Depuis que Brainiac m'avait
appris qu'il en avait après Lois, je passais tous mon temps à la surveiller.
Diana était revenue bredouille. Brainiac connaissait assez les failles des
voyages temporels pour ne pas prendre de décisions trop rapides. Après avoir
tout raconté à Diana, elle me laissait le soin de surveiller ma femme. Elle
savait de toute façon que personne ne pourrait m'en empêcher. Elle m’avait
juste précisé se que je savais déjà… je ne devais pas me montrer.
Très souvent j'apercevais Brainiac, qui n'hésitait pas à me narguer. Je savais bien que je ne pouvais rien faire, mais c'était plus fort que moi. Je ne pouvais me résoudre à le regarder sans agir. La légion semblait se rapprocher de plus en plus de sa cible. J'espérais qu'elle le rattraperait avant qu'il mette son plan à exécution. Protéger la terre, protéger les humains, c'était notre priorité, mais quand on commençait à s'en prendre à nos proches, il devenait difficile de penser à autre chose. Nous avions tous eu notre lot de douleur. Si pour Bruce sa douleur personnelle, arrivée très tôt, avait fait de lui le héros qu'il était, pour moi, la douleur m'avait fait abandonner. Nous avions tous nos faiblesses, et Brainiac avait parfaitement conscience de la mienne… Lois.
Flash back
Ce jour là, Lois avait de plus en plus de
mal à se lever, mais pour la fête du 200ème anniversaire du
Daily-Planet, elle voulait absolument être présente. Avec Lois, je n’avais de
toute façon, jamais eu d’autre choix que de me soumettre à sa volonté. Trop
têtue pour ne pas en faire qu’a sa tête. Et elle voulait participer une fois
encore à l’hommage du journal à son héros. Je ne pouvais rien lui refuser.
J’arrivais donc au Daily Planet. Cet immeuble
avait subi tant de transformations au cours des dernières décennies. Néanmoins,
il restait pour nous, un lieu plein de souvenirs et de bonheur. Ce lieu qui
nous avait tant rapproché et qui nous avais permis de se découvrir et de tomber
amoureux l’un de l’autre.
Tout le journal nous accueillis
chaleureusement. Lois Lane était une légende et moi… un Dieu, disait-on…
immortel. Lois était dans son élément ici.
-
Superman,
n’est pas agréable de se retrouver ici tous les deux ? me dit-elle
protégeant toujours aux yeux des autres mon identité.
-
Madame
Lane… votre mari ne se joint pas à nous ? demanda un des journalistes
présent à la fête.
-
Désolé,
Clark est fatigué, vous savez se n’est plus de notre âge de s’aventurer aussi
loin de notre campagne. Si je suis ici aujourd’hui, c’est parce que je peux
toujours compter sur notre merveilleux ami. Dit-elle en me regardant avec un
clin d’œil.
La fête avait battu son plein, et les
hommages pour toutes les années historiques du Daily Planet avait était
touchantes. Si beaucoup de ceux que nous avions connu n’était plus de ce monde.
Nous savions Lois et moi quelles resteraient toujours dans l’histoire :
Perry White, Jimmy Olsen, Catherine Grant…etc, ils avaient tous compté pour
nous deux. Cette fête nous rappelait à quel point le temps passait. J’étais
heureux d’avoir toujours ma Lois à mes cotés, mais j’avais également de plus en
plus peur. La plupart du temps, je me refusais d’y penser, mais je devais me
rendre à l’évidence elle était humaine, et j’avais déjà perdu tant de monde.
Après la fête, Lois avait voulu montait
jusqu’à la salle de rédaction. J’avais pourtant bien vu que malgré la bonne
journée qu’elle avait passée, son corps la faisait souffrir et elle était
fatiguée. Mais comme toujours, elle n’en faisait qu’à sa tête, et moi j’acceptais…
-
Tu ne veux
pas rentrer, chérie ? Tout le monde est partie.
-
Non, je…
restons encore un peu. J’aime cet endroit autant que Smallville, Smallville.
dit-elle avec un sourire triste. Je suis heureuse d’être ici avec toi. ça
faisait longtemps que je n’avais pu partager quelque chose d’aussi excitant.
Elle s’installa a son ancien bureau et
respira l’air de la salle de rédaction avec délectation.
-
J’ai aimé
ma vie ici Clark. Dit-elle en pianotant sur l’ordinateur en face d’elle.
-
Je l’aime
toujours à Smallville, répondis-je. Je n’aimais pas quand elle prenait cet air
sérieux et fataliste. Et après cette journée à voir autant de monde, elle
semblait si fatiguée.
-
Clark, tu
ne veux jamais en discuter et j’ai peur que se soit bientôt trop tard. Mais…
elle toussa un instant et je m’approchais d’elle pour la maintenir, quand elle
tomba de sa chaise…
-
Hey, Lois…
ça va ? Nous devrions rentrer. La journée fut fatigante.
-
Non, je ne
veux pas rentrer ! dit-elle. Clark ! J’ai besoin de te dire quelque
chose. J’ai vu le médecin la semaine dernière. Il m’a dit de profiter de mes
derniers instants avec les gens que j’aimais.
-
Lois, tu
as encore plein de force en toi. La coupais-je.
-
Je suis
sous l’effet d’un anabolisant que Chris m’a donné, il m’a permis de tenir
toutes ses dernières semaines, mais là, je sens que je suis à bout. Dit-elle
d’une voix plus faible.
Je ne pouvais croire se qu’elle disait,
pourtant j’avais scanné son corps des centaines de fois. Je l’avais déjà soigné,
mais là que pouvais-je faire ? C’est simplement une dégénérescence normale
de ses cellules. Je ne pouvais rien faire contre la vieillesse et ça
m’horrifier.
-
Je
t’emmène à l’hôpital. Dis-je me préparant déjà à la soulever dans mes bras.
-
Non,
Clark ! Je veux rester ici. Avec toi.
-
Mais Lois…
dure. Mais je t’assure, tu n’es pas tout seul. Nos enfants, Diana et tous les
membres de la ligue sont là pour toi, comme tu l’as été pour eux. Prend moi
dans tes bras. Dit-elle en se blottissant sur mon torse.
Je ne disais rien, mais mon cœur se déchirer
à ses mots. Elle avait raison biensur, j’ai toujours refusé de penser à cette
éventualité. Bien qu’elle était restait présente, surtout depuis quelques
temps. J’essayais de rester positif, mais je sentais bien que Lois
s’affaiblissait de plus en plus. Quand je serais son corps si fragile
contre moi, quand je l’entendais respirer difficilement, ca devenait dur de
garder espoir. Pourtant, Superman sauvait toujours Lois Lane…
-
Ca fait
des jours que tu restes prés de moi. Que tu envoies les autres membres de la
Ligue aux quatre coins du monde pour rester avec moi. Tu devais bien te douter.
Dit-elle d’une voix faible.
J’avais toujours réussi à la sauver… et là, elle partait, et je ne pouvais rien
faire… Je la serais plus fort, enfonçant mon visage dans son cou. Ecoutant le
rythme lent de son cœur, respirant son odeur. Profitant simplement de tout se
qui faisait d’elle.
-
Continue
de vivre Clark. Tu es le seul kryptonien a avoir atteint cet âge, et on
ignore celui que tu peux atteindre… peut-être 500 ans ? peut-être plus,
qui sait ? Tu as tant de chose à vivre. Tu dois rester ici. Je ne suis
qu’humaine, mon père est mort à 83 ans, ma mère à 40 ans. J’en ai plus de 100,
et c’est déjà bien. Tu m’as rendu tellement heureuse. C’est la vie et je
l’accepte.
Mais moi, je
n’arrivais pas à l’accepter, jamais… Je refuse…
« Tout le
monde finit par mourir » m’avait dire mon père quand j’avais huit ans, en
fixant le triste cercueil de ma grand-mère. Je trouvais son visage trop rose et
ses lèvres trop rouge. Je ne comprenais pas qu’on la maquille pour lui donner
des couleurs, elle me semblait bizarre et elle me faisait peur. Son visage
m’avait hanté pendant des jours… Après ça, ma mère n’avait plus voulu que j’assiste
à des enterrements… Mais en 100 ans d’existence, j’en ai eu tellement…
J’ai survécu à
la mort d’un monde, et à plus de 100 ans de vie… J’ai eu la chance d’être recueilli par des gens merveilleux qui m’ont
convaincu que je pouvais tout faire. Mes parents m’ont appris à voir le bon
coté de la vie, même dans ces moments les plus noirs… Mais là, est-ce que j’allais
y arriver ?
-
Lois, ne
t’inquiète pas pour moi, lui soufflais-je dans le creux de son oreille. Je ne
sombrerais pas, je te le promets.
Je la serais une
nouvelle fois dans mes bras, la rassurant et la protégeant.
Quand on s’est mariés, ceux qui me
connaissaient le moins me posait toujours la même question. « Tu es
Superman, pourquoi Lois Lane ? »
Pourtant, des ce jour ou je suis revenu au
Daily Planet, dans les sous sol de cet immeuble, j’ai compris pourquoi le
destin m’avait amené là. Lois était là, elle m’avait attendu, elle m’avait
cherché et au moment ou elle m’avais vu, elle avait bondi de son fauteuil pour
me prendre dans ses bras avec des yeux si brillant d’amour. A ce moment j’ai su
qu’elle était celle que j’attendais depuis toujours. Elle sera la seule… Pourquoi je l’aime ? Lois est sans aucun doute la femme la plus honnête
que je connaisse, la plus curieuse aussi
et la plus téméraire, et elle a toujours le dernier mot. C’est une femme
humaine dans toute sa splendeur, et à l’intérieur, elle est encore plus
exceptionnelle.
-
J’ai eu
une vie merveilleuse avec toi. Dit-elle faiblemenent.
-
Tiens bon,
chérie… ne renonce pas… suppliais-je
-
J’ai déjà
eu quelques années de plus…
-
Je ne peux
pas vivre dans un monde ou tu n’excites pas…
-
Sois…fort…
Clark…
-
Lois ?
Ne part pas… Lois. Suppliais-je sur son corps, mais déjà le son de son cœur
avait disparu.
Je portais son corps à travers l’immeuble et
décoller dans le ciel, criant à l’aide. J’avais besoin de respirer, j’avais
besoin d’espace. Le soleil… Ma force c’est le soleil…
-
Pitié… aidez
moi…
Mais je savais qu’il n’y avait plus rien à
faire. La douleur était trop forte. Celle que j’aimais n’était plus. Son cœur et
le mien avaient cessé de battre à jamais.
Fin du Flash back
Vivre sa mort,
alors que nous avions vécu tant de moment ensemble avait été une douleur
qu’encore aujourd’hui je ne pouvais dissiper. Depuis toutes ces années, je
m’étais appliqué à respecter ma promesse, je restais en vie, je continuais… sans
sombrer… mais étais-ce vraiment la vérité ?
En faisant ce
voyage dans le passé, je me rendais compte à quel point la mort de ma femme
m’avait brisé. Et la revoir était comme une renaissance.
Depuis
quelques jours, je passais mon temps à admirer celle que j'aimais. Lois et
Clark étaient au Daily Planet. Ca me rassurait quand j'étais juste à côté
d'elle. Je ne pouvais imaginer qu'il puisse lui arriver quelque chose alors que
j'étais a moins d’un mètre d'elle. Deux superhéros pour la protéger.
Je les
observais évoluer. Je me rendais compte aussi à quel point cette ambiance me
manquer, mais en réalité se qui me manquer vraiment c'était de travailler avec
elle. Elle était si intuitive, si passionné dans sa recherche de la vérité.
- Smallville, je t'assure on le tien avec cette histoire. Lex va enfin payer se qu'il a fait à Tess.
- « Le Maire de Métropolis, Lex Luthor, impliqué dans le meurtre de sa sœur » lisais-je à haute voix. C’était le titre de son article qu’elle voulait voir apparaître en première page demain.
- Lois, le
corps de Tess n'a même pas été retrouvée, il n'y a que nous pour prétendre qu'elle
est décédée. Tu sais bien ce que Jones Jozz à dit. "sans corps... Aucune
accusation de meurtre possible". Perry n’acceptera jamais de publier ça.
- Je n'en
reviens toujours pas qu'il puisse s'en sortir aussi facilement. Dit-elle en
colère !
- Je sais.
Dis-je la prenant par les épaules et la fixant droit dans les yeux. Tess nous a
sauver, elle a sauvé notre vie. Grâce à elle, Lex n'a plus aucun souvenir de
moi, et plus aucun moyen de faire un rapprochement entre Superman et moi, et
nous. Même si je ne cautionne pas sa méthode radicale, nous trouverons un moyen
de rendre la justice. Crois-moi, jamais je n'oublierais son sacrifice.
- Je sais,
dit-elle, mais c'est trop long! Dit-elle impatiente.
- J'ai peur
que se le soit encore, dis-je sentant au fond de moi que ma rivalité avec Lex,
ne faisait que commencer. Nous n'avons pas fini d'entendre parler de Lex
Luthor.
« L'inondation,
qui grâce à Superman a permis d’éviter de nombreuse de victimes, est encore l’objet
de disparitions. Les secouristes sont encore présent..."
La télévision
du journal continué d'informer la population sur l'inondation en Caroline du
sud.
- Je dois y
retourner Lois.
- OK, fait
attention à toi.
Lois restait
seule, elle travaillait sur son ordinateur et des documents, toujours à la
recherche de cette faille.
- Jimmy!
Appela t-elle soudain.
- Oui, Miss
Lane?
- Je t'ai déjà
dit que tu pouvais m'appeler Lois! Je te rappelle que je suis la cousine de ton
ancienne belle-sœur ! Et puis, tu appelles bien Clark par son prénom!
- Euh… Oui
dit-il hésitant, mais Clark est beaucoup moins impressionnant que vous Miss
Lane.
Elle le
regarda sévèrement et j’eus envie de rire à les voir se chamailler comme ça.
Je passais une
bonne partie de la journée dans cet état, regardant Lois évoluer du haut de mon
perchoir, quand soudain tout alla très vite. Une onde quasi invisible se
propulsa dans les airs sans aucun bruit et une partie du bâtiment se mis à se
fissurer. Pris de panique, au même titre que les employées du Planet, Je me
précipitais vers le bâtiment, et scannais déjà les frisures qui se rependaient
sur un endroit bien précis du mur du Daily Planet. Si je ne la stoppais pas,
c’était l’immeuble entier qui pouvait s’écrouler avec tous ses employés. Il ne
me fallu qu'une demi seconde pour me précipiter vers la faille qui prenait un
angle particulièrement dangereux. Avant même qu’un morceau ne se détache, J’attraper le morceau de mur sans lui laissait
le temps de commencer sa chute mortelle vers le sol. Pourtant Quand je
l'atteignis un autre cris me parviens, celui de Lois.
"Nooonn!
Criais-je... Elle ne pouvait pas mourir...
(à suivre...)
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