mardi 11 décembre 2012

Beacon Of Hope Article 12



J'entendais Lois courir au loin, j'avais à présent le champ libre pour agir comme je voulais.

Les explosions avaient pris une telle ampleur que Mannheim était en train de s'échapper vers sa voiture, mais j'étais bien plus rapide. En quelques instant, et sans réellement savoir ce qu'il se passait, il se retrouva ligoter sur la chaise que Lois occupait quelques minutes plus tôt, avec dans les mains un morceau de son moteur de voiture.

En découvrant leur patron dans cette position, les hommes de Mannheim prirent peur et lorsque je me montrais devant eux, ils n'hésitèrent pas à me tirer dessus sans aucune sommation. J'avançais totalement insensible à leur balles sous leur yeux ébahis et apeurés. Nous étions entourés par une fumée épaisse, qui s’échappait de tous les incendies que j’avais déclenché. Une partie des hommes de Mannheim avait tenté de fuir, avant de se rendre compte petit à petit, qu'aucune voiture n’était plus en état de fonctionnement.  Les plus téméraires me demandaient qui j'étais. Mon tee-shirt était criblé de trous, ce qui ne laisser aucun doute sur leur facilité  atteinte de leur cible. Mais j'étais invincible.

Je déchirais ce qui rester de mon haut et continuer de leur faire face. Désespérément, ils recommencèrent à tirer vers moi. Je partie en super vitesse, et en moins de temps qu’il ne faut pour le penser, ils étaient déjà désarmés  ficelés et sans possibilité de s'échapper. Je fis exploser les dernières armes qui restaient dans l'entrepôt et éteignais rapidement l'incendie. Puis j'appelais l'ONU pour qu'ils viennent prendre les prisonniers. À part ceux qui m'avait tiré dessus, peut m'avais vu faire tout ce que j'avais fait. Je doutais mettre en danger qui que ce soit. Mannheim n'avait pas compris ce qui lui arrivé. Je pouvais partir. Mon rôle était fini. J’avais les preuves, j’avais l’histoire, et j’avais les prisonniers. C’était maintenant à la justice d’agir.

 Je rejoignis Lois quelques instants après. Je la retrouvais caché dans les fougères, recroquevillé sur elle, sans bouger.

-       Lois ? Appelais-je pour m’annoncer.

Elle leva difficilement la tête vers moi, et je ne sus déchiffrer son regard. Elle semblait fatiguée, apeurée, blessée ? Tout de suite, je pris peur, et j’accourais vers elle.

-       Lois ? Que se passe-t-il ? Demandais-je inquiet.

Sans réellement attendre la moindre approbation, je m’accroupis face à elle pour être à sa hauteur et posais mes mains sur ses épaules. Je sentis immédiatement sa peau glacé sous son débardeur humide. Tous ses vêtements étaient encore mouillés, depuis le seau d’eau qu’elle avait reçu de Mannheim et la fraicheur de la nuit tombée lui avait glacé les os.

-       Clark ? dit-elle en me voyant, le soulagement se voyer clairement sur son visage. Tu es là. J’ai bien cru que… que…  Que s’est-il passé ?

-       Tu es blessée ? Demandais-je en voyant une trace de sang qui avait coulé le long de sa joue, sans compter les hématomes qui étaient apparus et qui m’horrifiaient encore plus. Comment avais-je pu laisser faire ça ?

-       Non, ça va ? dit-elle en faisant un signe de sa main pour m’empêcher de regarder plus son visage. J’ai surtout très froid. Dit-elle en claquant des dents. Que s’est-il passé ? Insista-t-elle. J’ai entendu plein de coup de feu.

Ses traits était tirés, mais elle ne semblait pas faire grand cas de son état.

- Mais Lois, tu saignes, tu as d’autres blessures ailleurs ? Demandais-je voulant m’assurer qu’elle n’avait rien d’autre. Mais malgré sa fatigue, elle ne me laissa pas approcher davantage.

- Non, ça va je te dis ! Qu’est-ce que tu faisais là-bas. T’es vraiment inconscient ! T’aurai pu de faire tuer ! dit-elle en colère en essayant de se relever.

Je souriais intérieurement. C’est elle qui disait ça !! En tout cas, elle ne semblait pas être plus blessée que ça. J’étais rassuré.

Je déposais nos sacs devant elle. Je les avais récupérés près de Mannheinn, mais il n’y avait plus grand-chose dedans. J’espérais avoir sauvé quelques provisions pour le retour.

- Qu'est-ce que...

- Regardes. Dis-je triomphant en lui montrant l'appareil photo. Tout est dans la boite, ils sont coincés.

- Que s’est-il passé alors, c’était quoi tous ses coup de feu ? répéta-elle

- Ça à continuer d'exploser, et je doute que quiconque puisse s'échapper d'ici. Dis-je en montrant des câbles de voiture. J'ai appelé l'ONU grâce à leurs appareils de communication, ils ne devraient pas tarder à arriver. Je ne sais pas pourquoi ils tiraient autant, je ne voyais rien avec la fumée. Mentis-je en regardant dans la direction de l’entrepôt. Nous devrions y aller, nous avons notre scoop Lois et notre revanche. Les Elmono seront enfin libres.

- Je... Mais… Comment as-tu fait?

- J'ai agis comme tu m'as dit. J’ai fait plein de clichés.

Elle me regarda perplexe.

Je ne voulais pas lui dire que j’avais pu tous les ligoter. Ils faillaient absolument que nous partions d’ici avant qu’elle le découvre.

- Ils risquent de nous poursuivre rapidement, il faudrait qu’on se mette en route.

Lois ne disait rien, elle acquiesça simplement, sans quitter mon regard. Se doutait-elle de quelque chose ? 

Elle prit son sac de mes mains, et commença à fouiller, surement pour trouver des vêtements plus secs. Mais il n’y avait pas grand-chose (à part ses sous-vêtements) et un autre débardeur. Sans vraiment faire cas de ma présence, elle retira son haut, et quand je vis le contour de sa poitrine maintenu par sa dentelle, je me retournais précipitamment, mal à l’aise, (mais en même temps, fallait le reconnaitre… subjuguer par cette vision !! Calmes-toi Kent !!).

Elle ricana.

- Désolée Kent, j’ai trop froid. Tu n’aurais pas un pull à me donner. Je n’ai plus rien de sec dans ce sac.
- Désolé, je n’ai rien de plus. J’avais juste enfilé une chemise en flanelle qui me restait, mon dernier tee-shirt ayant fini en lambeau sous les coups de feu des mitraillettes.

Elle leva les épaules et pris son sac. Puis, elle se mit à avancer, sans en ajoutez davantage. Je la suivis, une autre angoisse me tiraillant les entrailles. Comment allions nous faire pour revenir sans encombre jusqu’au village. Nous n’avions plus rien. Devais-je lui montrer ce que je pouvais faire ? Et si elle me prenait pour un monstre ?

Cette idée me terrifiait.

Nous marchions depuis une bonne heure dans une obscurité quasi-totale. Seules les luminosités de la Lune et de notre unique lampe frontale éclairaient notre chemin. Lois ne disait toujours rien, perdu dans ses pensées, mais plus la nuit avancé, et plus elle semblait à bout de force. Je lui avais proposé plusieurs fois de s’arrêter, mais comme d’habitude, elle refusait, n’en faisant qu’a sa tête. Une heure passa encore, elle trébuchait de plus en plus souvent, et ses frissons étaient continus. Je ne savais pas quoi faire pour l’aider. Son pas était de plus en plus lent. Quand elle s’effondra sur le sol, je me précipitais vers elle la rattrapant juste avant qu’elle ne le touche.

- Ça suffit maintenant Lois ! Viens, on va s’arrêter un peu. Faut que tu te reposes.

Elle se laissa faire, docile (pour une fois), sans doute, trop fatiguée. Je l’aidais à se relever, et je sentis à quel point la chaleur de mes mains l’apaiser. Instinctivement, elle se rapprochait de mon corps, sans pour autant me toucher.

-  Tu es chaud, souffla-t-elle, son regard fixant ma chemise sans vraiment la voir.

-  Viens. Dis-je en la dirigeant vers un tronc d’arbre mort.

Elle tremblait comme une feuille. Je l’aidais à s’assoir délicatement sur le sol, et m’accroupis face à elle. Ses yeux roulaient dans leur orbite, elle semblait si faible. Je posais une main sur sa joue,  pour la forcer à me regarder.

- Lois, est ce que ça va ? Hey… réponds-moi ? Que lui arrivait-il ?

- Je… je suis fatiguée. Dit-elle reprenant un peu conscience.

- Non, attends, ne t’endors pas tout de suite, il faut que tu te réchauffes d’abord. Tiens, met ma chemise.
J’enlevais ma chemise, et lui tentais.

- Enlèves tes vêtements trempés. Son jeans n’avait pas du tout séchée. Le tissu était trop épais, et il faisait trop froid.

Je m’approcher pour l’aider à retirer ses vêtements, mais elle tremblait et avait du mal à se détendre.

-  Je vais faire du feu. Dis-je espérant qu’elle se réchauffe plus vite

- Noon… ils vont nous repérer. Dit-elle. Nous sommes encore trop près de l’entrepôt.

- Lois, il faut que tu te réchauffes.

-    Ooouuui…

Elle enfila rapidement de ma chemise, et se pelotonna dedans. Apres ça, elle essaya de retirer son jeans qui collé sur ses jambes.

Je la rejoignis juste à côté et lui demanda si ça aller mieux. Elle me regarda tremblante.

- C'essstttt quoiiiiii ce payyyyyyys de diiiingueeees. Dit-elle tout en cherchant une position qui la réchauffera. Et toiiiii, coooommmment tu fais pour teniiiiiir?

- J'ai l'habitude de ses différences de températures.

- tu n'aaaaas mêeeeeeme pluuuus de vêtements.

Je détournais mon regard, en haussant les épaules, ne sachant trop quoi lui dire.  Mon corps restait chaud malgré les changements de températures. Je n'avais pas besoin de vêtement particulier. C'était plus une question de culture que de besoin, et aussi une façon de passer inaperçu évidemment.

Quand je m'étais retrouvé en Alaska ou dans le nord de l'Allemagne en plein hivers, je m'étais couvert d'un énorme anorak et  je n'avais pas hésité à porter gants et bonnets. Pourtant, le froid n'avait aucun effet sur moi.

- ooh bon saaang. J’aaaaaaaai frrrrrrroiddddd.

-    Viens là. Finis-je par dire en passant un bras autour de ses épaules. Je peux essayer de te réchauffer. C’est normal d’avoir froid dans un endroit pareil.

Il ne devait pas faire plus de 4 ou 5°C alors qu’on avait atteint des sommets de températures dans la journée.

- Tuuuu esssss siii chauuud, Clllark.

- Oui, je sais, dis-je la serrant encore plus fort, je vais te réchauffer, ne craint rien.

- Ouiii.

Nous restions ainsi sans rien dire pendant plusieurs minutes, nous entendions au loin des bruits d'hélicoptères, sûrement ceux de l'ONU en train d'arriver sur les lieux. Ils vont être surpris quand ils vont découvrir tout le monde attaché et prés à être livré. Quand l'ONU décidera de communiquer sur ce trafic, (surement juste après que nous ayons publié notre article), Lois risque de se poser de nouveaux des questions sur ce qui s’est réellement passé. Que devais-je dire? Je préférais ne pas y penser.

Lois se détendait, je sentais chaque muscles de son corps se décontracter et se laisser aller sur le mien. Si elle s’endormait, je pourrais peut-être avancer sans qu'elle s'en rende compte. Nous mettre dans un endroit plus à l’abri et peut être faire un feu.

Je caressais tendrement ses cheveux, tout en la gardant près de moi pour qu’elle se réchauffe.

Je ne pouvais pas décrire ce que je ressentais. Un mélange de soulagement et de plénitude. Elle n'était plus en danger.

J'entendais son cœur battre paisiblement, et ce tempo me berçait.

- Clark ? chuchota-t-elle

- Oui ?

- Merci, merci d’être là, dit-elle tout en se collant un peu plus sur mon torse.

- Chuuut, ne t’inquiètes pas Lois. Tu te réchauffes un peu ?

- Oui, un peu. Je me sens épuisée.

- Je sais, dors maintenant. Je veille sur toi.

Le silence devenait plus présent. Nous devions être assez éloignés pour ne plus entendre le moindre son de l'entrepôt. Sauf si je me concentrais plus particulièrement dessus. Mais je n'en avais pas envie. Seuls la respiration de Lois et les battements de son cœur m'importais à cet instant. Ils devenaient plus calme et régulier. Elle dormait. Il était temps d’essayer d’avancer vers un endroit plus à l’écart. Je la pris doucement dans mes bras, et me souleva à quelques centimètres du sol. Puis, je me mis à parcourir les environs en volant.

Quelques minutes plus loin, je découvrir une oasis. Il ferait surement moins froid là-bas, et je pourrais faire un feu pour qu’elle se réchauffe totalement, et peut être dormir un peu.

Je la posais délicatement sur le sol, tout en la regardant. Elle était un peu blesser au visage, mais rien de sérieux. Il y avait eu plus de peur que de mal. Je ne pus m’empêcher de caresser son front un instant. La toucher me rassurer d’une certaine façon.

Je mis en place un petit emplacement, et rassembler quelques feuillages, brindilles et buches un peu plus loin, puis je lançais un petit coup de rayon laser pour allumer le feu.

Lois bougea, mais ne se réveilla pas.

Je décidais de profiter de la chaleur du feu pour la réchauffer davantage et passa sur elle un léger coup de mon rayon laser, d’une température juste assez douce pour la maintenir au chaud. Elle gémit un instant, je cru l’avoir réveillé, mais non. Je repris ma place près d’elle et la remis dans mes bras, tout en m’appuyant le dos sur le tronc d'un palmier. Elle dormait toujours, et pour rien au monde je voulais l’empêcher de reprendre des forces.

Cette mission n’était pas facile pour des hommes déjà bien entrainé, alors pour elle, qui ne s’était pas plainte une seule fois, ça devait être encore plus fatiguant. J’avais bien vu qu’elle n’en pouvait plus, mais, sa détermination la menait toujours plus loin. Et rien que pour ça, elle me plaisait encore plus.

Je ne me laçais  pas de l'observer. Elle semblait sereine à présent. Ces cheveux en bataille tombait de chaque côté de son visage. Ce dernier, était plein de poussières, mélangeait à des larmes qui avaient dû couler à un moment donné.

J'avais envie d'effacer toutes traces de détresse sur son visage. J’avais envie de le revoir souriant et taquin. Même lorsqu'elle était agaçante. Je le préférais à des larmes. Le crépitement et la lumière des flammes donnaient à l'instant un quelques choses d'irréelle, comme un rêve. Je me laissais berçait par ses sons doux de la nature et petit à petit, je sentis le sommeil me gagner, et je sombrais dans mes propres songes.

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