteinte de leur cible. Mais j'étais
invincible.
Je déchirais ce qui rester de mon
haut et continuer de leur faire face. Désespérément, ils recommencèrent à tirer
vers moi. Je partie en super vitesse, et en moins de temps qu’il ne faut pour
le penser, ils étaient déjà désarmés ficelés et sans possibilité de
s'échapper. Je fis exploser les dernières armes qui restaient dans l'entrepôt
et éteignais rapidement l'incendie. Puis j'appelais l'ONU pour qu'ils viennent
prendre les prisonniers. À part ceux qui m'avait tiré dessus, peut m'avais vu
faire tout ce que j'avais fait. Je doutais mettre en danger qui que ce soit.
Mannheim n'avait pas compris ce qui lui arrivé. Je pouvais partir. Mon rôle
était fini. J’avais les preuves, j’avais l’histoire, et j’avais les
prisonniers. C’était maintenant à la justice d’agir.
Je rejoignis Lois quelques
instants après. Je la retrouvais caché dans les fougères, recroquevillé sur
elle, sans bouger.
- Lois ?
Appelais-je pour m’annoncer.
Elle leva difficilement la tête
vers moi, et je ne sus déchiffrer son regard. Elle semblait fatiguée, apeurée,
blessée ? Tout de suite, je pris peur, et j’accourais vers elle.
- Lois ? Que
se passe-t-il ? Demandais-je inquiet.
Sans réellement attendre la moindre
approbation, je m’accroupis face à elle pour être à sa hauteur et posais mes
mains sur ses épaules. Je sentis immédiatement sa peau glacé sous son débardeur
humide. Tous ses vêtements étaient encore mouillés, depuis le seau d’eau
qu’elle avait reçu de Mannheim et la fraicheur de la nuit tombée lui avait
glacé les os.
- Clark ?
dit-elle en me voyant, le soulagement se voyer clairement sur son visage. Tu es
là. J’ai bien cru que… que… Que s’est-il passé ?
- Tu es
blessée ? Demandais-je en voyant une trace de sang qui avait coulé le long de
sa joue, sans compter les hématomes qui étaient apparus et qui m’horrifiaient
encore plus. Comment avais-je pu laisser faire ça ?
- Non, ça va
? dit-elle en faisant un signe de sa main pour m’empêcher de regarder plus son
visage. J’ai surtout très froid. Dit-elle en claquant des dents. Que s’est-il
passé ? Insista-t-elle. J’ai entendu plein de coup de feu.
Ses traits était tirés, mais elle
ne semblait pas faire grand cas de son état.
- Mais Lois, tu saignes, tu as
d’autres blessures ailleurs ? Demandais-je voulant m’assurer qu’elle n’avait
rien d’autre. Mais malgré sa fatigue, elle ne me laissa pas approcher
davantage.
- Non, ça va je te dis !
Qu’est-ce que tu faisais là-bas. T’es vraiment inconscient ! T’aurai pu de
faire tuer ! dit-elle en colère en essayant de se relever.
Je souriais intérieurement. C’est
elle qui disait ça !! En tout cas, elle ne semblait pas être plus blessée que
ça. J’étais rassuré.
Je déposais nos sacs devant elle.
Je les avais récupérés près de Mannheinn, mais il n’y avait plus grand-chose
dedans. J’espérais avoir sauvé quelques provisions pour le retour.
- Qu'est-ce que...
- Regardes. Dis-je triomphant en
lui montrant l'appareil photo. Tout est dans la boite, ils sont coincés.
- Que s’est-il passé alors,
c’était quoi tous ses coup de feu ? répéta-elle
- Ça à continuer d'exploser, et
je doute que quiconque puisse s'échapper d'ici. Dis-je en montrant des câbles
de voiture. J'ai appelé l'ONU grâce à leurs appareils de communication, ils ne
devraient pas tarder à arriver. Je ne sais pas pourquoi ils tiraient autant, je
ne voyais rien avec la fumée. Mentis-je en regardant dans la direction de
l’entrepôt. Nous devrions y aller, nous avons notre scoop Lois et notre
revanche. Les Elmono seront enfin libres.
- Je... Mais… Comment as-tu fait?
- J'ai agis comme tu m'as dit.
J’ai fait plein de clichés.
Elle me regarda perplexe.
Je ne voulais pas lui dire que
j’avais pu tous les ligoter. Ils faillaient absolument que nous partions d’ici
avant qu’elle le découvre.
- Ils risquent de nous poursuivre
rapidement, il faudrait qu’on se mette en route.
Lois ne disait rien, elle
acquiesça simplement, sans quitter mon regard. Se doutait-elle de quelque chose
?
Elle prit son sac de mes mains, et commença à fouiller, surement pour trouver
des vêtements plus secs. Mais il n’y avait pas grand-chose (à part ses sous-vêtements)
et un autre débardeur. Sans vraiment faire cas de ma présence, elle retira son
haut, et quand je vis le contour de sa poitrine maintenu par sa dentelle, je me
retournais précipitamment, mal à l’aise, (mais en même temps, fallait le reconnaitre…
subjuguer par cette vision !! Calmes-toi Kent !!).
Elle ricana.
- Désolée
Kent, j’ai trop froid. Tu n’aurais pas un pull à me donner. Je n’ai plus rien
de sec dans ce sac.
- Désolé, je n’ai rien de plus. J’avais juste enfilé une
chemise en flanelle qui me restait, mon dernier tee-shirt ayant fini en lambeau
sous les coups de feu des mitraillettes.
Elle leva les épaules et pris son
sac. Puis, elle se mit à avancer, sans en ajoutez davantage. Je la suivis, une
autre angoisse me tiraillant les entrailles. Comment allions nous faire pour
revenir sans encombre jusqu’au village. Nous n’avions plus rien. Devais-je lui
montrer ce que je pouvais faire ? Et si elle me prenait pour un monstre ?
Cette idée me terrifiait.
Nous marchions depuis une bonne heure
dans une obscurité quasi-totale. Seules les luminosités de la Lune et de notre
unique lampe frontale éclairaient notre chemin. Lois ne disait toujours rien,
perdu dans ses pensées, mais plus la nuit avancé, et plus elle semblait à bout
de force. Je lui avais proposé plusieurs fois de s’arrêter, mais comme
d’habitude, elle refusait, n’en faisant qu’a sa tête. Une heure passa encore,
elle trébuchait de plus en plus souvent, et ses frissons étaient continus. Je
ne savais pas quoi faire pour l’aider. Son pas était de plus en plus lent.
Quand elle s’effondra sur le sol, je me précipitais vers elle la rattrapant
juste avant qu’elle ne le touche.
- Ça suffit
maintenant Lois ! Viens, on va s’arrêter un peu. Faut que tu te reposes.
Elle se laissa faire, docile
(pour une fois), sans doute, trop fatiguée. Je l’aidais à se relever, et je
sentis à quel point la chaleur de mes mains l’apaiser. Instinctivement, elle se
rapprochait de mon corps, sans pour autant me toucher.
- Tu es chaud,
souffla-t-elle, son regard fixant ma chemise sans vraiment la voir.
-
Viens. Dis-je en la dirigeant vers un tronc d’arbre mort.
Elle tremblait comme une feuille.
Je l’aidais à s’assoir délicatement sur le sol, et m’accroupis face à elle. Ses
yeux roulaient dans leur orbite, elle semblait si faible. Je posais une main
sur sa joue, pour la forcer à me
regarder.
- Lois, est ce que ça va ? Hey…
réponds-moi ? Que lui arrivait-il ?
- Je… je suis fatiguée.
Dit-elle reprenant un peu conscience.
- Non, attends, ne
t’endors pas tout de suite, il faut que tu te réchauffes d’abord. Tiens, met ma
chemise.
J’enlevais ma chemise, et lui
tentais.
- Enlèves tes vêtements trempés.
Son jeans n’avait pas du tout séchée. Le tissu était trop épais, et il faisait
trop froid.
Je m’approcher pour l’aider à
retirer ses vêtements, mais elle tremblait et avait du mal à se détendre.
- Je vais faire du feu.
Dis-je espérant qu’elle se réchauffe plus vite
- Noon… ils vont nous repérer.
Dit-elle. Nous sommes encore trop près de l’entrepôt.
- Lois, il faut que tu te
réchauffes.
- Ooouuui…
Elle enfila rapidement de ma
chemise, et se pelotonna dedans. Apres ça, elle essaya de retirer son jeans qui
collé sur ses jambes.
Je la rejoignis juste à côté et
lui demanda si ça aller mieux. Elle me regarda tremblante.
- C'essstttt quoiiiiii ce
payyyyyyys de diiiingueeees. Dit-elle tout en cherchant une position qui la
réchauffera. Et toiiiii, coooommmment tu fais pour teniiiiiir?
- J'ai l'habitude de ses
différences de températures.
- tu n'aaaaas mêeeeeeme pluuuus
de vêtements.
Je détournais mon regard, en
haussant les épaules, ne sachant trop quoi lui dire. Mon corps restait
chaud malgré les changements de températures. Je n'avais pas besoin de vêtement
particulier. C'était plus une question de culture que de besoin, et aussi une
façon de passer inaperçu évidemment.
Quand je m'étais retrouvé en Alaska ou dans le nord de l'Allemagne en plein hivers, je m'étais couvert d'un énorme anorak et je n'avais pas hésité à porter gants et bonnets. Pourtant, le froid n'avait aucun effet sur moi.
Quand je m'étais retrouvé en Alaska ou dans le nord de l'Allemagne en plein hivers, je m'étais couvert d'un énorme anorak et je n'avais pas hésité à porter gants et bonnets. Pourtant, le froid n'avait aucun effet sur moi.
- ooh bon saaang. J’aaaaaaaai
frrrrrrroiddddd.
- Viens là. Finis-je
par dire en passant un bras autour de ses épaules. Je peux essayer de te
réchauffer. C’est normal d’avoir froid dans un endroit pareil.
Il ne devait pas faire plus de 4
ou 5°C alors qu’on avait atteint des sommets de températures dans la journée.
- Tuuuu esssss siii chauuud, Clllark.
- Tuuuu esssss siii chauuud, Clllark.
- Oui, je sais, dis-je la serrant
encore plus fort, je vais te réchauffer, ne craint rien.
- Ouiii.
Nous restions ainsi sans rien dire pendant plusieurs minutes, nous entendions au loin des bruits d'hélicoptères, sûrement ceux de l'ONU en train d'arriver sur les lieux. Ils vont être surpris quand ils vont découvrir tout le monde attaché et prés à être livré. Quand l'ONU décidera de communiquer sur ce trafic, (surement juste après que nous ayons publié notre article), Lois risque de se poser de nouveaux des questions sur ce qui s’est réellement passé. Que devais-je dire? Je préférais ne pas y penser.
Lois se détendait, je sentais chaque muscles de son corps se décontracter et se laisser aller sur le mien. Si elle s’endormait, je pourrais peut-être avancer sans qu'elle s'en rende compte. Nous mettre dans un endroit plus à l’abri et peut être faire un feu.
Nous restions ainsi sans rien dire pendant plusieurs minutes, nous entendions au loin des bruits d'hélicoptères, sûrement ceux de l'ONU en train d'arriver sur les lieux. Ils vont être surpris quand ils vont découvrir tout le monde attaché et prés à être livré. Quand l'ONU décidera de communiquer sur ce trafic, (surement juste après que nous ayons publié notre article), Lois risque de se poser de nouveaux des questions sur ce qui s’est réellement passé. Que devais-je dire? Je préférais ne pas y penser.
Lois se détendait, je sentais chaque muscles de son corps se décontracter et se laisser aller sur le mien. Si elle s’endormait, je pourrais peut-être avancer sans qu'elle s'en rende compte. Nous mettre dans un endroit plus à l’abri et peut être faire un feu.
Je ne pouvais pas décrire ce que je ressentais. Un mélange de soulagement et de
plénitude. Elle n'était plus en danger.
J'entendais son cœur battre
paisiblement, et ce tempo me berçait.
- Clark ? chuchota-t-elle
- Oui ?
- Merci, merci d’être là,
dit-elle tout en se collant un peu plus sur mon torse.
- Chuuut, ne t’inquiètes pas
Lois. Tu te réchauffes un peu ?
- Oui, un peu. Je me sens
épuisée.
- Je sais, dors maintenant. Je
veille sur toi.
Le silence devenait plus présent.
Nous devions être assez éloignés pour ne plus entendre le moindre son de
l'entrepôt. Sauf si je me concentrais plus particulièrement dessus. Mais je
n'en avais pas envie. Seuls la respiration de Lois et les battements de son
cœur m'importais à cet instant. Ils devenaient plus calme et régulier. Elle
dormait. Il était temps d’essayer d’avancer vers un endroit plus à l’écart. Je
la pris doucement dans mes bras, et me souleva à quelques centimètres du sol.
Puis, je me mis à parcourir les environs en volant.
Quelques minutes plus loin, je
découvrir une oasis. Il ferait surement moins froid là-bas, et je pourrais
faire un feu pour qu’elle se réchauffe totalement, et peut être dormir un peu.
Je la posais délicatement sur le
sol, tout en la regardant. Elle était un peu blesser au visage, mais rien de
sérieux. Il y avait eu plus de peur que de mal. Je ne pus m’empêcher de
caresser son front un instant. La toucher me rassurer d’une certaine façon.
Je mis en place un petit
emplacement, et rassembler quelques feuillages, brindilles et buches un peu
plus loin, puis je lançais un petit coup de rayon laser pour allumer le feu.
Lois bougea, mais ne se réveilla
pas.
Je décidais de profiter de la
chaleur du feu pour la réchauffer davantage et passa sur elle un léger coup de
mon rayon laser, d’une température juste assez douce pour la maintenir au
chaud. Elle gémit un instant, je cru l’avoir réveillé, mais non. Je repris ma
place près d’elle et la remis dans mes bras, tout en m’appuyant le dos sur le
tronc d'un palmier. Elle dormait toujours, et pour rien au monde je voulais
l’empêcher de reprendre des forces.
Cette mission n’était pas facile
pour des hommes déjà bien entrainé, alors pour elle, qui ne s’était pas plainte
une seule fois, ça devait être encore plus fatiguant. J’avais bien vu qu’elle
n’en pouvait plus, mais, sa détermination la menait toujours plus loin. Et rien
que pour ça, elle me plaisait encore plus.
Je ne me laçais pas de
l'observer. Elle semblait sereine à présent. Ces cheveux en bataille tombait de
chaque côté de son visage. Ce dernier, était plein de poussières, mélangeait à
des larmes qui avaient dû couler à un moment donné.
J'avais envie d'effacer toutes
traces de détresse sur son visage. J’avais envie de le revoir souriant et
taquin. Même lorsqu'elle était agaçante. Je le préférais à des larmes. Le
crépitement et la lumière des flammes donnaient à l'instant un quelques choses
d'irréelle, comme un rêve. Je me laissais berçait par ses sons doux de la
nature et petit à petit, je sentis le sommeil me gagner, et je sombrais dans
mes propres songes.
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