Toute une vie à sauver



Écrit par 
Çaane


Disclaimer:
Smallville et ses personnages ne m’appartiennent pas
Smallville © The Warner Bros Television, the CW & amp ; DC Comics
Smallville created by Alfred Gough, Miles Millar & amp

Superman © DC Comics
Superman created by Jerry Siegel & amp ; Joe Shuster

Hormis les copyrights ci-dessus, cette histoire m’appartient dans sa totalité en vertu de la législation sur la propriété intellectuelle et de celle sur les droits d’auteur.

Je ne gagne rien en racontant cette histoire, elle est uniquement destiné au plaisir des fans, je ne fais que m'amuser avec les personnages que j'adore.

Bonne lecture à tous. J'espère que cette histoire vous plaira



Chapitre 1 : Retraite


Le soleil brillait, en cette belle journée d'été. Il faisait chaud et il n'y avait pas un seul nuage dans ce ciel d'un bleu profond.

Aujourd'hui, je m'étais levé particulièrement tôt pour profiter d'une journée paisible. Mon seul compagnon et de toujours était Krypto, mon chien qui me suivait à travers mes champs comme ailleurs.Ce chien ne me laissait et ne me laissera jamais seul.

A présent, au milieu des blés, j'évaluais le temps qu'il leur restait avant la récolte. Ses moments étaient paisibles et simples. Ils me ramenaient des années en arrière quand mon père essayait de me faire comprendre l'importance de la terre. Oui, c'était il y a des années.


Travailler la terre était réconfortant pour moi, même agréable.


Je marchais dans ce champ, laissant glisser les brins de blé dans ma main et profitant de l'instant.
La chaleur environnante avait souvent un impact somnolent sur la plupart des hommes de cette terre, moi, il me donnait simplement plus de force.
Je levais mon visage vers le ciel, tout en fermant les yeux, savourant la puissance du soleil qui s'infiltrait dans les moindres pores de ma peau.
 
Depuis plusieurs années, ma vie ne se résumait pas à beaucoup plus de choses. Je profitais simplement de la nature, de cette nature préservée que je redécouvrais ici. Voir mon blé pousser, voir mes troupeaux paître et s'agrandir, profiter des moments simples avec mes chevaux et mon chien, voir la nature évoluer, à son rythme... Rythme que j'avais décidé de suivre.


Plus de combat, plus de violence, plus de responsabilités. Seulement un peu de paix.

Quand je suis revenu à Smallville, il y a 15 ans, jamais je n'avais imaginé m'acclimater si facilement. Ici, sur la terre de mes ancêtres, enfin de mes ancêtres terriens évidement, j'avais refait ma vie.

Pourquoi est-ce que ça avait été si important pour moi? J'y étais à peine retourné depuis près de 90 ans. Mais il y a 15 ans, c'était devenu une évidence.

Le seul autre endroit sur terre où je me sentais en paix.


Smallville avait réussi à garder sa nature de petite ville agricole, malgré l'étendue des gigalopoles alentour. Métropolis restait encore loin de Smallville, mais qui sait... Un jour peut-être finira-t-elle par l'atteindre?

Je continuais de marcher vers le potager, un enclos d'une centaine de mètres, entouré des mes chevaux.

Les fruits et légumes étaient magnifiques, gros, fermes et juteux. Beaucoup étaient prêts pour la vente de demain au marché. Je récoltais les plus prometteurs.

Mes récoltes avaient un certain succès en ville, bien que le gain ne fût pas ce que je recherchais particulièrement, beaucoup appréciaient le caractère authentique et bio de mes denrées. Des légumes sans produits chimiques ou sans modifications génétiques étaient devenus quasi introuvables dans le pays. Mais je devais avouer que j'avais certaines facilités physiques que les autres agriculteurs n'avaient pas. C'était un monde dur, et pas très attirant... Le monde agricole dans ce pays devenait une des activités les plus rares. Mais pour moi, c’était différent, elle me permettait de ressourcer.

Au début, j'utilisais un vieux tracteur, mais il avait fini par rendre l’âme après seulement 2 ans d'utilisation. Je m'étais résigné. Et finalement, utiliser mes propres mains devint un vrai plaisir. Une façon de me défouler un peu. Après tout, ne pas utiliser les pouvoirs qui faisaient partie de moi était quelque-chose d'impossible au quotidien. Et avec le travail de la terre, j'apprenais la patience qu'il fallait avoir quand on travaillait main dans la main avec la nature.

J'étais là, mes cageots presque pleins, en plein milieu de mes plus belles plantations.

- Pourquoi tu ne fais pas ça en super vitesse? M'interrompit une voix, dont je n'avais même pas soupçonné la venue. 

- Diana, quelle surprise! Dis-je en me retournant pour la découvrir flottant à quelques mètres du sol. Elle était toujours aussi belle dans sa tenue d'amazone rouge et bleue.

Le soleil brillait dans ses cheveux.


Cette lumière lui donnait un coté divin.

Elle me souriait contente de me voir.

- Bonjour Clark...

Elle atterrit à mes côtés et me prit dans ses bras, que je serrais fort en retour.

- Je suis heureuse de te voir. Dit-elle avant de redécoller de quelques centimètres. Alors tu as besoin d'aide pour récupérer tes tomates? En 2 secondes, c'est terminé. Dit-elle amusée ou agacée ou peut-être bien les deux par cette vie que je m'étais choisie.

- Et que ferais-je le reste de la journée ?! Dis-je légèrement taquin.

- Je n'ose te dire qu'il y aurait de quoi faire! Répondit-elle plus cinglante.

Je la regardais un instant sachant exactement ce qu'elle pensait. Même si j'espérais qu'un jour elle comprendrait ma décision.

- De toute façon, c’est un plaisir pour moi de rester dans mes champs. Je m'y sens bien. Je n’ai aucun intérêt à le faire d'une façon non humaine. Répondis-je posément.

- Ton envie de ressembler aux humains sera toujours un mystère pour moi.

- Ne t'inquiète pas, j’ai conscience de ce que je suis Diana. Je peux t'offrir un rafraîchissement? Demandais-je, espérant réchauffer l'atmosphère entre nous.

- Avec plaisir... On fait la course? Demanda-elle déjà à 2 mètres du sol, espérant sûrement que j’utilise autre chose que mes jambes! Je ne répondis pas tout de suite, et vola jusqu’à elle. Elle souriait pensant sûrement que j’acceptais, mais quand je pris sa main pour la faire descendre, elle comprit que j’avais envie une fois encore de prendre mon temps.

- Tu as bien plus de 10 min à m’accorder quand même? Ça va bien faire 2 ans qu'on ne s’est pas vu.

Elle me sourit, tout en atterrissant et me suivit en marchant à travers mes récoltes.

 

- Oui, et d'ailleurs, tu ne changes pas beaucoup... Malgré ta barbe, tes cheveux longs et tes quelques mèches blanches, qui te donnent toujours cet air différent, ton visage est toujours si peu ridé pour ton âge...

Cette remarque que je connaissais si bien me faisait toujours ce même pincement au cœur... Ce temps qui passait différemment pour moi que pour tous ceux qui avaient comptés et qui avait fini par nous séparer tous, qui avait fini par me séparer d'elle...

- Tu n’as pas changé non plus Diana...

Je passais devant mon plus beau cheval, Galaad, à qui je donnais une caresse, avant que Krypto me saute dessus espérant lui aussi un peu de tendresse. Je m'accroupis le laissant me montrer son affection.
 - Tu ne me demande pas se que je fais ici? Demanda-t-elle finalement.

- J'espérais que tu viennes simplement prendre de mes nouvelles.

- Vraiment? Demanda-t-elle étonnée.

Nous n'étions pas très loin de la ferme. Et malgré la courte distance, le silence de Diana me parut lourd. J’entendais son cœur qui battait comme quand elle était nerveuse. J’avais toujours cette faculté de pouvoir deviner les pensées de mes amis les plus proches par ces petits détails, qui au fil des années n’avaient plus de secret pour moi... Quand elle venait ici, elle finissait toujours par me demander de revenir. Mais son malaise venait surtout de ses souvenirs qui revenaient sur le devant de la scène dès qu’elle me rendait visite. Elle semblait complètement perdue dans ses pensées.

Quand nous arrivâmes devant l’entrée, je l’invitais à entrer. Elle me sourit, toujours aussi distraitement, en passant devant moi. Je la vis explorer l’endroit, comme à chaque fois qu’elle venait ici.

- Cet endroit ne changera donc jamais... Dit-elle.

- Il n y a pas de raison que ça change.

- Si, il y aurait des raisons, comme le fait d’arrêter de vivre dans ton passé et tes souvenirs. Dit-elle plus agressive.

- Je ne vis pas dans le passé Diana, mais j’ai besoin de mes souvenirs, je me sens chez moi dans cette maison. Dis-je plus mélancolique.

- Elle est bien entretenue, je ne le nie pas, mais certaines pièces auraient plus leur place dans un musée...

- C’est une ferme Diana. Dis-je toujours aussi posé.

Je savais depuis longtemps qu’elle n’acceptait pas ma décision de vouloir tout quitter, de prendre ma retraite.

Elle avait accepté mon éloignement au début, juste après l'événement. Pensant surement que j’avais juste besoin de temps pour me remettre, elle n’avait pas compris au début que ma décision était définitive.

Après quelques relances, elle avait fini par se rendre compte de l'évidence. Mais elle ne l’a jamais accepté. Et aujourd'hui encore, après plus de 15 ans d'absence, elle ne comprend toujours pas mon éloignement, mon désir de vivre loin de tout, de retrouver ma terre, mes origines "humaines"…

Les terres de mes ancêtres...

C'est vrai que Diana partageait ce même attachement que moi pour les humains. Mais pas de la même façon. En fait, elle n’a jamais compris que c’était aussi ce que j’étais. Mes pouvoirs n’ont jamais été qu’un héritage biologique et génétique... Je suis, au fond de moi, comme ceux qui m’ont élevé, comme ceux qui ont grandi avec moi, comme ceux que j’ai aimé... Un humain. Et ça, Diana ne le ressentira jamais. Le seul qui avait pleinement conscience de ça, été Bruce. Et c’était ce qu’il respectait le plus chez moi...

Diana se baladait dans mon salon, regardant attentivement toutes les images et photos qui étaient exposées. Certaines dataient de mon enfance, certaines étaient même plus veilles, d'autres plus récentes montrant Lois, Bruce et Bart les cheveux blancs... Presque méconnaissables dans leurs aspects humains.

Je savais que Diana avait toujours eu du mal à accepter la vieillesse de Bruce, bien que leur relation n'ait jamais eu de suite très concrète ils ont toujours été très proches. Bruce était un solitaire, Diana une amazone, mais elle le respectait et il lui manquait toujours.

- les souvenirs font mal, je ne comprends pas pourquoi tu veux vivre dedans.

- ils ne me font pas mal. Ça fait longtemps que j’ai accepté cette fatalité de voir un à un tous mes amis partir. Mais à présent, je ne me sens pas capable de recommencer quoi que se soit... Je veux simplement que la vie s'écoule paisiblement.

- tu sais que ce ne sera pas la dernière fois que je reviendrais te demander de revenir rejoindre l'équipe.

Je me mis à rire.

- je suis content de pouvoir te voir de temps en temps. Lui répondis-je gentiment.

Elle finit par se détendre et nous discutâmes plusieurs heures de sa vie au sein de l'équipe. Elle était devenue leur chef à tous, et avait du mal à gérer Connor et Christopher. "Ils ne te ressemblent pas assez Clark" me disait-elle "ils ont trop pris en exemple le tempérament de feu de ta femme."

Ça faisait du bien de la voir, nous avions tant partagé de choses pendant ces décennies.

Bien sûr qu'elle me manquait, mais je n'avais plus ma place dans l'équipe. Je n’avais plus cette force et cette volonté de me battre. Et sans ça, c'étaient les autres qui pouvaient être en danger.

Elle partit en fin de soirée sans refuser le repas que je lui proposais.
La solitude ne me pesait pas tant que ça, mais retrouver ceux qui comptaient le plus pour moi me réchauffait de l'intérieur. Sauf que je n'avais plus la chaleur qui me permettait d'avancer comme avant.



Chapitre 2 : Solitude



Après la visite de Diana, le temps continua de passer sans changement. J'avais réussi à vendre encore une fois toute ma récolte. Et l'été finit par s’écouler, lentement, comme toutes les saisons depuis 15 ans. Et pourtant, j'avais l'impression de tout faire pour prendre mon temps dans toutes les tâches quotidiennes.

L'avantage de travailler dans une ferme était qu'il y avait toujours quelque chose à faire. Et que ça recommençait tous les jours... Donner à manger aux animaux, nettoyer, réparer. Un jour que j'avais plus de temps que d’habitude, je m'étais mis à réparer le vieux tracteur à l'air libre. Je ne savais pas s'il durerait longtemps. Les pièces étaient sacrement usées, et même les quelques refontes de l'acier ne permettait plus de renforcer la structure.


En ville, les gens commençaient à me connaitre et à ne plus forcément chercher qui j'étais. Ils essayaient au contraire de m'approcher. Je ne recherchais pas particulièrement leur compagnie, mais je devenais un habitué.

Quand j'étais arrivé, il y a 15 ans, j'étais très vite devenu la nouveauté de la ville. Qui était celui qui s'était installé dans la vielle ferme des Kent ?

N'ayant jamais pris la peine de discuter réellement avec les habitants, le mystère continua de grandir, puis les gens finassèrent par se lasser.

Ce n'est qu'un matin, quand on vint me chercher pour aller au chevet d'une vielle femme que les spéculations reprirent.

C'était il y a 10 ans, très tôt dans la matinée une jeune femme en larmes était venue frapper à ma porte. Elle avait des grands yeux noirs en amandes, de longs cheveux bruns, lisses et soyeux. Je reconnu rapidement son ascendance.

- Monsieur Clark Kent ? dit-elle la voix tremblante.

- Oui. Dis-je en ouvrant le second battant de la porte d’entrée.

- Je suis désolée de vous déranger, dit-elle les yeux rougis et fatiguée.

- Que se passe-t-il ?

- Ma mère est très malade, et… elle… elle a demandé à vous voir.

Je savais déjà de qui il s'agissait. Alors j'avais suivi la jeune femme sans en demander davantage.

C'était étrange de découvrir la ressemblance avec des gens que j'avais connu et aimé.

Quand j’étais arrivé dans la petite chambre sombre et étouffante, une vielle femme semblait m’attendre. J’avançais à son chevet, elle se mit à me sourire, sans vraiment cesser de me fixer.

- Clark... Je suis contente de vous voir. Merci d'être venu. Dit-elle d’une voix faible.

Elle regarda sa fille en souriant, et elle la remercia chaleureusement. Je ne savais toujours pas vraiment pourquoi j'étais là, mais cette femme était la fille de mon amour de jeunesse, de mon amie d'enfance... Lana Lang. On ne pouvait pas dire qu'elle lui ressemblait. Mais sa fille qui était venue me chercher ce matin était son portrait craché. La jeune femme nous laissa seuls et ferma la porte derrière elle toujours aussi triste.

- Je suppose qu'en voyant ma fille vous avez rapidement découvert qui je suis.

Je lui fis un signe affirmatif de tête tout en lui souriant.

- Ma mère nous parlait beaucoup de vous. Mon frère porte d'ailleurs le même prénom.

- Oui, je suis au courant. Votre mère a toujours beaucoup compté pour moi.

Elle hocha simplement la tête, tout en touchant son pendentif ovale et translucide qui pendait à son cou. Ce bijou me rappelait tant de souvenir.

- Elle ne vous a jamais vraiment oublié. Mais elle était fière. Vous devez vous demander pourquoi je vous ai fait venir.

Elle toussa pendant quelques instants, et je l'aidais à se remettre droite.

- J'ai un cancer, finit-elle par dire. Hélas détecté trop tard pour que votre vaccin ne puisse me faire de l'effet.

Je l'avais vu des que j'étais entré dans la pièce, le cancer avait déjà atteint trop d'organes pour qu'elle puisse y survivre. Il ne lui restait plus beaucoup de temps.

Je hochais simplement la tête.

- Je vais mourir. Continua-t-elle. Et j'avais très envie de découvrir la personne que ma mère a toujours regretté.

- Comment avez-vous su que j'étais ici. Demandais-je

- Je vous ai vu en ville il y a quelques années, et je vous ai reconnu tout de suite.
Elle toussa une nouvelle fois et je lui tendis un verre d'eau.

- Je vous avais déjà vu une fois à l'enterrement de maman.

Quelques jours avant, elle nous avait raconté votre histoire. Plus tard, après sa mort, nous avons découvert son journal, rempli de lettres qu'elle ne vous a jamais envoyées. La toute première portait votre nom. Je pense que pour les autres, elle n'a jamais eu l'intention de vous les donner.

Elle se leva un instant, et ouvrir le tiroir de sa table de nuit. Elle en sortit un vieux journal abîmé par le temps qu'elle me tendit.

- Elle a toujours suivi votre parcours, vous savez. Superman faisait partie de notre quotidien, mais c'est seulement en lisant son journal que j'ai compris que lui et vous ne faisiez qu'un.

Quand je l'ouvris, je tombais sur une photo de nous deux. Lana et moi, nous avions 16 ou 17 ans et ce fut l'un de ses courts moments où nous avions réussi à être heureux ensemble.

- Vous étiez très beaux.

Je lui souris.

- Votre mère était une femme extraordinaire.

- Mais vous ne pouviez pas être ensemble.

- Elle fait partie de ses rares personnes à avoir façonné l'homme que je suis devenu. Votre mère a compté énormément pour moi. La perdre a été très douloureux. Mais nous savions tous les deux que nous ne pouvions pas être ensemble. Elle ne m’était pas destinée.

- Je pense qu'elle n'a jamais réellement cessé de vous attendre.
Je lui tendis le journal.
- Non, gardez-le. Dit-elle en repoussant gentiment ma main. Il contient encore trop de secrets, et je ne voudrais pas que des gens puissent découvrir qui vous êtes. Vous avez l'air d'avoir besoin de tranquillité.

Je gardais le carnet et pris sa main fraiche et faible dans la mienne. Elle se recoucha et ferma les yeux un instant.

- Merci. Dis-je simplement.

- Merci à vous d'être venu. Voir en personne un aussi grand homme que vous est un véritable honneur. J'espère qu'un jour vous retrouverez le goût de vivre… vraiment.

Je lui souris affectueusement. C'était étrange de constater que les humains comprenaient souvent mieux mes choix que des êtres extraordinaires comme Diana. Peut-être qu'un jour elle aussi comprendrait.

Quelques jours plus tard, j'assistais à son enterrement.  Et des enterrements, j'en avais trop vu, j'y avais trop souvent assisté. 

J'avais fini par comprendre la vision de Cassandra qui m'avait fait si peur à l'époque.


J'avais cru être un destructeur, que j'allais tuer tout le monde. Finalement c'est simplement le temps qui avançait différemment.

En tout cas, ce fut cet événement qui réenclencha toutes les questions me concernant. Qui était cet homme étrange? Que faisait-il ici? Comment connaissait-il cette Linda Ross? Les réponses commençaient à venir, on me prenait pour le petit fils Kent. Le petit fils du célèbre journaliste du Daily Planet au temps de l'arrivée de Superman. Ces suppositions fascinaient certaines personnes. Les femmes devenaient plus entremettantes attirées par ma "mélancolie romantique" les entendais-je discuter. Les hommes se demandaient surtout comment je faisais pour abattre autant de boulot sans employés. Le bruit courait que je travaillais seul dans la ferme et que c'était toujours le calme absolu. De temps en temps, il y avait des événements étranges. Impossible à expliquer, mais la ferme de mes ancêtres était assez éloignée pour ne pas attirer l'attention.

Les ragots allaient bon train dans les petites villes, surtout s’ils concernaient des personnalités locales.

Une seule fois, une personne avait osé me poser directement la question, me demandant si j'avais connu Superman.

« Superman » ce nom ne perdait pas sa gloire, il était devenu un mythe, était-il mort? Était-il toujours vivant? Il y en avait pour tous les goûts. Personne ne savait réellement ce qui lui était arrivé. Un jour, il avait simplement disparu. Et sa légende était venue avec lui.
Certains disaient qu'il n'avait pas survécu à une de ses nombreuses missions dangereuses loin de la planète, d’autres pensaient qu'il était prisonnier quelque part et que la ligue finirait par le retrouver. D’autres encore pensaient qu’il était mort… Mais personne ne l'oubliait. Même après 15 ans, l'espoir que sa vie avait inspiré aux hommes pendant près d'un siècle restait et resterai légendaire...

Je ne pouvais pas dire que cette constatation ne me faisait pas plaisir, j'avais passé ma vie à être le héros que tout le monde attendait. Maintenant j'avais passé la main. Et Diana se débrouillait très bien. Mais personne ne m'oubliait.

Laura, la petite fille de Lana revint me voir, espérant que je comprenais sa douleur. Mais je n'étais plus capable de me lier à des gens. Elle le comprit rapidement et me laissa retourner à ma solitude.
Le temps s'écoulait donc, constant et long. Mais rien ne me ferait regarder en arrière.

Quand la ferme devenait trop oppressante, je retournais souvent dans ma forteresse. Elle était devenue au fils des années plus qu'un sanctuaire. C'était devenu un véritable musée, un centre de recherche et d'information et l'endroit où je gardais toutes les choses que je ne pouvais laisser aux hommes (animaux étranges, armes extraterrestres et extrêmement dangereuses, souvenirs de ma planète).

Lois avait toujours eu du mal à se faire à cet endroit. Nous y avions pourtant vécu des moments cachés intenses, loin des gens. Ici nous étions vraiment seuls. Mais ça restait un endroit atypique fait à la mode de krypton. Et je pense que dans ces moments, Lois se rendait trop compte de nos différences.

J'étais toujours amusé de la voir à la fois si terre à terre et en même temps tellement amoureuse de moi. Son amour était aussi fort que ça détermination à vouloir trouver la vérité et les explications a tout. Quoique que... Je devrais dire "Sauf me concernant", elle m'avait toujours accepté sans se poser la moindre question...  et avec une telle fois… J'étais ce que j'étais... Et pour elle ça n'avait jamais eu la moindre importance. Même quand elle avait découvert que nos métabolismes différents nous empêchaient de procréer ensemble.
 
J'avais du mal à ne pas être mélancolique quand mes nombreux souvenirs avec Lois revenaient si clairement à la surface. Elle me manquait tellement...

Je m’approchais de la salle de commande, toujours connecté aux milliers de chaînes d'information du monde. Tout était encore actif.
Le monde n'avait pas changé tant que ça, le seul point vraiment différent était le nombre de super héros qui avaient rejoint les rangs de la ligue et qui protégeaient la planète à leur façon.

Le mal n'était pas éradiqué et ne le serait sûrement jamais, mais de plus en plus de gens de dressait contre lui.

- Je me disais bien que tu n'étais pas complètement insensible au sort du monde.

- Diana! Me retournais-je surpris de mettre laisser surprendre dans cet endroit d'habitude si vide.


- Comment es-tu entrée? Demandais-je surpris.

- Je te cherchais, c'est le second endroit où je me suis rendu. Et tu as laissé la porte ouverte. En général quand tu es la, tu ne refermes pas derrière toi.

Elle se mit à sourire, amusée.

Je te rassure, tu es toujours le seul sur Terre à pouvoir porter cette clé.

- Connor et Christopher sont assez doués aussi. Répondis-je.

- Oui, mais ils n'aiment pas venir ici. Ils n'ont pas ce même besoin de rester seul.

- Pourquoi es-tu ici? Finis-je par demander, me rendant compte qu'il n'y avait que 2 mois qui s'étaient écoulés depuis notre dernière rencontre.

Elle se mordit les lèvres, soudain plus anxieuse et son pouls s'accéléra.

- Clark, il fallait que je te parle.

- Tu m’inquiètes Diana, que dois-tu me dire aujourd’hui de différent de la dernière fois ?

- Disons que cette fois, je ne te demanderais pas de venir me rejoindre, tu vas simplement y être obligé.

- Sois plus claire s'il-te-plait. Je n’aime pas qu’on tourne autour du pot. Que se passe-t-il qui puisse te permette de croire que je vais mettre fin à ma retraite ?

- Il s’agit de ta vie cette fois, Clark! Elle est en danger.

Je soufflais de soulagement, ça n’était pas la première fois en 15 ans que d'anciens ennemis essayaient de me retrouver et de s’en prendre à moi.

- Je sais encore me défendre, rassure toi Diana. Et je n’ai pas peur de mourir...

- Je le sais bien! Dit-elle énerver. Mais cette fois, c’est différent, il s’agit de ton passé, c’est lui qui est en danger.

Mon passé?

- Parle! Tu as toute mon attention! Dis-je plus énervé.

- La légion vient de nous informer que Brainiac XIII a réussi à créer son propre vortex temporel. Et il commence à l'utiliser.

- Et la ligue ne peut pas s'en charger? Demandais-je connaissant déjà la réponse. Je savais que Diana ne serait pas venue me trouver si elle avait eu une autre solution.

- C'est plus compliqué que ça. La légion pense que c'est après toi qu'il en a.

- Tu sais où il est?

- Pas encore. La légion est sur ses traces, mais ils sont inquiets. Brainiac ne cesse de faire des sauts dans différents moments et dans différentes dimensions. Elle pense qu'il cherche des informations sur toi.

- Et que cherche-t-il? Un moment où je serais plus faible?

- C'est effectivement de que nous pensons tous.

- Alors que veux-tu que je fasse de plus que vous ne pouvez faire.

- Clark! Je ne pense pas que tu réalises, c'est après toi qu’il en a, après ce que tu as réussi à créer pour les siècles à venir, et tu connais les conséquences s'il te tuait avant que l'avenir ne soit lancé.

- Je sais, je n'ai seulement plus l'impression aujourd'hui que c'est réellement mon combat.

- Clark, il ne s'agit pas que de ça et tu le sais. Si tu n'y vas pas. C'est aussi toute ta vie que tu mets en danger et la vie des gens que tu as aimé et connu. Nous ne savons pas encore à quel moment Brainiac prévoit d'essayer de t'anéantir, mais ce sera sûrement à tes prémices. Donc avant Christopher, au début de superman, et peut être même avant Lois. Tu es prêt à prendre le risque de voir tes souvenirs et ceux des gens que tu as aimé disparaitre?

Je ne pouvais pas accepter qu'on brise les seules choses qui me restaient de ma vie...

- Tu as raison Diana, je sais ce que je dois faire. Je suis prêt.


Chapitre 3 : Voyage


J’étais arrivés assez rapidement à la tour de guet. Dans l'espace, elle n'était accessible qu'avec des moyens particuliers. Pour Diana et moi, un simple vol faisait l'affaire, mais des personnes comme Batman, Flash ou même Green Arrow avaient droit à une navette pour venir.

La modernité de ce lieu différait de la forteresse, c'était plus impersonnel, mais la vue sur la planète entière et sur les éventuelles menaces extérieures était vraiment impressionnante. Bruce avait eu une idée de génie quand il avait proposé ce projet. Cette tour avait permis des actions très rapides de la ligue.

Avant de rejoindre Diana, j’étais passé par ma salle privé, et après mettre rasé et coupé mes cheveux, j’avais récupéré mon costume, celui que je n'avais plus porté depuis plus de 15 ans. Et je devais avouer que ça me plaisait.

Je me sentais bien dans ce costume. Ça avait toujours été le cas d'ailleurs. Une sorte de sentiment de liberté. La liberté de me montrer tel que j'étais, libre de tous mes mouvements, libre de montrer ma force, libre de me dépasser comme jamais.

Au milieu des hommes, je devais sans cesse faire attention à ma façon de me comporter. Dans ce costume, j'affichais aux yeux de tous que je n'étais pas humain. J'affichais clairement qui j'étais, sans masque, et sans contrainte.

Quand j'entrais après Diana dans la salle de contrôle, j'aperçus Christopher derrière les consoles centrales, en train de surveiller les différentes zones de la Terre. A notre entrée, il se retourna rapidement, et me sourit chaleureusement.

- Ca alors, Papa, tu es sorti de ta tanière?

Je souris à sa remarque. Je devais m'attendre à ce genre de commentaires de tous les membres de la ligue. Mais venant de Chris, ça n'avait pas le même impact.
Il me prit dans ses bras et je me laissais aller à son contact. Il était mon fils depuis le jour où je l'avais recueilli avec Lois, et j'étais fier de ce qu'il était devenu.

- Je suis content de te voir fiston.

- Moi aussi. Encore plus dans ce costume et avec ce visage. C’est comme si, Superman n’étais jamais parti… Apparemment tu acceptes la mission.

Oui, c’était vrai, mes cheveux étaient légèrement moins sombres que sur mes nombreux portraits, mais encore une fois, l’évidence de ma « non évolution » était dure à accepter.

Chris aussi d’ailleurs ne faisait tellement pas son âge, 30 ans, tout au plus… comme Diana, comme moi, comme Connor.

- Je ne peux pas laisser la ligue prendre des risques pour ma survie et mettre en péril tout ce que j'ai accompli.

- Je n'étais pas d'accord avec Diana sur ce point. Il ne s'agit pas de ta vie, mais de tout l'avenir de la ligue, nous devrions faire partie de la mission.

Je souris tendrement à mon fils, je reconnaissais bien là sa détermination. Je me rappelais mon père qui me répétait souvent que je ne pourrais pas sauver tout le monde, Chris se sentait investi de la même mission que moi sur ses épaules. Je comprenais ce qu'il voulait dire, mais je ne le laisserai pas faire.

- Diana a eu raison de m'appeler, si mon passé est en danger, je suis le mieux placé pour contrecarrer les projets de Brainiac XIII. Qui d'autre mieux que moi connait tout de ce qui a fait ma vie?
Je lui souris tendrement.

- Ne t'inquiète pas Chris, je ne laisserai personne changer ce qui a été notre famille et l'avenir que j'ai espéré créer pour la Terre.

- Fais attention à toi, j'ai un mauvais pressentiment.

- C'est mon rôle de vous protéger.

Il m'étreignit une autre fois d'une façon plus tendre et personnelle.
Chris avait un cœur aussi pur que sa mère. Il n'avait jamais été de notre sang, bien au contraire, mais il était bien plus confiant que moi. Il avait appris de Lois la joie de vivre et le bonheur simple que j'avais toujours eu du mal à accepter depuis mon adolescence. Il avait aussi été moins seul que moi, avec Connor et son expérience et la mienne. Je pense que nous avions réussi à lui montrer qu'il avait une vraie place en ce monde.

Il se retira et retourna devant sa console avant de reprendre la parole en direction de son chef.

- Diana la Légion vous a laissé ces 2 anneaux. Ils les ont programmés pour l'année 2013. J'espère que cette année te parle papa, moi je n'étais pas encore né. La Légion pense que cette année, est l'année décisive de ton destin.

- Nous ne nous connaissions pas encore à ce moment la, intervient Diana.

- Je ne vois pas pour le moment ce qu’il peut y trouver de particulier… Mais c’est notre seule piste. Allons voir ce que nous pouvons faire. Tu es prête? Demandais-je à Diana.

- Oui.

Chris se leva et nous tendit un émetteur.
- ça ne fonctionne que lorsque le vortex est ouvert, mais gardons le contact, nous devons savoir se qu'il en est. N'oubliez pas, que le moindre changement dans le passé peut tous nous faire disparaitre. Je partage la surveillance avec Connor, les autres membres ne sont pas au courant. Bonne chance à tous les deux.

Chris se retourna vers moi et me fit une frappe amicale sur l'épaule.

- Et papa, ajouta-t-il seulement pour moi. Si tu vois maman, dis lui bonjour. Finit-il avec un clin d'œil.

Je vis Diana souffler de mécontentement devant la spontanéité de mon fils.

- Personne ne verra Lois, ajouta-t-elle à la fois pour Chris et pour moi comme un avertissement. Personne, à part ton double, ne doit savoir que tu existes.

- Je sais. Répondis-je convaincu, bien qu'au fond je mourais d'envie de revoir son visage. Je ne compte pas la voir Diana. La rassurai-je.

Soulagée, elle me fit signe qu'elle était prête. Nous enfilions la bague et fûmes rapidement projetés en dehors du temps...
 
Nous avions atterri à l'endroit exact de notre point de départ, pourtant rien ne pouvait être plus différent que ce que nous venions de quitter. Nous étions au beau milieu de l'espace. La tour de guet, dans sa dernière version, n'existait pas encore. Il n'y avait autour de nous que la nuit, les étoiles, la fraicheur et la beauté de l'univers.

- Alors tu penses que ça a fonctionné? Demanda Diana.

Je me concentrais un instant sur les sons émanant de la Terre juste en dessous de nous.

J’entendais tout, aussi bien le bruit des antilopes qui couraient dans la savane du Kenya que les Klaxons et la circulation de Métropolis.

"Bienvenue à bord du Boeing 767 en direction de Paris. Le vol en partance de Gotham City va durer 8 heures et 55 minutes. Nous arriverons à Paris heure locale demain, le vendredi 13 avril 2013 à 7h35...."

- Oui, nous sommes bien arrivés dans la bonne année. Confirmais-je à ma coéquipière.

- Très bien, alors allons-y, dit-elle en se dirigeant vers la Terre.

Je la suivis à même distance continuant d'écouter les sons de la planète, si différents de mon présent. Il y avait tellement plus de bruits. A mon époque, les véhicules, les usines, les avions étaient devenus beaucoup plus silencieux. Les bruits de la nature et de la population était devenus les plus importants. Et pour une raison inconnue, je me sentais bien t'entendre tout ça.

J'étais presque amusé de me dire que j'avais toujours espéré plus de calme à cette époque, étant toujours obligé de me concentrer pour sélectionner le son important pour ma mission. Aujourd'hui, cent ans après, je recherchais cette cacophonie.

Nous arrivions rapidement à l'ancienne Tour de Guet. Ce building en plein centre de Métropolis qui représentait la toute première base opérationnelle, celle que j'avais partagée avec Oliver, Chloé et Tess.

En 2013, j'étais seul à m'occuper à plein temps de cette ville. Tess était décédée deux ans plus tôt sans qu'on n'ait jamais pu découvrir comment. Bien que nous en ayons toujours eu une très bonne idée de l'auteur du crime.

Chloé essayait d'élever son fils aussi turbulent que son père à Star City tout en essayant de faire carrière. Ils géraient à trois maintenant leurs doubles vies. Chloé n'allait pas tarder à avoir sa promotion et accepter de partir à Singapour s'éloignant encore plus de son passé. Mais nous étions trop proches pour nous séparer entièrement. C'est à partir de ce moment que Lois inventa son expression le "Superman express : l'allée retour le plus rapide et agréable qui existe au monde!" quand nous devions diner avec sa cousine, c'était direction Singapour par les airs et Lois avait toujours adoré voler dans mes bras.

- Arrg! Ces machines archaïques sont trop lentes.

- Calme-toi Diana, je vais m'en occuper. Je connais parfaitement cette base et cette époque souviens-toi. De toute façon de l'espace, je me suis déjà concentré sur Brainiac, et je doute qu’il soit encore là, je n’ai pas toujours la moindre trace de sa présence.

- N'oublie pas qu'il connait très bien tes secrets et tes points faibles.

J'avais toujours eu du mal à accepter cette réalité « Mes points faibles » qui permettaient aux créatures les plus abjectes d'essayer de tout temps de me tuer ou de me contrôler.

Je me dirigeai vers l'ordinateur central et me mis à rechercher  la connexion au satellite auquel je pensais.

- A l'époque, Emil avait réussi à trouver la fréquence des vortex temporels qui s'ouvraient sur terre. Normalement le satellite doit les détecter…. Laisse-moi juste un peu de temps... Voilà.

Sur l'écran, une fenêtre représentant la Terre en 3D s’ouvrait et 5 points s'affichèrent. Je sortis les informations les concernant.

- Le premier a eu lieu il y a 2 jours à Smallville. C'était là que Brainiac était arrivé. Le second, deux heures plus tard au même endroit, je pense qu'il s'agit de la Légion. Le troisième c'est nous au point exact de notre tour de guet. Et les deux derniers sont seulement quelques minutes après notre arrivée et se suivent à de courtes intervalles de temps, ils sont partis de Métropolis. Je pense que Brainiac a dû s'enfuir rapidement et la Légion a suivi sa trace.

- Oui, mais il est quand même venu ici.

Diana pianota sur le clavier. Apparemment, il n'y a rien à signaler de particulier et on sait déjà qu'il ne s'en est pas pris à toi.

- Tu penses qu'il va revenir?

- Oui, j'en suis certaine. La légion avait vu juste quant à la période. Elle le poursuit, mais nous devons tout faire pour préserver le passé. Rien ne doit changer.

- Il faut essayer de contacter Chris et Connor dès qu'on aura plus d'infos pour savoir où la légion en est de son côté. Je pense qu'elle va les prévenir régulièrement.

- OK, pour le moment nous allons juste essayer de trouver ce qui a pu être modifié et surtout, nous allons prévenir ton double de te laisser régler tout ce qui concerne Brainiac. Il ne devrait pas intervenir pour ne rien risquer.

- Je suis d'accord.

Je regardais la carte où Brainiac et la Légion avait quitté cette dimension, ils avaient quitté Métropolis par les Docks. Je connaissais bien cet endroit. J’avais arrêté de nombreux cargos au court de ma carrière qui essayer de profiter de la mer pour cacher leur véritable marchandises.

- On devrait peut-être commencer par le point de leur départ… il y a peut-être quelques choses à découvrir.


Chapitre 4 :Double


Je me dirigeais avec Diana à l'endroit même de la volatilisation de Brainiac.

- Où sommes-nous exactement Kal-el?, me demanda-t-elle. Nous sommes assez éloignés de la ville.

- Je sais, nous sommes près des docks, à la sortie sud de la ville.

Il y avait plein d’entrepôts dans cet endroit, mais rien n’indiquer une quelconque hypothèse…
Je scannais les différents entrepôts délabrés en face de moi et tout ce que je pouvais voir. Rien n'avait semblé bouger. Il n'y avait pas touché. 

Diana faisait le tour de l'endroit sans remarquer de quelconques anomalies.

- Tu sembles soucieux Kal ? m’interrogea-t-elle

- Non, c’est rien. J’ai juste eu une sorte de mauvais pressentiment, mais il n’y a rien.

- Tu penses que Brainiac a déjà mis son plan en route.

- Vu comment la Légion le suivait de près, je ne pense pas. Mais je voudrais qu’on garde cet endroit à l’œil. 

- Très bien, je m'occupe des satellites de la Tour de guet, et je vais faire en sorte que le programme se déclenche sur cette zone même si Brainiac change de période.

- Je vais aller prévenir mon double pour Brainiac, je ne voudrais pas qu’il prenne des risques inconsidérés. Il ne doit pas être en contact avec Brainiac. Il ne faut rien changer.
- Je suis d'accord. On se rejoint là-bas.
                                   
Diana partit rapidement vers la Tour de guet, pendant que je m'envolais dans le ciel espérant avoir une visibilité plus importante sur la ville. Je me concentrais dessus, attendant d’entendre un son qui serait susceptible d'attirer mon alter-ego. Au bout de quelques minutes j'entendis une alarme. Il ne me fallut pas longtemps pour me repérer. Je me dirigeais vers le lieu de l'infraction et observais la scène. Superman était arrivé en super vitesse dans la bijouterie et avait rapidement appréhendé l'agresseur qui n'en finissait pas de l'insulter. Ça m'était souvent arrivé au cours de ma carrière de super héros d'avoir affaire à ce type de personne. Quand ils me voyaient, ils ne reculaient devant rien, par désespoir, par colère. Souvent ils me tiraient même dessus, sachant pertinemment que ça ne me ferait rien.
Ce ne fut pas le cas cette fois-là. Mon double l'avait appréhendé beaucoup trop vite. Il ne restait plus que les insultes verbales. Par contre, les otages sortaient un à un de la bijouterie, encore sous le choc. On commençait à entendre les sirènes de police qui arrivaient. C'était le plus gros problème de la police. Leur temps de réaction ne pouvait pas rivaliser avec le mien, et ils se sentaient souvent frustrés de ne pas pouvoir arriver à temps. Pour moi, dépassant de plusieurs Mach le mur du son, ça n'était pas très difficile.
Superman attendit l'arrivée définitive de la police pour partir. Je me rappelle de cette époque, quand je commençais enfin à rester sur les lieux des crimes plutôt que de laisser ma signature. L'accueil de la population avait été au-delà de mes espérances, et tout ça je le devais à Lois, sa foi sans faille en moi, ses nombreux articles me dépeignant toujours sous le meilleur des aspects.
Mes apparitions s'étaient faites petit à petit suite à l'épisode de Darkseid. Le président des Etats-Unis m'avait vu de l'avion, et avait demandé à me rencontrer, j'avais décliné son offre à l'époque, mais j'avais accepté de lui parler par téléphone. Mes sauvetages toujours plus nombreux avaient fini par avoir raison de moi, et être toujours dans l'ombre avait fini par ne plus être possible. Alors, comme aujourd'hui, je commençais à rester sur les lieux, à attendre la police de temps en temps, et à parler et rassurer les victimes qu'elles ne craignaient plus rien.
Des portraits robots se sont faits de plus en plus nombreux dans les journaux et sur le net. Des photos et des vidéos amateurs de moi circulaient de plus en plus. Puis, une première photo de moi fut enfin révélée. Cette photo signée Jimmy Olsen suivie d'un article sur mes origines écrit par Lois Lane avaient définitivement mis mon visage sur le devant de la scène. Lois avait été tellement anxieuse à cette période que les gens fassent le rapprochement avec Clark, mais mon second costume s'était révélé à la hauteur de nos espérances.
J'observais le jeune Superman qui semblait inquiet par quelque chose. Il se sentait épié sans en comprendre le sens et l'origine. J'avais de bons instincts.
Il repartit en super vitesse vers le Planet au moment où Diana me rejoignit.

- La tour de contrôle a été informée du braquage, je me doutais qu'il serait là. Dit-elle

- Oui, il vient de repartir au Planet, mais il rentre bientôt dans son appart.

- Comment le sais-tu?

- Tu oublies qu'on parle de moi, ma mémoire fait ressortir mes souvenirs en même temps que je les vis réellement, c'est une impression assez particulière. J'ai l'impression de revivre la scène en direct et de deux façons. Celle où j'observe et celle que je vis.
 
- Ça doit être une impression assez étrange. Dit-elle perplexe.

- C'est vrai, mais c'est un sacré avantage pour me retrouver.

Diana me tendit un émetteur.

- C'est une alarme GPS pointée sur Brainiac, s'il revient ici, on le saura tout de suite. La zone des docks est surveillée également, si quelqu'un s'en approche, l'alarme se mettra en route.

- Ok, merci Diana. Dis-je en prenant le petit émetteur. Il ne nous reste plus qu'à prévenir Clark du danger.

Diana hocha la tête en signe d'affirmation, après plusieurs heures d'attente, nous décidions qu'il était temps d'y aller. Elle m'accompagna vers mon ancien appartement en centre-ville. 

J'espérais en rencontrant mon double à cet endroit qu'on serait plus tranquille pour se dévoiler.

Nous arrivions rapidement à l'appartement, retrouver cet endroit rempli de souvenirs était étrange, j'avais cette impression de pouvoir tout faire en étant ici, de retrouver tous mes repères.

Clark sortit de la cuisine et se retrouva nez à nez avec nous. Il fut rapidement sur ses gardes et me regarda méfiant, tout en me dévisageant des pieds à la tête.

En voyant la bague de la légion au cou de Diana, il sembla s'apaiser un peu.

- Tu es....?

- Oui, c’est bien moi.
- J’ai un peu de mal en général avec mes doubles! Répondit-il méfiant.

- Je ne suis pas là pour te faire du mal, mais pour nous sauver tous les deux.

- Qui est-ce? Demanda-t-il en désignant Diana qui flottait derrière moi.

- Je suis Diana, princesse de l'ile de Thémyscira. Reine des amazones! Répondit-elle solennelle.

- Tu la rencontreras pour la première fois bientôt... Coupais-je pour ne pas en révéler plus qu'il n’en fallait. Je suis venu dans le passé pour une seule raison, Brainiac. Il est revenu dans le passé dans une nouvelle version, et nous pensons qu'il veut nous tuer.

- Brainiac n'est pas devenu bon? Me demanda Clark.

- Je ne connais qu'une seule version de Brainiac qui soit bonne, et c’est la version V, les autres, il faut s'en méfier, Répondis-je.

Toujours est-il que pour celui-là son but est clairement de te tuer, s'il y arrive, je n'existerai plus, et apparemment le monde que nous avons bâti également. Je n’ai pas envie que tout ça change. Je te demande simplement de ne pas te mêler de ça, de me laisser faire quoi qu'il arrive!

- Tu veux que je me cache, pendant que tu fais tout le boulot? Dit-il incrédule.

- Non, je veux juste que tu ne t'approches pas de lui et de tout danger particulier, le passé ne doit pas changer! Ma mission ici est seulement de le ramener dans sa bonne année et que rien ne change pour nous et pour ça, je ne suis pas seul. Continue de faire ce que tu fais d'habitude, mais ne t’approche pas de ce monstre.

- Je n'ai pas pour habitude d'observer sans rien faire.


- Tu apprendras avec le temps, qu'à certains moments c'est nécessaire de faire confiance à ton équipe. Tu ne peux pas tout faire.

Il me regarda intensément, essayant de me juger.

- Très bien, je ferai ce que je peux pour ne pas interférer.

C'était étrange comme sensation, au fur et à mesure de la conversation, les souvenirs se mettaient également en place dans ma mémoire, comme si tout changeait déjà au fur et à mesure que je le vivais. J'avais une sensation de déjà vu, mais d'une autre vision, celle de moi, jeune me voyant plus vieux! Et je me rendais compte que sur ce moment que je ne m'appréciais pas!

- Clark, il faut partir, m'interrompit Diana, je la regardais interrogatif.

- Crois-moi, répondit-elle simplement le regard implorant.

Je me soulevais sur le point de sortir par la fenêtre où j’étais entré, quand un son me parvint, sorti d'outre-tombe... Un battement de cœur que je connaissais que trop bien pour l'avoir si souvent écouté, si souvent attendu et même si souvent protégé...


Chapitre 5 : Passé





Je lançais un regard inquiet vers Diana, qui, à voir son visage, espérait vraiment que je sorte rapidement de cet appartement.

Je finis par la suivre, et m'élever dans les airs. Mais après avoir décollé seulement d'une petite cinquantaine de mètres, je m’arrêtai et regardai vers le bas.

Lois était ici, et… il fallait que je la voie.

- Clark, je ne pense pas que ce soit une bonne idée, essaya de me retenir Diana, mais c’était déjà trop tard.

- Ne t'inquiète pas pour moi Diana, je ne fais rien de mal.

- C’est à toi que tu risques de faire du mal.

- je veux juste… juste la voir, un peu. Ne t'inquiète pas, les souvenirs, je sais les gérer. Tu as tort de penser que j'ai des regrets, bien au contraire, je suis heureux de la vie que j’ai passée avec elle. Pouvoir la revoir est une vraie chance. Laisse-moi en profiter.

- Tu vas aller lui parler? Me demanda-t-elle soucieuse.

- Non, rassures-toi, je ne pense pas que ce soit une bonne idée qu'elle me voit.

Elle baissa la tête, comme résignée.

- Très bien. Reste ici. Rejoins-moi à l'ancienne Tour de Guet.  Je t'y attendrai.

- Compte sur moi, répondis-je mon esprit déjà reparti vers la femme qui se trouvait juste sous mes pieds.

Je l’entendis à peine partir. Tout ce que je voyais maintenant, c’était Lois…
Elle était dans le salon, en train de discuter avec Clark, elle venait de comprendre que quelque chose me préoccupait et commençait à m’enlacer sur le canapé. Des souvenirs que je retrouvais en même temps que je les contemplais.
Elle essayait de savoir ce qui me tourmentait, mais je ne devais rien dire, ça n’était pas utile qu’elle sache que je pouvais être en danger… pourquoi l’inquiéter alors que j’avais déjà mon double qui veillait sur moi ? Je préférais tenter de changer de conversation. Elle finit par accepter, comme souvent, et finit par me parler de son article. A cette époque, elle essayait encore de trouver une défaillance dans le costume parfait qu’avait réussi à mettre en place Lex. Nous étions persuadés qu’il avait fait disparaitre Tess, mais nous n’avions rien, aucune preuve, aucun indice, rien.
S'ils savaient que bientôt Lex réussirait à devenir le président du pays..., Pensais-je en les regardant se demander ce qu'il pouvait avoir derrière la tête.
Je ne devais pas les prévenir de la façon dont il découvrira mon identité, ni qu’il connaitra mon plus grand talon d'Achille… Et que celui là, n’avait rien à voir avec la Kryptonite. Toutes ces expériences, je les vivrai, et elles nous rendrons plus forts, plus sages et meilleurs. Et c’est grâce à ces batailles perdues que je finirai par le vaincre à son propre jeu. Et tout ça grâce à Lois mais aussi à Bruce et Diana, Ollie et toute l’équipe.
J'avais toujours les yeux sur elle, ne voulant plus décrocher mon regard. Voir ses yeux, son dynamisme, sa jovialité rafraichissante était une réelle chance dont je voulais savourer chaque instant. J’étais à la fois spectateur et acteur d’un moment de vie que nous avions vécu à deux.

Quelques minutes après, je vis mon double se diriger vers la cuisine, et à ce moment, je pus la découvrir d'une façon toute inédite. Elle continuait la conversation à distance en parlant plus fort à Clark à travers la porte, mais je n'avais que faire du sujet. Tout ce qui m’intéressait c’était de pouvoir la contempler, la voir si vivante, si belle...

C’était étrange, je n’avais jamais réalisé à quel point mon cœur était mort depuis sa disparition… Et je n’aurai jamais pu imaginer à quel point la voir put être aussi salvateur. Comme si une simple vision d’elle pouvait apaiser la déchirure qui me brisait depuis tant d’années. C’était comme si, mon corps se remettait à vivre…
Elle finit par bouger et se diriger vers la salle de bain. Quand elle commença à se déshabiller, une petite voix dans ma tête, me rappela à l'ordre... Mais mon désir de la voir était plus fort cette fois. Elle était si magnifique, si sensuelle dans sa démarche. Et devant cette scène intime, je me sentais de nouveau à ma place. Et je n'aurais échangé cet instant pour rien au monde.
Elle se glissa sous la douche sous mes yeux émerveillés et commença à se détendre sous l’eau chaude. Elle semblait heureuse et tranquille. La vapeur de l’eau envahit rapidement le petit espace et je me laissais aller à cette vision… J’imaginais l’odeur de son savon, la douceur de sa peau. J’avais l’impression de pouvoir rester ici toute ma vie. C'était comme si je pouvais le toucher, mais... c'est impossible...

Elle finit par sortir, et alla me rejoindre dans la cuisine. Devant l’air soucieux de mon double, elle essaya encore une fois de me distraire. Elle disant qu'elle avait envie de profiter un maximum de ma présence ce soir-là. Et les souvenirs me revenaient encore une fois. C’était agréable de me rappeler de nos instants de complicité. Toutes ces fois où nous étions enfin seuls, tous les deux. J’avais toujours l'impression que c’était trop court, trop rapide, trop furtif, mais je profitais de chaque seconde avec elle.
De mon angle de vue, je découvrais d’une autre façon notre complicité, et je la trouvais merveilleuse.
Elle était assise sur le rebord du plan de travail de la cuisine vêtue simplement d’une de mes chemises. Elle m’observait d’un œil attendri et commentait le plat en sauce que je nous préparais.
« mmmh, ça sent bon, je sens que je vais encore avoir droit à une séance de sport intensif demain matin pour éliminer tout ça. »
Je me retournais vers ma femme et approchait une cuillère en bois pleine de sauce tomate basilic vers ses lèvres, afin qu’elle goûte le mélange encore brûlant.
« Si tu veux, on peut commencer la séance de sport des ce soir, dis-je d’un air taquin. »
Elle savoura la sauce, d’une moue sensuelle qui ne me laissait pas indifférent. Elle avait ce regard aguicheur qui me faisait fondre. Après avoir trempé ses lèvres dans la sauce, elle descendit du plan de travail, s’avança vers moi et enlaça ses bras autour de mon cou. De sa main droite, elle attrapa la cuillère que je tenais encore et la posa délicatement sur la surface plane dernière moi. Puis, elle s’approcha de mon cou, et se mit à effleurer ma peau avec sa bouche.
«Je veux bien commencer maintenant» murmura-t-elle dans mon cou, tout en continuant ses caresses de baisers.
Je me laissais aller, fermant les yeux avec cette impression que les sensations s’amplifiaient. Je finis par passer une de mes mains dans sa nuque et attiré ses lèvres vers les miennes pour en gouter la saveur. Elle avait ce léger goût sucré de tomates et d’aromates, qui se mariait avec l’odeur qui embaumait la cuisine.
Quand mes lèvres touchaient les siennes, c’était toujours si magnifiquement puissant, si extraordinairement intense, si dévastateur que mon cœur semblait être malmené par la force de ses coups dans ma poitrine. La douceur de ses lèvres, son corps pressé contre le mien, tout cela était unique et juste… parfait.
Transportée, elle aussi par les sensations que nous éprouvions, les mains de ma femme agrippèrent mes cheveux d’une façon plus violente et elle se mit à intensifier nos baisers. Pris par le désir de me rapprocher de son corps, je la soulevais rapidement et la posais délicatement sur le plan de travail. Elle en profitait rapidement pour enlacer ses jambes autour de ma taille.
A partir de ce moment-là, ce n’était plus que mon cœur qui dictait mes actes, je soulevais sa chemise pour atteindre sa peau et avoir le plaisir de caresser son épiderme chaud et doux. Elle sentait le savon mentholé, et elle m’enivrait. Elle enfouit de nouveau sa tête dans mon cou et mes yeux roulèrent dans leurs orbites. Ses mains douces et délicates avaient atteint mon pantalon, et elle se débattait avec ma chemise afin de glisser ses doigts aussi légers qu’une plume sur mon dos.
C’est à ce moment-là que je repris contact avec la réalité, leur petit jeu devenait plus intime, et je décidai de partir. De profiter simplement de mes vieux souvenirs qui revenaient au fur et à mesure dans ma mémoire.  Je retrouvais toutes les sensations d’une autre façon. Et c’est tout ce à quoi j’avais droit aujourd’hui… Me rappeler de ses lèvres douces sur les miennes, de ses baisers aguicheurs et tendres, de ses caresses envoutantes et de mon total abandon à l’amour de cette femme que je ne cesserai jamais d'aimer, jusqu'à mon dernier souffle.

Je restais un certain moment seul, avec mes souvenirs, dans ce ciel sombre à planer comme je l’avais fait si souvent…
Avec elle, tout devenait simple, facile, libre et il n'y avait que dans ces bras que je pouvais ressentir une telle plénitude. Elle était ma paix et ma force. Et elle me manquait tous les jours. Depuis qu’elle était partie, tout avait changé. Ma force n’était plus là.


Chapitre 6 :Vieillir


Plus tard dans la soirée, j’avais fini par rejoindre Diana à l’ancienne tour de Guet. Je la retrouvais assise sur le toit. Son visage avait une expression triste et inquiète. J'avais toujours eu une affection particulière pour cette femme, qui partageait ce même amour que moi pour les humains. Elle avait tout quitté pour les protéger, sa terre natale, ses amies, sa famille et sa vie. Et de tous mes amis, elle était  la seule qui rester a mes cotés. Tout deux,  vieillissant à une autre vitesse... Nous étions les seuls rescapées de l'ancien temps... Elle était devenue au fil des années ma meilleure amie.

- Tout va bien Diana? Lui demandais-je en m'asseyant a ces cotés, Métropolis sous nos pieds.
- Oui, ne t'inquiète pas. Répondit-elle machinalement toujours perdue dans ses pensées.

Nous restâmes silencieux quelques instants, écoutant les bruits de la nuit. Je captais même une musique et me laisser bercer par le rythme lent et paisible.




- Je me demandais comment tu faisais pour gérer aussi bien tes souvenirs. Demanda-elle finalement. Tous ces gens que tu as tant aimés et qui ont disparu aujourd’hui.
Je lui souri.

- Tu sembles mieux les gérer que moi, répondis-je calmement. La preuve, rien ne ta empêcher de continuer ta mission, alors que moi, sa fait des années que je me suis retiré.

- Disons plutôt, qu'elle me permet de rester concentrer sur mon objectif et de fuir mes sentiments et mes souvenirs. J'ai bien conscience de ne pas les affronter, j'ai préféré les laisser de coté.

Je la regardais un instant dans les yeux. Diana avait toujours était discrète dans ses sentiments, pour moi, pour Bruce, ou même Steve. Trop de blessures et de chagrin. Elle n'avait pas eu ma chance en amour.

- Disons que je ne peux pas faire comme si les gens que j'ai aimés n'ont jamais existé, c est quelque chose d'impossible. Ça me donnerait l'impression de les trahir.

- Ils n'auraient sûrement pas aimé que tu te retires de se qui faisait ta vie.

- Ce n'est pas se qui se passe, Diana. Je vis seulement une autre vie. Différente de celle d'avant. Plus solitaire, je te le conçois. Mais je vis en paix et en harmonie. Je sais qu’à présent d'autres on prit la relève et continueront de la prendre.

- Tu penses quand même que cette mission n'était pas ton rôle ?

- Non, elle m'est bien dévolue. Ma vie risque d'être modifier, sa me donne une motivation suffisante. Je ne suis pas prêt à accepter de perdre les plus belles années de ma vie.

Diana resta silencieuse un moment, perdu dans ses pensées, avant de reprendre la parole.

- Je t'envie Clark, tu as une telle facilité à accepter ta vie. Ne pas vieillir en même temps que les autres, je trouve ça très dure a accepté. Voir mourir tout le monde les un après les autres... C'est...

Je lui souris amicalement. Voyant qu'elle ne trouvé pas les mots pour continuer sa phrase.

- Ne croit pas ça, Diana. Accepter a été très difficile. Pour moi et aussi pour ceux que j'aimais. Savoir qu'entre Lois et moi le temps nous séparerai n'a pas était facile a accepter ni pour elle, ni pour moi.
  
Je me remémorais cette période difficile ou elle semblait triste en ma présence. Elle avait fini par apprendre avant moi que je ne vieillirai pas de la même manière qu'elle... Et plus les années passaient, plus elle s'en rendait compte.

Flash back.

Nous étions dans notre salon, enlacés dans les bras l'un de l'autre profitant de tous ces rares moments que je pouvais lui consacrer. Nous étions juste bien ensemble, moi caressant ses cheveux distraitement et tendrement et elle blotti tout contre moi paisiblement.

- ça fait du bien d'être ici, sans rien faire. Me dit-elle 
- mmmh.


Elle releva la tête est caressa  les traits de mon visage. Ses mains fines et douces étaient comme des plumes sur ma joue et j'appréciais sa tendresse.
- Malgré tes deux jours de sauvetage sans t'arrêter tu n'as aucune marque de fatigue sur le visage. Tu es toujours aussi parfait.
Je lui souri, 
- ça ne m'empêche pas d'avoir bien besoin d'un peu de détente et je pense que tes bras sont exactement de qu'il me faut commençais-je plus espiègle, nous imaginant déjà dans notre chambre.

Elle me regarda en souriant tristement, sans que je ne comprenne vraiment. Elle fini par se dégager légèrement de mes bras pour s’assoir plus droite dans le canapé.

- Demain, c'est mon anniversaire. Me dit-elle toujours aussi absente.
Je lui souri de nouveau, me demandant ou elle voulait en venir.
- Ah oui ? Tu es sur? Répondis-je amusé ne comprenant pas pourquoi elle paraissait si mélancolique.
Je n'oubliai jamais son anniversaire, c'était plutôt elle qui faisait l'impasse sur les dates importantes.
 
J'avais déjà prévu avec Oliver et Bart de s’occuper de la surveillance de Métropolis demain, afin de passer tout mon temps avec elle et de l'emmener loin pour passer une journée rien que pour nous.

- Clark, je vieillis et pas toi. Me dit-elle finalement.
Je la regardais étonné par le ton si soudain qu'elle venait d'employer.
- Lois, de quoi tu parles? Dis-je rassurant. Tu es toujours la même. Aussi belle, sexy, intelligente. La femme que j'aime.
- Oui, peut-être que tu ne le vois pas ! Et d’ailleurs, je ne sais pas comment, avec ta super vision, tu ne peux pas remarquer ça ! me dit-elle me montrant le coin de ses yeux. J'ai bien des rides qui n'existaient pas avant. Alors que toi… tu as toujours l'air d'avoir 25 ans.

- Je... Dis-je me rendant compte que je ne comprenais pas ou elle voulait en venir exactement.

- Clark, tu ne t'en rends donc pas compte? Tu as cessé de vieillir ou je ne sais pas trop se qui t'arrive, mais tu ne changes pas, alors que moi si.

Je restais silencieux, assimilant ces mots ou plutôt les  conséquences.

Je ne mettais jamais poser la question avant ce jour. J'avais grandis comme tout le monde, à la même vitesse. Est-ce que c'était encore un pouvoir que je découvrais ?

- Non, répondis-je refusant d’admettre se qu’elle disait. Peut -être que c'est juste... Tu ne le remarques simplement pas... Essayais-je de me persuader en même temps qu'elle.

Elle prit une boite sur la table qu'elle avait du trouver dans la journée, et en sorti une photo de notre mariage.

- Regarde toi ! Me dit-elle en me tenant la photo. Ce cliché a plus de 10 ans maintenant. Et regarde moi.

Je pris l’image et l’étudiée sérieusement. C'est vrai que je n'avais pas tellement changé en 10 ans contrairement à Lois. Elle était toujours aussi belle, mais  on pouvait remarquer un visage moins jeune.



- ça fait quelque temps que je suis au courant, mais je n'y pensais pas tellement, je refusais de prendre en compte cet élément, c'était trop loin.

- C'est encore loin! Insistais-je perturbé par les conséquences de cette réalité qui me faisait peur.

- Oui, mais ça commence à se voir. La nouvelle assistante de Jimmy lui a fait remarquer notre différence d'âge. Il a nie, mais je l'ai vu nous fixer plusieurs fois a tour de rôle dans la journée. 

- Tu penses qu'il se pose des questions?

- Non, je ne pense pas. Ton déguisement permet aussi de ne pas trop te donner d'âge. Ta façon stricte de t'habiller et tes lunettes cache beaucoup de chose. Mais nous ne pouvons plus le nier. Il va falloir le prendre en conséquence. Clark doit vieillir aussi.

Je baissais la tête montrant mon approbation sur ce point, même si un autre me semblait plus important.

- Lois, l’appelais-je tendrement, et l'autre problème.

 Je devais me l’avouer, cette révélation m'inquiété davantage pour ces conséquences sur notre avenir.

- Je sais, chuchota t-elle tristement en baissant les yeux.

- Je vais voir Jor-El. Affirmais-je tout en me levant précipitamment.

- Non ! Elle me retint par le bras et me demanda silencieusement de rester. Que veux tu qu'il fasse! Qu’il accélère ton vieillissement, qu'il te fasse mourir en même temps que moi? Tu penses que je pourrais l'accepter? Que tu meurs plus tôt par ma faute! Dit-elle énerver.

- Lois, je ne veux pas être immortel. Vous perdre les un après les autres sans pouvoir rien faire? J'ai déjà peur tous les jours de ne pas être assez rapide pour te sauver et tu veux que je reste ici sans toi.

- Clark, j'ai accepté en me mariant avec toi de ne jamais pouvoir te considérer à moi. Tu appartiens au monde, pas à moi. Dit-elle en s'approchant. Elle caressa ma joue de sa petite main.

- Superman doit rester fort, invincible, beau, jeune et immortel!

- Et Clark? Dis-je savourant ses caresses. Lui il t'appartient.

Elle se blotti dans mes bras.

- Je sais. Et je ne sais pas encore comment nous pourront gérer cette situation. Moi devenant une veille femme toute laide et toi...

Je l’empêchais d’en dire plus en attrapant ses lèvres des miennes.

- Tu es ma force Lois. Dis-je, tout en la couvrant de tendres baisés. Je la serais dans mes bras aussi fort que la force qu'elle mettait dans son étreinte. Superman appartient peut être au monde, mais c'est toi qui me donne la force de me battre jour après jour. Murmurais-je dans son cou. Et tu le seras toujours.

Fin du flashback

- Comment avez vous fait finalement me demanda Diana.

- Je suis quand même allé voir Jor-El qui m'a confirmer que je continuais d'évoluer et de vieillir, mais a un autre rythme que les humains.

Avec Lois, nous avons fini par accepter. Elle de vieillir et de rester malgré tout a mes cotés, moi de la voir partir. Nous vivions déjà beaucoup au jour le jour, mais depuis ce moment c'est devenu notre seul façon de profiter l'un de l'autre.

Plus les années passaient, plus je me retrouvais moi aussi en danger. Ma fin était possible quasiment dans toutes mes missions.

Si elle acceptait de me laisser prendre ces risques, je ne pouvais pas faire autrement que t'accepter sa réalité.

- Pourtant Superman est mort avec elle.

- Ne pas vieillir a permis à Superman d'être fort et actif pendant près d'un siècle.

- Je sais, mais tu resteras le meilleur d'entre nous Clark. Et ta présence, ta force, ta sagesse manque énormément à l'équipe.

- Je suis sur que tu es un excellent chef.

- Je ne comprends toujours pas pourquoi tu ne reviens pas.

- Tu penses comme beaucoup que ma force vient du soleil jaune de la terre, mais s’il me permet tous ces pouvoirs, ça n'est pas suffisant.

Bruce l'avait compris très rapidement. Surtout après sa rencontre avec mon double dans un univers parallèle. C'est l'amour de mes proches et en particulier de Lois qui me donne toute cette force.

- Tu as du mal à l'accepter Diana, mais les perdre tous les un après les autres m'a empêché de continuer.

- Tu m'as toujours Moi et Connor et Christopher.

- Et Je serai la encore longtemps pour vous. Tu as accepté plus facilement le départ de Bruce.

- Il était humain.

- Je suis aussi humain. Peut-être qu’un jour tu le comprendras aussi.



Chapitre 7 :Enquête



Après ma conversation avec Diana j'étais reparti vérifier que rien n'avait changé près des docks. Je savais que Diana avait fait en sorte que l'endroit soit surveillé. Néanmoins que Brainiac soit venu pile en ce lieu ne me plaisait décidément pas. Si j’avais écarté cette éventualité au début, plus les heures passées plus j’avais besoin de vérifier. Comment aurait-il pu savoir? Très peu de personne connaissait l'existence de ce monstre. Les archives de la Tour de Contrôle avaient toutes les informations, toutefois les systèmes d'anti-intrusion étaient des plus perfectionnés. Hélas, s'agissant de Brainiac, j'avais de quoi être inquiet.


Je scannais une nouvelle fois l'endroit et plus particulièrement l'entrepôt qui m’inquiétai. Mais je n'y voyais rien. Tout n’était que débris.
- Clark? Entendis-je derrière moi. J'ai entendu l'alarme se mettre en route à la Tour de Guet. Que viens-tu faire ici?
- Je venais simplement vérifier. Répondis-je a Diana, sachant déjà qu'elle n'allait pas se contenter de cette simple réponse. Les mains sur les hanches, elle me dévisageait attendant que je parle.
- Déjà ce matin quand nous sommes arrivé ici je t'ai senti inquiet, mais tu n'as rien voulu dire! Tu dois nous faire part de tous tes doutes Kal!! Dit-elle d'un ton impérieux.
Par bien des aspects, elle ressemblait à Lois, combattante et protectrice... Mais, si elle pouvait de montrer forte, elle n'était jamais aussi intrépide, autoritaire, bornée, imprévisible, bavarde... Je souri me remémorant tous ses défauts que j'avais appris à aimer tellement il faisait d'elle... ELLE...

- Kal! Me rappela-t-elle à l'ordre !
Je consentie à lui en dire avantage.

- As-tu déjà entendu parler dans nos archives de Doomsday?
 
- Non, répondit-elle, mais rien que le nom ne m'inspire pas confiance.
- C'était bien avant que je ne devienne Superman. Une prophétie disait qu'il fallait que je le combatte afin de devenir celui auquel on me destinait, mais qu'il pouvait se révéler être ma perte également. A cette époque, je n'étais pas assez fort.
- Et toujours aussi incapable de tuer une quelconque créature vivante.
Je lui souris.

- Tu sais que ma force ne doit pas me permettre de prendre des décisions aussi radicales.

- Ce n'était pas une critique Kal. Dit-elle en souriant. Alors Doomsday était plus fort que toi.

- Oui, et disons qu'en ce qui le concernait c'était plutôt lui qui allait me tuer. C'est un monstre sans aucune conscience. Son seul but était la destruction. Il avance et détruit tout sur son passage. Et rien ne peut le tuer. Bien au contraire. Chaque coup le rend plus fort et invincible. Il avait commencé la destruction de la ville et mon seul plan était de l'enfermer dans un endroit où il ne pourrait s'échapper.

- C'est-à-dire? Demanda-t-elle inquiète.

- A l'époque, j'avais pensé à la Zone fantôme, mais Chloé m'en a empêché pour des raisons légitimes à l'époque. Mais au moment où il est devenu incontrôlable, j'ai dû me résoudre à faire quelque chose. Tu vois cet entrepôt. Dis-je en lui montrant le lieu presque entièrement détruit. Lex avait découvert une faille profonde et il espérait l'exploiter grâce à des découvertes uniques. Il n'était plus en fonction à l'époque, j'ai réussi à y enfermer Doomsday avec l'aide de Bart, Dinah et Ollie à cette époque et nous avons fait exploser la faille. Il est enfermé sous terre depuis, à plusieurs kilomètres de profondeur, pas loin du centre de la terre.

- Et personne n'a jamais remis la main sur l'entrepôt.

- Oliver l'a racheté et en a confié la propriété à la Ligue pour qu'elle ne retombe jamais entre de mauvaises mains. L'histoire et ses dangers sont répertoriés dans les archives de la Tour de guet.

- Brainiac a très bien pu y avoir accès, à un moment ou un autre.

- C'est bien ce qui me fait peur. Et je ne suis pas prêt à considérer ce lieu comme une simple coïncidence.

- Nous devons joindre Christopher. Dit-elle en s'envolant en direction de la tour de guet.

 En arrivant elle sorti l'émetteur et la  bague de la légion.

Elle l'activa. Après qu’un champ mauve apparu, un son nous parvint.

- Tour de contrôle 2098 j'écoute...

- Chris, c'est Diana. Répondit-elle, ignorant le trait d'humour que mon fils avait tenté... Lui aussi pour bien des aspects il ressemblait à Lois, malgré qu'il ne soit pas de notre sang.

- Tu as des nouvelles de la légion? Demanda-t-elle à travers l’émetteur inter-dimensionnel.

- Oui, répondit la voix brouillée de mon fils par la mauvaise réception dans le haut-parleur de la tour de Guet. Ils maintiennent leur position. Ils pensent que vous êtes à la bonne période. Ils vous demandent de rester attentif. Brainiac continue de sauter d'une dimension à l'autre, mais reviendra en 2013 à un moment ou un autre. Ils en sont persuadés.

- Très bien, on garde l'œil. Répondit mon amie.

- Et de votre côté, vous avez découvert quelque chose. Demanda Chris

- Oui, ton père pense que Brainiac connait peut être l'existence d'un monstre appeler Doomsday.

- C'est un monstre kryptonien. Finis-je par intervenir. Nous n'avons pas encore de base de données très complète ici. Peux-tu, vérifier si tu as des infos complémentaires. Peut-être qu'il est connu dans d'autres galaxies dont nous ne possédons pas encore les informations.

- Reçu, je m’en occupe.

- Merci Chris.

- Recontactez-moi d’ici une heure, je vous donnerais tout ce que j’aurai trouvé.

- OK

La communication se coupa brusquement. Je me retournais vers Diana, qui était toujours aussi exacerbée par la technologie de la tour de Guet ou nous étions. Ça n’avait pourtant jamais étais son truc. Elle préférait toujours laisser l’utilisation des commandes informatiques à Bruce ou Oracle.

- Très bien, que fait-on en attendant? Demanda Diana soudain impatiente.

- Je vais vérifier les récepteurs de la Tour braqué sur l’entrepôt.  Si tu veux te reposer, je pense que c’est le moment d’en profiter.

- Je vais plutôt faire une ronde. Répondit-elle  en décollant de quelques centimètres du sol. Appel si tu as besoin. Puis, elle s’envola par la fenêtre. Diana avait souvent besoin de se retrouver seule. Etre à cette période n’étais pas facile pour elle. Steve était toujours vivant ainsi que Bruce.

Je commençais mes manipulations, mais il était vrai que me retrouver avec ces anciens instruments avaient quelque chose de frustrant. Les ordinateurs de la tour de Guet, bien que sophistiqués pour l'époque étaient loin de ceux qui nous été totalement adaptés dans notre temps. Presque 100 ans plus tard, si les écrans étaient toujours ce qu’il y avait de plus pratique, même sous forme holographique, les touches avaient étaient remplacées par des impulsions cérébrales dirigées directement par la pensé. Il est difficile de réutiliser des commandes manuelles quand on prend l’habitude d’une réactivité quasi instantanée.
Au bout d’une heure, Diana n'était pas revenue, je décidais de rappeler Chris  sans elle.

- Alors? Demandais-je à mon fils quand il me reçut sur le signal toujours autant brouiller.

- Effectivement, nous avons trouvé quelques informations sur ce monstre autour de la galaxie, mais il est dangereux papa. Il a détruit des planètes entières. Ça seule motivation semble être la destruction. On ne peut pas parler d’un être conscient. Je continue mes recherches sur un quelconque point faible, mais personne ne lui a survécu à par toi, tu es la seule référence vivante à avoir eu un vrai contact. Fais attention il semble indestructible.

- Merci Chris, je ferais attention.
"bip bip bip bip bip bip bip"

C’était le signal d’agitation de l’entrepôt.

- je dois y aller… dis-je à l’ instant où je pris mon envol.

Je me dirigeais aussi vite que possible vers l'entrepôt de Doomsday que j'aperçu en moins de deux secondes, Brainiac était sur place, il ne semblait pas du tout surpris de mon arrivé.


Chapitre 8 : Rencontres


- Bonsoir Superman! Dit-il d’un ton faussement avenant.

- Brainiac, je suis là pour t'arrêter! Dis-je en fonçant sur lui. A mon grand étonnement, il s’éclipsa sans même que je ne l’atteigne.
- Calme… voyons. Il réapparu une demi seconde plus tard à l’exact opposé de l’endroit où j’étais, à seulement une dizaine de mètre à peine de l’entrepôt. « Je me demandais quelle époque de toi allez vouloir me stopper.  Hélas cher Kal El, tu ne peux pas faire grand-chose... »

- Que cherches tu as faire ici ? Demandais-je espérant en savoir plus sur ses intentions.

- Question idiote Superman. Je cherche comme toujours à te détruire. Dit-il d'un air désolé.

- Mais pourquoi ici et pourquoi maintenant?

- Ooh, c’est bien la question intéressante... C'est une réflexion que j'ai pris un peu de temps à analyser... Quel est le meilleur moyen et le meilleur moment pour agir? Dit-il en me fixant droit dans les yeux. Il est vrai qu'il est sûrement plus difficile de découvrir par soit même le moment ou sa vie peut basculer...

La colère commençait à montrer. Je l'attrapais par le cou, sans qu’il ne résiste et l'incitait à me répondre.

Il se mit à me sourire se qui m'exacerba encore plus.

- Kal El... Dit-il avec une pointe de reproche sympathique... Voyons! Ce n'est pas des manières de traiter un vieil ennemi... Surtout quand on sait que ça ne sert à rien. Tu as donc oublié les bonnes manières enseigné par ta maman?

- Dis moi se que tu mijotes exactement Brainiac!! Dis-je avec colère !

- Et gâcher mon effet de surprise? Non non non. Répondit-il affable.

Je l'envoyais valdinguer dans la baie, hélas son pouvoir le transporta immédiatement dans un autre endroit.
 - J'ai toujours apprécié les combats intellectuels avec toi Superman... Mais dès que tu veux utiliser tes muscles, je trouve ça tout de suite beaucoup moins intéressant. La machine est en marche, je te laisse réfléchir. Je suis assez pressé !

- Réfléchir à quoi ? Demandais-je sans comprendre

Il partit d'un rire en actionnant une nouvelle fois son vortex et s'éclipsa sur le champ sans aucun moyen de le rattraper.
Quelques secondes après Diana arriva.

- Clark, tu l'as laissé s'échapper? J'ai vu le flux temporel repartir.

- Je n'ai rien pu faire, avec son pouvoir, il est insaisissable, il fait tout ce qu'il veut. Dis-je vexé et en colère.

L'instant d'après un autre flux temporel se matérialisa devant nous. Cette fois se fut La légion!

- Vous arrivez un peu tard! Dis-je avec exaspération!

- Hey calme-toi Kal! Intervint immédiatement, Vif Eclair, plus agressif

- Que s’est-il passé? Demanda Saturn Girl.

- Je n'en sais rien encore, mais son plan est déjà en marche, il prend juste plaisir à me torturer en me disant que ma vie est sur le point de basculer !

- Je suis désolé Kal. Intervint posément Irma (Saturn Girl) en s'approchant de moi et en posant sa main sur mon épaule.
 
" Nous faisons tout pour l'arrêter, mais son système temporelle n'a pas de faille connu et le suivre est difficile... Nous espérons surtout qu'il reste assez longtemps dans un lieu temporel pour le localiser et l'arrêter"
Elle avait parlé dans mon esprit d'une voix douce, qui me calma rapidement.
- Comment peut-on l'arrêter? Demandais-je
- Tu ne peux pas Superman... Tu n'as pas la technologie adéquate pour ça. Répondit Cosmic Boy Alias Rokk
- Par contre, tu peux le retenir assez longtemps pour nous laisser le temps d'arriver. Compléta Saturn girl !

- Nous devons y aller, avant qu'il ne prenne trop d'avance. Dit précipitamment Vif Eclair.
- Bonne chance Clark, termina Irma avant de s'éclipser eux aussi dans le vortex.
Diana à côté attendait de plus amples explications.

- Alors que c'est-il passé? Me demanda t-elle? Que t’a t-il dit?

- Pas grand-chose, sauf que tout était déjà en marche. Je ne vois rien du côté de Doomsday pour le moment. Dis-je en radiographiant l'entrepôt. Rien n'a bougé. C'est peut être une fausse piste. Par contre, il semble que la légion ait raison sur le moment de son action. Nous sommes apriori, au bon moment et au bon endroit. Mais je n’arrive pas à comprendre sa véritable motivation. A ce moment précis de ma vie, Superman est déjà apparue, pourquoi ne pas simplement intervenir plus tôt ?
- Il ne veut peut-être pas te détruire physiquement ?

- Il avait l'air d'avoir dans l'esprit une façon plus subtile de m’atteindre que d'habitude. Dis-je songeur. Tu penses à quoi ? Continuais-je,  refusant de penser au pire.

- Nous savons tous que tu es quasiment invincible Superman ! Et tu le prouves quasiment chaque jour à tous le monde. Tu es au dessus de tous dans ton costume. Mais comme tu me la fait si justement remarqué, tu es aussi humain. Brainiac connait tout de toi.

- Tu penses qu’il veut sans prendre à la vie de « Clark » ? Constatais-je avec effroi.

Elle acquiesça simplement.

- Diana, laisse-moi ici et essaie de faire des sauts dans différents moments du futurs pour voir si tu découvres déjà quelques choses sur son attaque. Je vais faire un tour d'horizon, vérifié si je vois quelque chose.

Elle obtempéra dans discuter plus, inquiète elle aussi des conséquences. Puis elle partie dans le vortex.

A la suite du départ de Diana, je m'élevais espérant trouver un élément vu du ciel. Il m'arrivait régulièrement de commencer ma ronde de cette façon-là. J'avais une vue d'ensemble beaucoup plus importante.

Cependant, cette fois, l’attente ne fut pas longue. A peine arrivais-je au-dessus de la stratosphère que j'entendis Brainiac m'appeler.

- Superman, je suis là… disait-il d’une voix arrogante.

Je me précipitais une nouvelle fois vers le hangar et le découvrir qui m'attendais paisiblement. Je l'attrapais par le cou et le maintien en hauteur.
- Toujours aussi courtois! Dit-il sans montrer la moindre impression de douleur. Je sais que j'ai dû partir un peu vite tout à l'heure, mais de là à être aussi à cran. Tu n’as donc pas compris, tes muscles ne vont pas pouvoir m'arrêter. Les seules qui peuvent sont tes amis de la Légion et hélas pour eux, il n'arrive pas à capter mes déplacements assez rapidement pour arriver à temps.
- Dit moi exactement ce que tu mijotes Brainiac.
- Rien de bien compliquer, vois-tu. Pas besoin d’un QI supra-développer pour mettre en place cette stratégie. Tu devrais trouver facilement… Mais si tu me lâches, je serai peut-être plus explicite. Je suis un homme de science, j’aime partager mes découvertes.
N'ayant pas particulièrement besoin de le maintenir, je le reposer à terre sans délicatesse, même si je savais qu'il ne ressentait rien, moi ça me faisait du bien !
- Parle maintenant! Insistais-je Tu veux libérer Doomsday?
- Je t'avoue que l'idée m'as traversé l'esprit, et je ne la trouve pas si mauvaise, mais j'ai un peu peur que tu ne sois pas à la hauteur pour te battre contre lui et comme tu le sais, un monde sans aucune vie ne m'intéresse pas, je suis un collectionneur, pas un destructeur.

- Tu as pourtant détruit mon monde? Lui rappelais-je.

- Oh non, ne me confond pas avec mes anciennes versions, elles sont si primaires. Je viens du XXXIème siècle,  et c'est mon monde que je veux changer. Hélas si toi tu as disparue depuis longtemps tes idées elles sont restées, et se sont développées au-delà de l’imaginable, et à travers toutes les galaxies. Si tu savais à quel point ce monde est d'un ennui mortel.

- Me détruire ne changera pas ce qui se déploie déjà aujourd'hui, je ne suis pas seul.

- Oui, j'en suis conscient, le futur te prend pour le symbole, car tu as toujours étais le plus intègre de tous, et ta nature d’extra-terrestre à permis à la Terre de s’ouvrir à d’autre forme de vie, mais tu n'es effectivement pas seul à avoir les mêmes valeurs de justice et de vérité qui pullule dans ma cité. Ta destruction ne suffit pas aujourd'hui, tu n'as jamais influencé des êtres comme Batman ou même ta bien-aimé Wonder Women, c'est bien la raison pour laquelle je ne veux pas  te tuer particulièrement. Bon si tu disparaissais ça ne me poserais pas non plus de soucis.  Mais ça n'est pas mon plan. Du moins, concernant ton double de 2013.

- Alors que cherches tu exactement en venant ici?

- Je me suis toujours demandé d'où te venez ta si grande force de caractère? De ton éducation? De ta nature Kryptonnienne? De ta formation auprès de Jor el? Tu sais que c'est rare pour un être après autant d'année n'avoir jamais fait une seule bavure, et en plus tu es quasiment immortel.

Il me sourit, toujours de cette même façon arrogante qui me mettait hors de moi, avant de reprendre son monologue.

- J'ai voyagé à travers le temps et l'espace, j'ai traversé des dimensions et découvert des univers parallèles et ça m'a beaucoup appris sur toi. Tu es un grand sentimental Superman...Tu savais que sur certaine terre ta véritable identité avait toujours était connu?

Je ne pu m'empêcher de le regarder avec une extrême animosité.

- Sur d’autres, tu sors avec Wonder Woman…  j’en ai même visité une ou tu as été élevé par des communistes russes… très intéressant ses découvertes. Certaines dimensions étaient vraiment plaisantes, je rêve de me retrouver dans ce genre d’endroit, ou je pourrais faire la loi tellement facilement vu leur esprit limitée… Mais que veux-tu, nous sommes toujours attachés à l’endroit ou nous avons commencé…

-  Ou veux-tu en venir ? M’impatientais-je.

Il me sourit, paternellement.

-  La patience, n’a jamais était ton truc Clark ! Bon, très bien, je continu. Ce que j’ai découvert sur ces Terres si distinctes c’est que tes changements de volonté, de force de caractère était souvent en lien avec un seul et unique élément…, Alors, auras tu encore ce même courage et cette force si ta femme n’était plus ? C'est une théorie que j'aimerais vérifier.

A ces mots, la panique et la colère me submergèrent ! Je le repris par le col et le souleva une fois encore.

- Qu’as tu fait? Dis-je d’une voix dure!

Il me sourit une nouvelle fois et j’avais envie de l’étriper !


  
-    Je ne suis pas encore bien arrêté sur la façon dont je vais opérer, le problème en anticipant trop, c'est que tout est déjà tracé. Et avec cette facilité de voyager dans le futur nous en révélons trop. J'ai créé un programme pour suggérer une marche à suivre à Doomsday, il devrait être instantanément attiré vers ta femme,  tuant et détruisant tout de qu’il trouverait sur son passage. Mais j'ai aussi des lasers qui traverse les murs, c'est fou ce qu'on peut trouver sur certain monde ou tu n'existes pas. Des armes si vicieuses. Certaine peuvent même être contrôlé à distance, ou déclencher à un moment précis. J'adore. Dit-il tout en disparaissant une fois encore dans son vortex me laissant les mains totalement vide.
Au moment ou Brainiac a évoqué Lois, mon esprit s’est mis à capté instantanément le son des battements de son cœur. Tout semblé normal, mais la peur qui me tenaillait m’obligea à vérifier par moi-même.
Elle était dans notre chambre, dormant paisiblement dans mes bras, enfin, dans les bras de mon double. L'essentiel était qu'elle soit en sécurité, et là je la savais en sécurité. Je n'avais pas à m'inquiéter pour le moment. Juste à veiller. Son cœur était paisible et la musique qu’il faisait m’allait totalement.
Je ne me rappelais plus le moment ou écouter son cœur fut comme un second souffle pour moi. Plus la ligue s’était développée, plus les missions particulières avaient pris un angle universel. La rencontre de Hal Jordan avec la lanterne verte, avait d’ailleurs précipité l’ouverture de la Terre à des centaines de Galaxies. J’avais au cours de ses dernières années passaient un temps trop long loin des miens. A force de m'éloigner de la Terre, j'avais fini par me rendre compte que le son régulier, paisible du battement de son cœur, était la dernière chose qui disparaissait et la première que j'essayais de trouver quand je rentrais sur Terre.
C'était venu naturellement et ça avait fini par être une nécessité. Je le connaissais entièrement. Je reconnaissais Le bruit qu'il faisait quand elle était heureuse, quand elle était détendue, quand elle était calme, quand elle dormait, ou même quand elle était anxieuse, quand elle avait peur ou qu’elle était excité. Et il m'avait permis d'anticiper toutes les fois où elle se sentait en danger.
Montrer si ouvertement au monde entier son soutien indéfectible à mon encontre l'avait de nombreuses fois mis en dans des situations à risques, mais pour mon grand désarrois, elle savait également très bien se mettre toute seule dans de mauvaises situations.
Le son de son cœur m'avait manqué, j'avais l'impression de ne jamais rentrer chez moi depuis qu'elle était partie. Comme si, c'était de savoir que j'allais la retrouver qui identifier ma demeure...
Oui, elle était ma demeure, elle faisait que n'importe qu'elle endroit au monde pouvait devenir chez moi du moment qu'elle était là. Je ne laisserais jamais personne s’en prendre à elle.


Chapitre 9 : Douleur


Depuis que Brainiac m'avait appris qu'il en avait après Lois, je passais tous mon temps à la surveiller. Diana était revenue bredouille. Brainiac connaissait assez les failles des voyages temporels pour ne pas prendre de décisions trop rapides. Après avoir tout raconté à Diana, elle me laissait le soin de surveiller ma femme. Elle savait de toute façon que personne ne pourrait m'en empêcher. Elle m’avait juste précisé se que je savais déjà… je ne devais pas me montrer.

Très souvent j'apercevais Brainiac, qui n'hésitait pas à me narguer. Je savais bien que je ne pouvais rien faire, mais c'était plus fort que moi. Je ne pouvais me résoudre à le regarder sans agir. La légion semblait se rapprocher de plus en plus de sa cible. J'espérais qu'elle le rattraperait avant qu'il mette son plan à exécution. Protéger la terre, protéger les humains, c'était notre priorité, mais quand on commençait à s'en prendre à nos proches, il devenait difficile de penser à autre chose. Nous avions tous eu notre lot de douleur. Si pour Bruce sa douleur personnelle, arrivée très tôt, avait fait de lui le héros qu'il était, pour moi, la douleur m'avait fait abandonner. Nous avions tous nos faiblesses, et Brainiac avait parfaitement conscience de la mienne… Lois.

Flash back

Ce jour là, Lois avait de plus en plus de mal à se lever, mais pour la fête du 200ème anniversaire du Daily-Planet, elle voulait absolument être présente. Avec Lois, je n’avais de toute façon, jamais eu d’autre choix que de me soumettre à sa volonté. Trop têtue pour ne pas en faire qu’a sa tête. Et elle voulait participer une fois encore à l’hommage du journal à son héros. Je ne pouvais rien lui refuser.

J’arrivais donc au Daily Planet. Cet immeuble avait subi tant de transformations au cours des dernières décennies. Néanmoins, il restait pour nous, un lieu plein de souvenirs et de bonheur. Ce lieu qui nous avait tant rapproché et qui nous avais permis de se découvrir et de tomber amoureux l’un de l’autre.

Tout le journal nous accueillis chaleureusement. Lois Lane était une légende et moi… un Dieu, disait-on… immortel. Lois était dans son élément ici.

-       Superman, n’est pas agréable de se retrouver ici tous les deux ? me dit-elle protégeant toujours aux yeux des autres mon identité.

-       Madame Lane… votre mari ne se joint pas à nous ? demanda un des journalistes présent à la fête.

-       Désolé, Clark est fatigué, vous savez se n’est plus de notre âge de s’aventurer aussi loin de notre campagne. Si je suis ici aujourd’hui, c’est parce que je peux toujours compter sur notre merveilleux ami. Dit-elle en me regardant avec un clin d’œil.
 La fête avait battu son plein, et les hommages pour toutes les années historiques du Daily Planet avait était touchantes. Si beaucoup de ceux que nous avions connu n’était plus de ce monde. Nous savions Lois et moi quelles resteraient toujours dans l’histoire : Perry White, Jimmy Olsen, Catherine Grant…etc, ils avaient tous compté pour nous deux. Cette fête nous rappelait à quel point le temps passait. J’étais heureux d’avoir toujours ma Lois à mes cotés, mais j’avais également de plus en plus peur. La plupart du temps, je me refusais d’y penser, mais je devais me rendre à l’évidence elle était humaine, et j’avais déjà perdu tant de monde.
Après la fête, Lois avait voulu montait jusqu’à la salle de rédaction. J’avais pourtant bien vu que malgré la bonne journée qu’elle avait passée, son corps la faisait souffrir et elle était fatiguée. Mais comme toujours, elle n’en faisait qu’à sa tête, et moi j’acceptais…
-       Tu ne veux pas rentrer, chérie ? Tout le monde est partie.
-       Non, je… restons encore un peu. J’aime cet endroit autant que Smallville, Smallville. dit-elle avec un sourire triste. Je suis heureuse d’être ici avec toi. ça faisait longtemps que je n’avais pu partager quelque chose d’aussi excitant.
 


Elle s’installa a son ancien bureau et respira l’air de la salle de rédaction avec délectation.
-       J’ai aimé ma vie ici Clark. Dit-elle en pianotant sur l’ordinateur en face d’elle.

-       Je l’aime toujours à Smallville, répondis-je. Je n’aimais pas quand elle prenait cet air sérieux et fataliste. Et après cette journée à voir autant de monde, elle semblait si fatiguée.
-       Clark, tu ne veux jamais en discuter et j’ai peur que se soit bientôt trop tard. Mais… elle toussa un instant et je m’approchais d’elle pour la maintenir, quand elle tomba de sa chaise…

-       Hey, Lois… ça va ? Nous devrions rentrer. La journée fut fatigante.

-       Non, je ne veux pas rentrer ! dit-elle. Clark ! J’ai besoin de te dire quelque chose. J’ai vu le médecin la semaine dernière. Il m’a dit de profiter de mes derniers instants avec les gens que j’aimais.

-       Lois, tu as encore plein de force en toi. La coupais-je.

-       Je suis sous l’effet d’un anabolisant que Chris m’a donné, il m’a permis de tenir toutes ses dernières semaines, mais là, je sens que je suis à bout. Dit-elle d’une voix plus faible.
Je ne pouvais croire se qu’elle disait, pourtant j’avais scanné son corps des centaines de fois. Je l’avais déjà soigné, mais là que pouvais-je faire ? C’est simplement une dégénérescence normale de ses cellules. Je ne pouvais rien faire contre la vieillesse et ça m’horrifier.

-       Je t’emmène à l’hôpital. Dis-je me préparant déjà à la soulever dans mes bras.

-       Non, Clark ! Je veux rester ici. Avec toi.

-       Mais Lois…

- Tu le savais, tu m’as promis d’accepter le moment venue. Je sais à quel point c’est dure. Mais je t’assure, tu n’es pas tout seul. Nos enfants, Diana et tous les membres de la ligue sont là pour toi, comme tu l’as été pour eux. Prend moi dans tes bras. Dit-elle en se blottissant sur mon torse.

Je ne disais rien, mais mon cœur se déchirer à ses mots. Elle avait raison biensur, j’ai toujours refusé de penser à cette éventualité. Bien qu’elle était restait présente, surtout depuis quelques temps. J’essayais de rester positif, mais je sentais bien que Lois s’affaiblissait de plus en plus.  Quand je serais son corps si fragile contre moi, quand je l’entendais respirer difficilement, ca devenait dur de garder espoir. Pourtant, Superman sauvait toujours Lois Lane…

-  Ca fait des jours que tu restes prés de moi. Que tu envoies les autres membres de la Ligue aux quatre coins du monde pour rester avec moi. Tu devais bien te douter. Dit-elle d’une voix faible.

J’avais toujours réussi à la sauver…  et là, elle partait, et je ne pouvais rien faire… Je la serais plus fort, enfonçant mon visage dans son cou. Ecoutant le rythme lent de son cœur, respirant son odeur. Profitant simplement de tout se qui faisait d’elle.

-   Continue de vivre Clark. Tu es le seul kryptonien a avoir atteint cet âge, et on ignore celui que tu peux atteindre… peut-être 500 ans ? peut-être plus, qui sait ? Tu as tant de chose à vivre. Tu dois rester ici. Je ne suis qu’humaine, mon père est mort à 83 ans, ma mère à 40 ans. J’en ai plus de 100, et c’est déjà bien. Tu m’as rendu tellement heureuse. C’est la vie et je l’accepte.

Mais moi, je n’arrivais pas à l’accepter, jamais… Je refuse…

« Tout le monde finit par mourir » m’avait dire mon père quand j’avais huit ans, en fixant le triste cercueil de ma grand-mère. Je trouvais son visage trop rose et ses lèvres trop rouge. Je ne comprenais pas qu’on la maquille pour lui donner des couleurs, elle me semblait bizarre et elle me faisait peur. Son visage m’avait hanté pendant des jours… Après ça, ma mère n’avait plus voulu que j’assiste à des enterrements… Mais en 100 ans d’existence, j’en ai eu tellement… 

J’ai survécu à la mort d’un monde, et à plus de 100 ans de vie… J’ai eu la chance d’être recueilli par des gens merveilleux qui m’ont convaincu que je pouvais tout faire. Mes parents m’ont appris à voir le bon coté de la vie, même dans ces moments les plus noirs… Mais là, est-ce que j’allais y arriver ?

- Lois, ne t’inquiète pas pour moi, lui soufflais-je dans le creux de son oreille. Je ne sombrerais pas, je te le promets.

Je la serais une nouvelle fois dans mes bras, la rassurant et la protégeant.
Quand on s’est mariés, ceux qui me connaissaient le moins me posait toujours la même question. « Tu es Superman, pourquoi Lois Lane ? »
Pourtant, des ce jour ou je suis revenu au Daily Planet, dans les sous sol de cet immeuble, j’ai compris pourquoi le destin m’avait amené là. Lois était là, elle m’avait attendu, elle m’avait cherché et au moment ou elle m’avais vu, elle avait bondi de son fauteuil pour me prendre dans ses bras avec des yeux si brillant d’amour. A ce moment j’ai su qu’elle était celle que j’attendais depuis toujours. Elle sera la seule… Pourquoi je l’aime ? Lois est sans aucun doute la femme la plus honnête que je connaisse,  la plus curieuse aussi et la plus téméraire, et elle a toujours le dernier mot. C’est une femme humaine dans toute sa splendeur, et à l’intérieur, elle est encore plus exceptionnelle.
-    J’ai eu une vie merveilleuse avec toi. Dit-elle faiblement.
- Tiens bon, chérie… ne renonce pas… suppliais-je
-       J’ai déjà eu quelques années de plus…
-       Je ne peux pas vivre dans un monde ou tu n’excites pas…

-       Sois…fort… Clark…
-       Lois ? Ne part pas… Lois. Suppliais-je sur son corps, mais déjà le son de son cœur avait disparu.

Je portais son corps à travers l’immeuble et décoller dans le ciel, criant à l’aide. J’avais besoin de respirer, j’avais besoin d’espace. Le soleil… Ma force c’est le soleil…

-       Pitié… aidez moi…

Mais je savais qu’il n’y avait plus rien à faire. La douleur était trop forte. Celle que j’aimais n’était plus. Son cœur et le mien avaient cessé de battre à jamais.
Fin du Flash back 
Vivre sa mort, alors que nous avions vécu tant de moment ensemble avait été une douleur qu’encore aujourd’hui je ne pouvais dissiper. Depuis toutes ces années, je m’étais appliqué à respecter ma promesse, je restais en vie, je continuais… sans sombrer… mais étais-ce vraiment la vérité ?
En faisant ce voyage dans le passé, je me rendais compte à quel point la mort de ma femme m’avait brisé. Et la revoir était comme une renaissance.
Depuis quelques jours, je passais mon temps à admirer celle que j'aimais. Lois et Clark étaient au Daily Planet. Ca me rassurait quand j'étais juste à côté d'elle. Je ne pouvais imaginer qu'il puisse lui arriver quelque chose alors que j'étais a moins d’un mètre d'elle. Deux superhéros pour la protéger.
Je les observais évoluer. Je me rendais compte aussi à quel point cette ambiance me manquer, mais en réalité se qui me manquer vraiment c'était de travailler avec elle. Elle était si intuitive, si passionné dans sa recherche de la vérité.

- Smallville, je t'assure on le tien avec cette histoire. Lex va enfin payer se qu'il a fait à Tess.

- « Le Maire de Métropolis, Lex Luthor, impliqué dans le meurtre de sa sœur »  lisais-je à haute voix. C’était le titre de son article qu’elle voulait voir apparaître en première page demain.
- Lois, le corps de Tess n'a même pas été retrouvée, il n'y a que nous pour prétendre qu'elle est décédée. Tu sais bien ce que Jones Jozz à dit. "sans corps... Aucune accusation de meurtre possible". Perry n’acceptera jamais de publier ça.
- Je n'en reviens toujours pas qu'il puisse s'en sortir aussi facilement. Dit-elle en colère !
- Je sais. Dis-je la prenant par les épaules et la fixant droit dans les yeux. Tess nous a sauver, elle a sauvé notre vie. Grâce à elle, Lex n'a plus aucun souvenir de moi, et plus aucun moyen de faire un rapprochement entre Superman et moi, et nous. Même si je ne cautionne pas sa méthode radicale, nous trouverons un moyen de rendre la justice. Crois-moi, jamais je n'oublierais son sacrifice.
- Je sais, dit-elle, mais c'est trop long! Dit-elle impatiente.

- J'ai peur que se le soit encore, dis-je sentant au fond de moi que ma rivalité avec Lex, ne faisait que commencer. Nous n'avons pas fini d'entendre parler de Lex Luthor.
« L'inondation, qui grâce à Superman a permis d’éviter de nombreuse de victimes, est encore l’objet de disparitions. Les secouristes sont encore présent..."
La télévision du journal continué d'informer la population sur l'inondation en Caroline du sud.
- Je dois y retourner Lois.
- OK, fait attention à toi.
Lois restait seule, elle travaillait sur son ordinateur et des documents, toujours à la recherche de cette faille.
- Jimmy! Appela t-elle soudain.
- Oui, Miss Lane?
- Je t'ai déjà dit que tu pouvais m'appeler Lois! Je te rappelle que je suis la cousine de ton ancienne belle-sœur ! Et puis, tu appelles bien Clark par son prénom!
- Euh… Oui dit-il hésitant, mais Clark est beaucoup moins impressionnant que vous Miss Lane.

Elle le regarda sévèrement et j’eus envie de rire à les voir se chamailler comme ça.

Je passais une bonne partie de la journée dans cet état, regardant Lois évoluer du haut de mon perchoir, quand soudain tout alla très vite. Une onde quasi invisible se propulsa dans les airs sans aucun bruit et une partie du bâtiment se mis à se fissurer. Pris de panique, au même titre que les employées du Planet, Je me précipitais vers le bâtiment, et scannais déjà les frisures qui se rependaient sur un endroit bien précis du mur du Daily Planet. Si je ne la stoppais pas, c’était l’immeuble entier qui pouvait s’écrouler avec tous ses employés. Il ne me fallu qu'une demi seconde pour me précipiter vers la faille qui prenait un angle particulièrement dangereux. Avant même qu’un morceau ne se détache,  J’attraper le morceau de mur sans lui laissait le temps de commencer sa chute mortelle vers le sol. Pourtant Quand je l'atteignis un autre cris me parviens, celui de Lois.

"Nooonn! Criais-je... Elle ne pouvait pas mourir...



Chapitre 10 : Danger


Je détachais le bloc que je tenais à bout de bras et le lançais de toutes mes forces vers l'espace. J’espérais avoir réussi à calculer la bonne trajectoire pour qu'il ne heurte aucun satellite. Puis je m'élançais vers Lois totalement tétanisé qui hurlait voyant le sol se précipiter vers elle. J'étais trop lent... Elle était déjà trop loin... Je bougeais pourtant si vite que tout devint une vaste tâche flou et rayé, a l'exception d’elle que je voyais trop nettement se rapprocher du sol.
Elle tombait dans le vide et mes calculs mentaux ne me rassuraient pas sur ma possibilité de la rattraper à temps, jusqu'au moment ou j'attrapais de justesse sa taille et changea de direction à même pas un mètre du sol.
Mon corps n'était que peur et adrénaline et sans même m'en rendre compte je m'étais envolé à plusieurs centaines de mètres au dessus du bâtiment du Daily Planet...
Cette scène c'était passé en quelques secondes, pourtant j’eus l’impression d’avoir eu le temps de voir défiler nos 80 ans de vie commune… A présent, nos deux cœurs battaient à un rythme effréné.
Je venais de rattraper Lois apeuré. Une seconde de retard et elle ne serait plus, et la vie ne serait plus. La perdre était impossible.
Je m'étais envolé rapidement dans le ciel, totalement chamboulé par la situation. Sans même m'en rendre compte je serais ma femme dans mes bras et posait mon front sur le sien comme soulagé de la voir vivante.
- Lois? Demandais-je en proie à l'affolement, ça va?
- Je... Très bien, répondit-elle automatiquement d'une voix stupéfaite.
Mon soulagement, si intense me pénétra au son de sa voix.
Je la senti frissonnais...
- Je rêve n’est ce pas ? Finit-elle par dire le cœur battant une chamade aussi démesurée que la mienne.
- Je crois que c est moi qui rêve. Répondis-je me perdant dans son regard. Je réalisais enfin l'autre conséquence de cette situation. J'avais Lois, j'avais ma femme dans mes bras, et ça faisait prés de 15 ans que ça ne m'étais pas arrivé. Toutes les sensations que j'éprouvais jadis revenaient tels des boomerangs... Son odeur, la douceur de sa peau, l'intensité de son regard, c'était comme un rêve...

- Qui es-tu? Me demanda-t-elle sans une once de peur ou de méfiance dans son regard.

- Je suis bien celui auquel tu penses?

Elle hocha la tête, sans réellement quitter mes yeux et me sentir plonger dans ses iris était enchanteur.

- Tu viens du futur? Fini t'elle par demander

- Oui.

- Pourquoi?

- Pour sauver ma vie, toi, moi, nous...

- Tu as quel âge?

Je me mis à rigoler, peut-être à la fois de soulagement, de toute cette tension accumulée depuis des jours, de toute ces années de tristesse… et parce que Lois avait toujours l’art de poser les questions les plus surprenantes dans un moment pareil. J’étais totalement subjugué par elle, par le fait qu’elle soit là, dans mes bras.

- Tu me donnes quel âge?

- Et bien au vue de tes petites mèches blanches, et ces quelques rides que je ne te connaissais pas, je dirais, 35 ou 40 ans?

Je lui souris, il est vrai que personne ne pouvait se douter de l’âge que j’avais réellement :

- 40 ans me parait pourtant loin... Répondis-je

Elle continuait de me fixer intensément et moi, trop heureux de l'avoir si prés, de la regarder, la toucher, je ne pouvais que répondre a son regard avec la même intensité.

- Que c'est-il passé exactement, qui en a après nous ?

- Brainiac XIII, un androïde super perfectionné venant du futur.

- Pourquoi s'en prendre a moi?

- Il pense qu'en te tuant ici, il fera de moi un monstre et que je n'influencerai pas les générations de super héros a venir.

- Non! Dit-elle effrayer

- Je te protégerais Lois, rien ne t'arrivera. Je te le promets.

- je sais.

Elle se blotti dans mes bras et j'avais l'impression que mon cœur aller exploser.

Je volais avec elle au dessus de la ville, lentement, peut être trop par rapport a d'habitude, mais en mon fort intérieur, profiter d'elle était devenu une nécessité.

- Kal! M'interrompis une voix féminine et autoritaire que je connaissais que trop bien.

- Diana.

- A quoi tu joues?

- Diana, laisse-moi passer, je ne fais que raccompagner Lois et je te rejoins!

- Tu m'avais dis que tu ne te montrerais pas! Dit-elle soudain presque triste.

- Brainiac s'en ai pris a elle! Dis-je pour couper court à toute conversation!

Elle me regarda en colère.

- Ecoutes, je la ramène chez elle et je te rejoins à la tour de Guet!

Elle se décala, me montrant qu'elle me laisser passer tout en gardant son visage fermé.

Je savais que Diana ne m'en voulait pas vraiment, mais elle avait tendance à vouloir trop me surprotéger dans cette mission.

- C'est ta p'tite amie dans le futur? Demanda une petite voix dans mes bras.

Ça remarque me fit sourire.

- Comment peux-tu me demander une telle chose, Lois ?

- Elle semblait en colère contre nous. Et j'ai bien compris que c'était en rapport avec toi.

De plus, j'ai comme l'impression que... Je ne sais pas... Que tu ne m'as pas vu depuis longtemps. Continua t-elle hésitante.

- Qu'est-se qui te fait croire ça.

Plus confiante par ma réponse, elle se ressaisi avant de commencer sa tirade.

- Tu me sers rarement dans tes bras avec une telle force, depuis que tu m'as sauvé tu me fixes comme si tu me reconnaissais à peine et en même temps tu fais preuve d'une douceur et d'une tendresse très forte, plus forte que celle que je te connaissais. Et puis, tu voles plus lentement également... Pourquoi cette Diana, semblait-elle en colère par le fait qu'on soit ensemble.

- Elle m'avait demandé de ne pas t'approcher effectivement et j'avais accepté sa requête, qu'elle pensait pour mon propre bien.

J'entendis le cœur de Lois de mettre à battre plus fort, signe d’une certaine appréhension. Son esprit de déduction s'était mis en route et elle imaginait toutes les situations les plus folles.

- Pourquoi? Qui est-elle ?

- Seulement une de mes meilleures et plus ancienne amie.

- Ancienne ? Et Chloé, Ollie, Jimmy?

Les imaginez tous me rendait triste, le regard de Lois changea, je compris qu'elle savait ou je voulais venir.

- Tous morts ?  Et moi aussi je suis morte?

Je ne répondis pas. Mais elle du comprendre par mon regard qu'elle était tombée juste.

- Mon dieu, à 40 ans je suis déjà morte? Dis t-elle le cœur battant.

- Tu n'es pas décédé à 40 ans et la plupart de nos amis non plus. Tu as eu une vie longue et belle. Nous sommes restés ensemble très longtemps. Nous avons eu la plus belle des vies tous les deux. La rassurais-je passant une main sur sa joue et l'enfonçant dans ses cheveux soyeux. Qu'elle profita.

- Mais… Tu as quel âge?

- je... C'est compliqué.

Je n'osais pas lui dire que je ne vieillissais pas à la même vitesse, même si je me doutais qu'elle y penser déjà. Je continuais de survoler Métropolis, je n'avais pas spécialement envie de la laisser partir.

- Tu sais que je serai toujours la pour toi me dit-elle avec un sourire.

Une phrase qu'elle me disait si souvent quand elle pensait que je n’allais pas bien.

C'était si étrange de la retrouver telle qu'elle était dans tous mes souvenirs, si agréable.

Elle me souriait avec tant de tendresse.

Elle me regardait droit dans les yeux et devait encore sentir ma mélancolie car elle passa sa main sur ma joue en signe de réconfort.

- Clark, que se passe-t-il ? Je sais que tu es du futur, mais je te connais encore assez pour savoir que tu ne va pas bien.

Elle caressa ma joue avec cette expression inquiète sur le visage que j'avais vraiment envie d'effacer.

A mon tour je posais ma main sur son visage et savourer ce contact. Cette possibilité qui m'était offerte de pouvoir revivre un moment de tendresse et de douceur avec celle qui serait à jamais la femme de ma vie.

Lois s'abandonna a ma caresse et fini par se blottir dans mes bras. Je la serais avec toute la force et la tendresse que je pouvais mettre sans lui faire le moindre mal. Me contrôler en sa présence avait toujours était instinctif. Je savais comment faire avec elle.

- Allons quelque part, Clark, je veux être seule avec toi. Finit-elle par me dire en restant blotti contre moi.

Alors je m'envoler plus haut, et partie en direction d'un endroit que nous connaissions bien tous le deux… Smallville.


Chapitre 11 : Rêves

En arrivant a la ferme, je me dirigeais directement dans ma grange. Cet endroit qui était toute ma jeunesse, et qui était ma vie aujourd'hui.

Quand je déposais Lois sur le sol, elle fut surprise de se retrouver ici.

Elle regarda autour d'elle.

- C'est étrange de constater que cet endroit ne changera jamais. Dit-elle.

- Oui, un des seuls endroits qui reste tel qu'il était depuis le début. Le reste, tout évolue. Le temps passe, la ville bouge sans arrêt, les gens changent et finissent eux aussi par partir, mais cette ferme et moi, nous restons pareils.
Lois se retourna vers moi et vint me rejoindre près de la fenêtre de la grange.
- Tu es venu d'un futur lointain? Me demanda-t-elle finalement. Maintenant que nous étions ici, lui cacher plus longtemps la vérité me semblait peu approprier.
- Oui, j'ai 115 ans et ça fait un moment que tu es sortie de ma vie.
- Oh non... Répondit-elle. Elle posa sa main sur mon visage et le caressa avec douceur, tu as l'air si jeune... Juste une ou deux rides ici, dit-elle en dessinant mes traits du bout de ses doigts. « Tu es toujours aussi beau ».
Sa main quitta mon visage et elle la glissa dans la mienne. Je regardais nos doigts avec une sorte de fascination. J’avais rêvé tellement de fois revivre un moment comme celui-ci avec ma femme. Sentir la chaleur de sa peau contre la paume, la voir si prêt de moi était si magique. Jamais je n’avais pu l’espérer… Une larme roula sur sa joue. Je savais à quoi elle pensait. Et je m’en voulais de lui faire subir cette nouvelle révélation me concernant. Toute notre vie, les gens se demandais « pourquoi Superman avait choisi Lois Lane… une simple humaine » Mais, pourquoi ne se rendait-il pas compte aussi de toutes se qu’elle perdait à être avec moi. Ne pas pouvoir enfanter, me laisser partir à des millions d’années lumière de la Terre, ne pas vieillir comme elle… Et elle avait toujours tout accepté.
-          Lois, se n’est pas avec moi que tu dois avoir cette conversation. Mais je t'en pris garde ça pour toi pour le moment. Je ne savais rien de tout ça a cette époque. Attend avant de m'en parler, attendez de vous en rendre compte... Tellement de choses peuvent changer, se modifier... Il faut simplement profiter de l’instant présent. C’est se que font les héros. C’est se que nous faisons toujours tous les deux.
7
Elle hocha la tête en signe d'affirmation, mais son visage était devenu plus triste.
- Je peux tellement difficile imaginer ma vie sans toi. Te savoir seul dans ton présent…
- Ma vie sans toi n'a rien d'un paradis, mais toute notre vie l’était, rien que pour ça, je ne regrette rien.
Je lui souris, espérant lui montrer que tout aller bien pour moi. Ne pas sombrer, vivre, c’était ma promesse…
Elle exerça une légère pression sur ma main, puis recula d’un pas, me tirant légèrement pour m'entraîner avec elle vers le canapé de la grange. Elle s’assit m’invitant à faire de même. Elle me fixa un instant avant de se mettre à toucher mon visage.
- Tes yeux sont si tristes, ton visage pourtant si peu marquer. Dit-elle tendrement.
Son touché était juste exquis et fantastique. Je fermais les yeux ayant l'impression de pouvoir encore plus profiter de son contact. Et je me laissais faire, sans rien dire.
- Que vas-tu faire à présent?
- Tu sais bien que je ne laisserais rien ni personne te faire du mal. Dis-je en la regardant droit dans les yeux.
- ça, je l’ai toujours su. Répondit-elle souriante. Tu es MON héros… pour toujours.
 C’était incroyable de constater le pouvoir qu’elle avait sur moi. Ce pouvoir de me faire sourire.
Ma mâchoire en était presque douloureuse, tellement je me rendais compte à quelle point ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé. Etre juste bien, même heureux. J’étais hypnotisé par sa présence. Et elle s’en rendait compte. Malgré qu’elle ne l’admettrait jamais, elle rougissait de me voir si amoureux.  Elle posa sa tête sur mon épaule, et j’adorais ça.
-  - Alors ? comment est-se que ça fonctionne exactement ? demanda-t-elle Tu es Lui, Il est Toi ?
- Oui, c’est un peu ça. Je suis bien ton mari, avec juste quelques années de plus. Nous sommes une seule et même personne. C’est une sensation étrange. C’est comme si je vivais deux instants en même temps. Je suis avec toi ici, dans cette grange avec ta tête sur mon épaule et ça me rend heureux, et je suis également en Caroline du sud, en train de sauver des vies… tout en pensant à toi. Dis-je avec un clin d’œil à son attention.
 - Frimeur. Sourit-elle.
- Que c’était bon d’être ici.
- Il sait que tu es là ? me demanda t-elle soudain.
- Oui, je le sais. Je sais aussi que je veille sur toi, et ça me rassure, je sais pourquoi je suis là. Je me suis vu, nous surveiller à plusieurs reprises. N’oublie pas que je suis Superman. Pas grand-chose ne m’échappe.
- Pour moi, tu es toujours Smallville, Smallville.
Ce surnom…, il n’y avait qu’elle pour m’appelais comme ça, et je ne l’avais plus entendu depuis le jour de sa mort.
- Je suis désolée Clark. Dit-elle en touchant mon visage, je ne voulais pas te faire de la peine.
      - Je… ce n’est rien. Répondis-je en souriant. Tout va très bien. Dis-je en l’embrassant sur le front.
      Elle se reblotti contre moi, et tout était de nouveau parfait.
- Ton amie ne va pas t’en vouloir pour ton retard. Dit-elle soudain.
- Ne t’inquiète pas pour Diana, je pense qu’elle a déjà compris.
- Alors tu es sauf ? Pas besoin que je te protège d’elle ? demanda t-elle dans un sourire
- Elle m’en voudra peut-être un peu au début, mais rien de bien méchant.
- Elle est plutôt jolie.
- Lois… Tu es donc déjà jalouse. Je te rappelle que théoriquement, je ne la connais pas encore.
- Disons plutôt, que je l’envie je crois. Elle au moins, continue de vivre auprès de toi.
 -Tu es toujours la seule… dis-je lui caressant le visage. Voir ses yeux se fermé sous l’effet de ma caresse était fascinant.
- J’avais peut-être juste besoin de l’entendre.
Une fois encore, je me mis à rire.
- Tu es vraiment unique Lois Lane... Personne ne peut te remplacer, soit en sur. Et j’ai parcourus l’univers tu peux me croire.
Elle me sourit de nouveau. J’aimais tellement ce moment. Je serai prêt à tout pour revivre un instant comme celui-ci avec elle. Mais avais-je vraiment le droit ?
- Arrête de réfléchir Clark Kent. Dit-elle soudain. Ça rend tes yeux tristes, et je n’aime pas ça.
- Je ne suis pas triste.
- Ferme les yeux et laisse-toi faire… dit-elle en posant sa petite main sur mes yeux. Alors, je m’exécutais.
Elle se mit à caresser mon visage lentement, comme si elle le redécouvrait. A moins que se soit moi qui avait cette impression. La sensation était plus qu’agréable. Sa main passait dans mes cheveux, qu’elle lissait vers l’arrière et revint sur mon menton. Je ne savais pas se qu’elle cherchait à faire exactement, et je devais avouer que je m’en fichais. Tout se qui compter à présent était qu’elle soit là, prés de moi. Et cette sensation d’éternité qu’elle m’évoquer revenait avec son touché.
Du bout des doigts, elle caressait ma mâchoire. Je me sentais comme plus léger. Comme si elle réussissait par sa simple présence, à me libérer de tout le poids que je portais sur mes épaules. C’était un des nombreux pouvoirs qu’elle avait sur moi. Je l’entendis retenir son souffle et quand je la senti se rapprocher et poser ses lèvres sur les miennes dans un baiser doux et furtif, j'ouvris les yeux un instant, surpris par sa démarche. Tout comme elle, je la regardais intensément. Son geste m'étonnait, mais… Je la trouvais belle, infiniment belle et fascinante. Ses cheveux tombaient en cascade sur ses épaules, ses roues étaient rouges et ses yeux brillaient d’une lueur envoutante. Elle fini par me sourire avant de se rapprocher une nouvelle fois de mes lèvres pour débuter un baiser plus intense. J’avais l’impression que mon cœur allait exploser, au moment ou ses lèvres douces caressaient les miennes. Le monde tournait enfin rond. C’était si étrange, comme un rêve qui prenait forme. Sauf que cette fois, c’était vrai, c’était réel. Alors, très vite je me laissais aller à son contact, répondant avec ferveur à son baiser et je me perdais dans les sensations si longtemps perdues que j'éprouvais à cet instant.

Ses mains sur mes joues allèrent vers ma nuque et je la senti se rapprocher. Pendant ce temps, j'attrapais automatiquement sa taille et la plaqua contre mon corps au plus près de moi. C’était le paradis de pouvoir la toucher, de sentir ma main évoluer dans le soyeux de ses cheveux, et sur son corps. Son baiser avait déclencher une vagues de sensation trop longtemps enfui qui revenait à la surface telle un déluge, je me sentais submerger par les sensation et m'agripper à eux tel un naufragé. Lois était dans mes bras. Elle répondait en parfaite osmose à mes sentiments. Pourtant au vue de ses instants, et de se qu’elle réveillait en moi, je ne doutais pas que très vite la situation pouvait devenir incontrôlable…
Haletante, elle s’écarta un instant de mes lèvres. J’ouvris les yeux et croisai son regard intense. Elle profita de cette pause dans notre baiser que pour me plaquer contre le canapé et se positionnait à califourchon sur mes cuisses. Elle débuta des caresses langoureuses et je me laissais totalement aller, les yeux clos appréciant son contact au delà des mots. Tout en recommençant notre baiser, ses mains passèrent sous ma cape dans mon dos et détachèrent mon costume sans difficulté et en toute fluidité. Je la laissais me dévêtir, faisant de même avec elle. Ma main descendit dans sa nuque, puis sur le col de sa chemise et doucement, elle détacha ses lèvres des miennes pour me laisser lui retiré son vêtement. Elle leva les bras pour me faciliter la tâche et lorsque ce fut fait je pus enfin admirer la forme de sa poitrine galbée par ses sous-vêtements. Tout se faisait naturellement comme si les années d'absence ne compter plus. Comme si elles n'avaient jamais exister. J’étais transporté, perdu dans un monde merveilleux que rien ne pouvait perturber. Plus rien ne comptait à part se que nous étions en train de vivre, à part Lois, à part mon paradis. Elle ouvrait les lèvres et nos langues chaudes se trouvèrent rapidement. Je devais rêver. Tout ceci ne pouvait pas être réel, c’était pourtant si fort et si bon. Tellement mieux que dans mes rêves, tellement mieux que dans mes souvenirs.
- Tu me rends dingue, Smallville, chuchota-t-elle si doucement que sans ma super ouïe, j'aurai pu ne pas l'entendre.
Elle m’attira encore plus à elle, et je me laissai faire sans pouvoir résister. Quelque chose en moi n’osait pas encore y croire, comme un brusque sursaut de conscience qui me disait que nous ne devions pas. Pourtant, j’oubliais jusqu’à la signification du mot conscience lorsque je sentis sa poitrine quasi nue contre mon torse. La chaleur de sa peau envahissant la mienne dilua toute once de doute. C’était ma femme… ma femme. Mes bras ne cessaient de bouger sur sa peau brulante, dictés par leur propre volonté. 
Aucun autre mot ne brisa cet instant. Seuls nos souffles courts, le frottement de nos corps et des petits gémissements de plaisir empêcher le silence total  dans cette grange.
Nous nous laissions totalement embarquer dans notre monde à deux, connu de nous seuls et je me retrouvais enfin immerger totalement dans mon paradis. Les yeux clos, je me laissais submerger par ces sensations fabuleuses qu’elle me procurait. Pour la première fois depuis 15 ans, je sentais mon corps vivre et revivre. Lois avait toujours été ce qu’il me manquait pour être entier en ce monde. 
Je sentais les rayons du couché du soleil sur ma peau, j’ouvris les yeux et admirais le visage de Lois, baignais dans la lueur du crépuscule.


- Tu es magnifique. Soufflais-je alors que mes doigts caressaient son visage attrapant les lueurs du soleil couchant.
J’étais totalement subjugué par elle. Elle ferma les yeux, et je profitais pour reprendre mes baisers avec plus de douceur et de tendresse. Je déposais des baisers sur ses joues, son front, sa bouche, chérissant ce visage qui m’avait tant manqué et que j’avais cru ne plus jamais revoir. J’aurais pu passer des heures à contempler ses traits, à les embrasser mais à présent, j’en voulais plus. Je voulais la sentir contre moi. Je passais mes mains sous ses fesses et la soulevais de mes cuisses pour la déposer sur le canapé. Je la couchai avec délicatesse, calculant chaque geste avec prudence et m’allongeai finalement sur elle en veillant à ne pas l’écraser. A aucun moment son regard n’avait quitté le mien, faisant de ce moment quelque chose de privilégié, d’intime et intense sans que nous n’ayons besoin de dire quoique se soit.
Je pouvais sentir sa poitrine se soulever sous la mienne, son pouls s’accélérer à mesure que les secondes défilaient. Ma bouche trouva alors son cou où je pouvais sentir le sang pulser à vive allure. Les effluves de sa peau m’enivrèrent et je fermais les yeux en inhalant profondément. Je l’entendis expirer avec force et entrepris d’explorer cette partie de son corps, remontant lentement jusqu’en dessous de son oreille.
Je me penchai pour embrasser ses joues et Lois en profita pour tourner la tête de façon à ce que nos lèvres se retrouvent encore, plus passionnément cette fois-ci. Je me laissai aller complètement contre elle, cherchant le contact de nos corps. Je gémis lorsque ses mains agrippèrent mes cheveux avec force et glissai une main entre son dos et le canapé pour la soulever et dégrafer son soutien-gorge. 
Je mis fin au baiser pour admirer sa poitrine, cherchant à en dessiner les contours de mes mains. Elle était magnifique, parfaite. 
Je repris là où je m’étais arrêté, embrassant ses clavicules, descendant sur sa poitrine, son ventre pour attaquer enfin les boutons de son pantalon. Quand il ne lui restait plus que ses sous-vêtements, je pris quelques secondes pour l’admirer à genoux entre ses jambes.
Elle me regarda, espiègle et les joues rougies, avant de me débarrasser du reste de mon costume. Je pris son visage en coupe pour l’embrasser profondément. Nos corps furent de nouveau en contact, la sensation de sa peau chaude contre moi était grisante. Lois glissa rapidement ses mains entre nos deux corps pour se débarrasser de son dernier vêtement.
 Elle tremblait sous mes lèvres. Je sentais ses mains glisser dans mon dos et se poser sur mes reins. Elle exerça alors une légère pression avec celles-ci, attirant un peu plus mon corps contre le sien et je compris.
J’effectuai alors un petit mouvement de recul, faisant en sorte d’être dans la position la plus confortable et poussai doucement en avant, me laissant submerger par la sensation unique d’entrer en elle. Je posai le front contre le sien alors que j’inspirai et expirai calmement, lentement, posément.
Elle m’embrassa du bout des lèvres, ses ongles essayant t'attraper mes omoplates d'acier et j’amorçai le premier recul, nous faisant gémir tous les deux. Et après ce deuxième mouvement vint le suivant, et le suivant, le tout s’accélérant peu à peu jusqu’à devenir insoutenable. Lois noua bras et jambes fermement autour de moi, gémissant dans mon oreille, me chuchotant de ne pas arrêter, son souffle brûlant balayant mon cou. Et plus elle réagissait à mon étreinte, et plus je la serrai contre moi en passant mes bras sous ses épaules. C’était unique et intense. Je m’appliquai à chérir son cou, son épaule, sa poitrine et tout son corps.

Je saisis ses mains agrippées aux cheveux de ma nuque et les posai de chaque côté de sa tête, entrelaçant nos doigts. J’appréciais ses formes qui ondulaient au rythme de notre étreinte, le haut de sa poitrine humide qui reflétait la lumière qui perçait à travers l’ouverture. Elle était belle, elle était magnifique. En redressant la tête, je capturai son regard et elle me sourit.
« Je t’aime Lois… » soufflai-je, incapable de garder ces mots pour moi plus longtemps. Je ne les avait plus prononcé depuis 15 ans.
Elle se mordit la lèvre et leva la tête de façon à capturer ma bouche dans un baiser on ne peut plus explicite. Ses mains serrèrent plus fermement les miennes et le bas de son corps se souleva du canapé. Elle m’en demandait plus, elle m’en offrait plus et j’aurais été qu’un pauvre fou de ne pas le lui offrir.
« Accroche-toi », murmure-je à son oreille alors qu’une de mes mains glissait sous ses reins pour l’attirer à moi. Je caressais longuement le galbe de sa jambe et nous fit décoller comme souvent quand je me perdais en elle.
Ses mains agrippèrent mes épaules au moment même où mes hanches percutèrent plus rapidement les siennes et je fermai les yeux, la serrant davantage contre moi.
Ses bras se nouèrent autour de mon torse, ses jambes autour de mes hanches.
Finalement, tous mes muscles se contractèrent, ma tête alla vers l’arrière tandis que mon corps s’arquait contre le sien. Lois me serra contre elle à m’étouffer si c'était possible, mais tout se que je voulais était plus de contact, plus d’elle. Je sentis sa main glisser dans mes cheveux et mes doigts agrippèrent sa mâchoire pour attirer son visage vers le mien. Pendant une seconde, nos regards s’accrochèrent et il ne me fallut pas plus longtemps pour l’embrasser passionnément.
 « Clark… » souffla-elle sur ma bouche alors qu’elle gémissait bouche ouverte sur mes lèvres.

Je sentis tous ses muscles se crisper contre moi, sa mâchoire se resserrer dans mon cou et elle gémit. Je fus happée par l’intensité de ses yeux, par ses lèvres entrouvertes, par la sueur qui perlait sur son visage et son regard irradiant de plaisir.
Mon corps frémit et tous mes muscles se contractèrent autour d'elle, l’enfermant dans mon étau brûlant et protecteur. Elle me rendait fort et faible comme personne. 
Je n’étais plus que désirs, excitation, plaisir, sensations et amour pour cette femme qu'elle me rendait en total harmonie. Je la voyais fondre par mes caresses et mes baisers sur sa peau brûlante, je la voyais rougir par l'excitation et le plaisir que je lui procurais au diapason de celui qu'elle me faisait. Elle était juste parfaite et rendait cet instant magique. La sensation de nos corps imbriquaient ne pouvait pas être mieux.
Mon cœur était en train d’exploser dans ma poitrine et il me semblait que la pièce s’était mise à tourner. A moins que se soit moi qui qui tournais en volant à travers la grange. Nos corps étaient en feu, et je sentais grandir un incendie en moi peu à peu incontrôlable et dévastateur.
- Tu es ma vie, pour toujours murmurais-je au moment ou je la senti atteindre son paroxysme. La voir s'abandonner de plaisir dans mes bras était à chaque fois la plus belle récompense de notre amour.
Et je ne tardais pas à la suivre dans son cette délivrance.
J'entendais le cœur de ma femme se calmer petit à petit et son souffle devenir plus régulier. Nos deux corps nus étaient totalement enlacés et j'avais repris notre place sur le canapé. Je serrai encore plus fort mon étreinte quand je senti Lois frissonner.  J'attrapais ma cape pour couvrir les parties de son corps frissonnant et humide.  Toute en l'enlaçant dans les bras, j'embrassais son front et savourais cet instant béni ou plus rien d'autre qu'elle ne comptait.
Je voulais rester là pour toujours, ne plus jamais sortir de cet endroit, ne plus jamais la laisser sortir de mes bras. Je me laissais donc aller au plaisir de la détente après l'amour, sans que le temps n'est plus de réalité et d'importance...

 Chapitre 12 : Réalité


Un bruit monstrueux de destruction résonnait dans ma tête. Les gens criaient, les enfants hurlaient... Je m'élevais pour découvrir d’où venait ce bruit. Que se passait-il?  Il y avait comme un chemin a travers la ville, un chemin ou le chaos régnaient, des voitures gisaient au milieu de la route, détruites et fumantes, des incendies s'étaient déclarés dans bons nombres de bâtiments, des enfants pleuraient. Et le bruit sourd du désordre continuait. Je ne devais pas intervenir m'avait-on dit, mais comment ne pas intervenir à ce que je voyais? Que se passait-il à Metropolis? Je revenais de la Caroline du sud, ou l'inondation avait fait nombre de dégâts, pourtant, le spectacle de ma ville m'impressionna presque davantage. Je voyais une épaisse fumée noire qui s’élevait des docks de Metropolis, et petit à petit d'autres faisaient leur apparition. Elles dessinaient une ligne droite, avec une trajectoire bien définie vers le centre de la ville. Rapidement je me mis à suivre cette ligne de fumées et rien n’aurait pu me préparer à un tel spectacle. L’artère principale de la ville était dévastée, comme si un ouragan avait tout balayé.

  - Kal ne t'approche pas! Laisse-moi faire!
Diana, la princesse amazone, était là, elle se dirigea vers le chaos mais je ne pouvais m'empêcher de la suivre.
Ma vision semblait flou, comme brouillait par le temps... Pourtant je reconnu rapidement la créature. Je la connaissais, elle s'attaquait a tout se qui bougeait autour d'elle, sans autre but que la destruction. J'avais espéré ne jamais la revoir un jour.
La princesse s'interposa face à la créature, qui n'y fit pas plus attention qu'un moustique. Elle paraissait pourtant coriace. Mais la bête lui donna un coup qui la propulsa violemment contre un mur. Ce mur contrairement à la princesse, ne résista pas à l'assaut, il se brisa comme de la glace.
Je volais instinctivement vers la bête, pour m'opposait, mais Diana me contra.
" N'y touche pas, va-t-en !" dit-elle m’empêchant d’approcher. Son visage était clairement marqué par la peur.
Elle se retourna vers la bête, qui la frappa de nouveau. Je ne pu me résoudre à partir. Hélas, m'apercevant, la bête se dirigea rapidement vers moi. Tellement rapide que je la vis à peine se déplacer.

"deeeetruuuiiire!" son coup fut d'une telle puissance que...

... Je me réveillais en sursaut!

" Nooon!" Criais-je à l’instant même ou le décor changea.

- Clark ? Ça va ? Demanda d'une petite voix ensommeillée, ma femme toujours blotti dans mes bras. Je réalisais alors que ce n'étais qu'un rêve. J'étais toujours dans ma grange, Lois tout contre mon torse.

- Oui… répondis-je en me redressant, c’était seulement un mauvais rêve.
J'embrassais Lois sur le front espérant la rassurer. Mais l'image du monstre était trop présente pour que je puisse me détendre.  Un horrible pressentiment m'avait envahi. Ce rêve paraissait trop réel.

- Que se passe t-il ? Redemanda ma femme plus réveillé à présent. Elle était toujours aussi perspicace quand il s'agissait de me comprendre.

- Il faut qu'on rentre. Annonçais-je finalement. Je l'embrassais une nouvelle fois ne pouvant résister à ses lèvres et me précipita vers mon costume que je commençais enfiler en super vitesse.

-  Tu as entendu quelque chose? Dit-elle soudain inquiète.

- Non, ce n'est pas ça, c'est juste... Je ne sais pas... Je préférerai qu'on retourne à Metropolis.

Je regardais le signal que j'avais toujours sur moi, me reliant à la Tour de Guet. Mais rien, aucune présence ou changement ne semblait répertorier et Diana ne m'avait pas fait appeler.
Lois regarda un instant par la fenêtre, seulement recouverte de ma cape. Je me dirigeais vers elle et la pris dans mes bras.

- Je suis désolé. Dis-je comme si souvent autrefois. C'était si rare de profiter pleinement l'un de l'autre sans aucune interruption.
- Ce n'est pas grave. Dit-elle dans un sourire, elle se retourna et me regarda intensément. Je comprends.
Je me laissais hypnotiser par son regard. Cette nuit, avec ma femme, fut juste extraordinaire, magnifique, merveilleuse. La plus belle chose que je pouvais recevoir, elle me l'avait offert et encore plus. Pris une fois de plus dans les filets de son charme je me dirigeais vers ses lèvres, douces, chaudes, humides... Mon paradis. Elle entoura ces bras autour de moi et sa langue vient caresser la mienne.
J'aimerais rester encore plus longtemps, mais les sensations merveilleuses de ses baisers étaient entrecouper des images cauchemardesques de mon rêve.
Je la serrais une ultime fois dans mes bras, et me dégagea de notre étreinte.
Comme toujours dans ses moments la, elle n'émit aucune contestation. Dès que mes obligations de super héros s’immisçaient dans notre vie, elle acceptait sans jamais faire aucune remarque, et même  après autant d'années, c'était toujours déroutant de le constater.

Quelques secondes après nous étions en route pour Metropolis. Si le chemin vers Smallville s'était fait lentement, notre retour était plus beaucoup plus rapide.
J'accélérais encore plus quand mon émetteur se mis à biper. Je pris la conversation. Lois le visage inquiet, était toujours dans les bras et écoutait comme moi, anxieuse.
 - Kal, revient vite! Dit Diana à travers l'émetteur.
- Je suis en route, que se passe t-il?

- Les capteurs de l'entrepôt ont signalé une activité, Doomsday est de retour, et il se dirige déjà vers la ville. Il a l'air très rapide.
C’est comme si les images de mon rêve prenait tous leur sens et toute réalité.
- J’arrive ! répondis-je plus qu'inquiet. J'arrive dans peu de temps. Prends de l'avance, Clark est en train de revenir sur Métropolis, il faut que tu l'empêches de se battre avec le monstre. N'oubli pas, il ne doit pas être en danger lui aussi. Doomsday est plus que dangereux.
- Très bien, je me charge de ton double et de Doosmday, je vais essayer de le diriger dans une zone moins peuplé.
Je sentais Lois trembler à l’évocation de mon double, et son cœur s’était mis à battre plus fort. Arrivé devant notre appartement, je la déposais sur le pas de porte. J'espérais qu'elle soit en sécurité. Je m'apprêtais à partir quand je fus interrompu.
- Attends! Dit-elle me retenant par la main.
- Ne me suis pas Lois, n'y va pas, je t'en pris, met toi en sécurité. Dis-je la regardant dans les yeux.

- Fait attention. Répondit-elle simplement. Je la regardais une fois encore, savourant la chance que j'avais d'avoir pu la revoir, je caressais sa joue et m'apprêtais à m'envoler. Au moment, ou je décollais, Lois  laissa ses doigts glissaient lentement le long des miens, puis je pris mon envol en direction du monstre.
 
Les images de mon rêve revenaient au fur et à mesure que j'approchais du centre ville. Destruction et Chaos pouvaient résumer se que je voyais. Un boucan infernal de lutte retentissait au loin et les images du combat que je revivais au travers mon double m'apparaissaient également. Le combat était sanglant.
Un jour, lors d’une interview, une journaliste m’avait demandé s’il existait quelque chose qui puissent me faire peur…
« Biensur », avais-je répondus « la peur fait partie de mon métier. J’ai peur d’échouer, j’ai peur de blesser des gens et pour être franc, j’ai déjà eu peur pour moi. »
Au cours de ses 100 dernières années, j’avais rencontré tant de puissances dans l’univers, des évènements et phénomènes assez puissants pour me tuer. J'avais peur également constamment pour mes proches, pour les gens que j'aime, pour ma famille, pour Lois.
Quand j'arrivais sur place je découvrais mon double et Diana en train de lutter ensemble contre Doomsday.
Enfin, Diana s'égosillait face à mon alter-égo pour le convaincre de partir, il était déjà blesser, du sang couler de son arcade sourcilière gauche. Mais je n'en avais que faire! Quand la princesse m'aperçut elle sembla soulager.
Je m'approchais d'eux toujours aussi vite. Clark semblait sonner par le coup qu'il venait de recevoir. Mais reparti à la charge. En me voyant, il avait toujours cette sensation étrange. Se voir soit même était si peu naturelle. Une autre façon de se découvrir. Comme lorsqu'on regarde une vidéo et des photos. Vous savez que c'est vous, mais ça ne vous touche pas vraiment...
Diana reçu un autre coup qui l’envoyant une nouvelle fois dans le décor. Simultanément, mon double et moi réagissions et nous donnions plusieurs coups, qui eu l'effet d'envoyer Doosmday à plusieurs lieux. Notre force étaient équivalente à la sienne, mais je n’étais pas sur de notre résistance mutuelle. Rien ne semblait réellement l'atteindre et le distraire de son objectif ultime.

- Diana emmène Clark loin d'ici, et retiens le, je m'occupe de Doomsday.

- Je peux t'aider... contra t-il

- Kal, Doosmday est dangeureux, tu n'y arriveras peut être pas seul.

- Crois-tu? Dis-je énervé à Diana! Doit-on prendre le risque de me faire tuer maintenant ?

Diana et mon double me regardèrent troublé.

- Très bien. Répondit-elle d'un ton froid.
Étais-je le seul à comprendre véritablement se que Doomsday signifié?

Diana ne posa pas plus de questions et acquiesça simplement. Pendant que Doosmday revenait, elle se dirigea vers mon double.

Je me mettais en position et fonça droit vers la bête.

Diana du retenir mon double pour l'empêcher de me suivre.

- Diana, laisse-moi passé, nous y arriverons plus facilement ensemble. Tu as bien vu comme il est fort.

- Je suis désolée Clark, nous sommes la pour te sauver, pour sauver ta vie et la sienne. Sur ce coup là, c'est à lui de décider. S'il t’arrivait quoique se soit, il en subirait directement les conséquences. Il pourrait disparaitre a jamais et bien plus encore. Vient, il faut partir. D'autant plus qu'il ne faut pas te montrer, Superman est en train de se battre là bas avec la bête, il ne faudrait pas que la population de Metropolis se rendent compte que vous êtes deux.

Je fini par accepter à contre cœur les arguments de la princesse, et je m'envolais avec elle.

J'étais rassuré que mon double est agréé. Ils devaient tous les deux se mettre en sécurité.

Je les entendais continuer de se disputer et une partie de mon cerveau revivais la scène en direct, mais cette fois, mon attention fut vite accaparait par mon adversaire.

Je savais se qu’il me restait à faire…
Chapitre 13 : Doomsday

"Quelque part la mort se profile, sans relâche, inévitable…la mort vient..."




"Detruiiiiire!" l'entendais-je dire en kryptonien.
Je lui envoyais un uppercut se qui le balança à plusieurs mètres au  dessus du sol.
Doomsday ne fut pas long à revenir et m'envoya de toute sa force un énorme coup au visage. « wouah, Il était costaud ce monstre, jamais personne ne m’avait frappé aussi fort ». Je l'avais déjà combattu il y a longtemps, et j'avais pu l'enfermer dans les profondeurs de la terre. Brainiac avait trouvé un moyen de le faire sortir. Si la Légion n'arrivait pas à arrêter Brainiac, je savais que Diana s'en chargerai. Mais concernant Doomsday, j'étais le seul à pouvoir le stopper.

J'espérais avec l'expérience acquise depuis des années, avoir la capacité de le battre une bonne fois pour toute. Pourtant sa force avait toujours quelque chose de déroutant. Je me rappelais la prophétie, et je savais qu'il était capable de me vaincre. Mais je ne pouvais le laisser faire.

Les coups étaient violents et nombreux. J’en donnais autant que j’en recevais, mais ce monstre ne semblait jamais affecté. Il était redoutable, il n’y avait aucune logique dans son comportement, il se contentait simplement d’attaquer se qui retenait un minimum son attention. Et Le moindre mouvement l’attirer. Pourtant, face à sa force colossale, je devais m’interposer. Alors je faisais tout pour qu’il ne s’attaque qu’à moi. Je me relevais sans cesse, et me remettais sans cesse au travers de son chemin. Et les coups fusais, fulgurant, violent et déroutant.
Ma tête commençait tourner, à certain moment retrouvé mon équilibre rapidement devenait difficile. Je m’en rendais compte, je faiblissais… je faiblissais de plus en plus face à lui. Et pourtant, lui, c’était comme si rien ne le touché… Je résisterais…
J’essayais de toutes mes forces de l’attirer loin de la ville. Mais les habitants et surtout les journalistes ne m’aidaient pas. Je les entendais de plus en plus essayaient de se rapprocher au plus prés de la bataille. Ils commentaient en directs à la population le combat, tels à combat de boxe… Qui serait le vainqueur ?
« Superman semble encaisser sans cesse les coups du monstre, mais va-t-il résister encore longtemps ? On peut dire que vu d’ici, il est en train de se prendre une raclé monumental ? »
Je ne suis pas sur que ce genre de commentaires pouvaient m’aider… Je voulais juste qu’ils partent. Que personne ne soient blessés.
J’assenais un coup tellement fort que je réussi à envoyer Doomsday à la sortie de la ville. J’espérais réussir à le projeter loin dans les collines des contours de Metropolis. Cet endroit était désert, plus personne ne serai en danger.
Je me précipitais vers lui avant qu’il ne se relève et je donnais un second coup de toute ma force, qui l’envoya enfin loin de tous habitants. J’étais enfin rassuré. Pourtant, rien ne me permettais de finir ce combat.

Doosmday était toujours aussi vaillant et en forme, alors que moi…

Je n'arrivais pas à évaluer le temps qui passait mais j'avais l'impression d'être de moins en moins capable de me battre. Je me sentais fatigué, lasse et a bout de force.
« Je devais résister »

Je continuais de donner autant de coup que je le pouvais, mais son invincibilité était déroutante. Il n’avait aucune faille… rien… je n’en voyais toujours aucune. Sa carapace semblait totalement indestructible. Et la fatigue non plus n’avait pas le moindre effet… Il ne semblait pas la moins du monde affaiblit par le combat qui commençait pourtant sérieusement à durer. Il était aussi puissant qu'au moment où il m'avait envoyé son premier crochet.
Je me remettais de plus en plus lentement, ma vue se troublait par moment, mon équilibre de plus ne plus précaire m’empêchais de me maintenir en vol à tout instant.

Le bruit d’un hélicoptère attira mon attention et la sienne également.
Pourquoi les habitants de Metropolis ne se rendait-il pas compte de se qu’il se passait ?
Je regardais la bête un instant et frappa une nouvelle fois de toutes mes forces, avant qu'elle ne se jette sur le véhicule volant. Cette fois je visais ces horribles défenses en forme de corne qui lui couvrait le corps et qui me blessait trop souvent.
J'entendis l'une d'elle se briser à l’instant où mon poing la toucha. Il alla s'écraser au milieu des rochers dans un énorme grognement.
Je l’avais enfin touché ? Si ces excroissances sont des extensions de son squelettes, il faudrait que je les détruise tous. C’est peut être le seul moyen de l'arrêter.

- Superman !

La voix de Lois résonna dans ma tête.

« Que faisait-elle ici ? »

Jimmy la suivait de prés, son appareil photo en action. Après avoir constaté que Doomsday était encore affaibli par mon derrière coup, je m’approchais de Lois pour l’inciter à partir.

- Lois, ce n’est pas le moment, va te cacher, protège toi. Dis-je suppliant.

Elle fit les derniers pas vers moi, et posa ma main sur mon bras ensanglanté, son visage était livide.

- Toi aussi protège toi, tu sembles à bout de force. Il faut trouver de l’aide ! Tu ne peux pas  continuer. Dit-elle en me caressant tendrement le visage.
- C’est moi qui doit le vaincre, je suis là pour ça. Qui sait se qu’il pourrait changer encore. Ces yeux m’envoutèrent un instant. Je fais ça pour toi Lois, pour nous. C’est mon devoir.  Dis-je essouffler, sans réellement trouver la force de la caresser. Vas te cacher! Ses yeux s'agrandir de terreur et je me retournais de nouveau face à Doomsday.
Le dernier coup que je lui avais administré était le premier qui semblait avoir eu un effet sur lui. Ses défenses étaient son point faible. J’allais pouvoir l’exploiter.
- Tuuuuuuueeerrrr !!
- Tu peux toujours rêve, jamais. Dis-je en m’envolant vers lui.

Comme ça m'étais si souvent arrivé autrefois, Lois me redonnait une force supplémentaire de me battre. Cette volonté profondément ancrait au fond de moi et que sans elle, je ne pouvais même pas soupçonner son existence. Elle me donner cette énergie qui ne me faisait jamais renoncer.
« Je ne laisserai personne détruire ma vie! »
Je lui envoyais un nouveau coup sur ses défenses qui craquèrent une fois encore. Ça me rassurer d’avoir trouvé de quoi l’affaiblir. Hélas ses coups restaient puissants, et le soleil assombris par les nuages bas ne me permettait pas de me rétablir assez vite. Mon corps était trop sollicité, il ne suivait pas. Les coups que je me prenais étaient de plus en plus violents pour mon corps et je le sentais de plus en plus fragile. Je n'étais pas sur de tenir encore assez longtemps pour le détruire.

"Le détruire"
Je n’avais jamais aimé la violence, et j’aurais tant de fois aimé pouvoir m’en passer. « Mais parfois, la violence est un mal nécessaire pour faire le bien. Il faut simplement garder à l’esprit, que nous sommes là, pour défendre le bien. » J’avais répété ces mots si souvent à Conner et Christopher.

« Tu vas mourir ! » dit-je cherchant en moi la rage nécessaire pour y arriver.

Je n’avais pas l’habitude de proférer des menaces, mais il n’y avait rien d’autre à faire dans ce cas pour sauver tout le monde. Doomsday devait mourir. Ce n’est qu’une bête sans conscience. Il n’est là que pour détruire. Il mourait, je me le promettais…
Je ne comptais plus le nombre de coup que j’avais reçu depuis le début du combat, je ne comptais plus le nombre de blessures que je sentais en moi. Il était rapide, trop rapide…, il était fort, trop fort… Mais moi aussi… Je ne pouvais pas laisser ce monstre ici. Impossible de le laisser tuer la moindre personne. Il fallait que je l'anéantisse.
Lois était trop proche, je l’entendais avoir peur au coté de Jimmy qui prenait des photos. Il fallait qu’elle parte, et pourtant, des que je la voyais, je retrouvais des forces, là ou je ne m’en croyais déjà plus capables.
« Miss Lane, il faut s’éloigner, pas la peine d’aller si pres pour avoir des bonnes photos. »
«  Je m’en fiche de tes photos Jimmy, tu ne vois pas que Superman a des ennuis, il est en danger. »

« Nous ne pouvons rien faire Miss Lane »
Entendre Jimmy essayais de raisonner ma femme me rassurer. Pourvue qu’il la retienne. Pourtant je savais que c’était inutile. Elle était venu jusque là. Elle resterait jusqu’au bout. Il fallait que je gagne ce combat. Il ne pouvait en être autrement. Si je perdais… non… impossible.
Mes coups, bien que moins fort avaient un objectif à présent. Les défenses de la bête. Plus je les briser, plus il s'affaiblissait.
Pourtant, sa détermination restait identique, aucune conscience ne l'animer et ne pouvait briser sa volonté, c’était instinctif, sa seul et unique raison de vivre. Il n'était fait que pour détruire.
« Jimmy recule toi, je vais l’attirer vers moi. »
« Lois, vous êtes dingue ! »
Entendre Lois se mettre en danger, décupler mes dernières forces ! Surtout que la bête était automatiquement attirer par elle.
« Ne la touche pas ! »
Je fronçai les sourcils. Mon sang ne fit qu’un tour dans mon corps et je m’élançais une fois encore. Avant de percuter le monstre j’eus le temps de voir que Lois était assez loin.
« Je dois être aussi féroce que lui, sans pitié, c’est le seul moyen d’etre à égalité »
Mon corps s'était mit à trembler de rage et je serrai les poings pour faire face à la bête. J’allai le tuer. Sans plus attendre je fonçai sur lui et le plaquai de toutes mes forces contre les rochers derrière. Le choc le fit grogner une fois encore et la millième de seconde suivante, mes poings fusèrent à toute vitesse pour s’écraser contre sa mâchoire et ses défenses prédominantes. Je ne lui laissais pas le temps de relever la tête, je le martelai de coups en criant.
Il fallait que j’en finisse !
Il n'était pas si difficile de ressentir de la rage. Lois était tout, la perdre etait impossible. Si quelqu’un ou quelque chose s’en prenait directement à elle, je pouvais tout faire ! J’attrapais son cou et le soulevais pour l'envoyer une nouvelle fois s'écraser dans les rochers.
Il se remit une fois encore trop vite debout. Je fulminai mais avant que je n’aie pu faire un mouvement, son crâne percuta le mien me faisant reculer. Je sentais un liquide chaud s’écouler sur mon visage.
Je chancelai, étourdi et très vite ma vue se brouilla. Je secouai vivement la tête mais, avant que j’aie pu même reprendre mes esprits, un corps puissant me déséquilibra et une main me saisit par le cou pour plaquer durement ma tête contre le sol, me faisant gémir de douleur.
Je fermai durement les yeux, le temps que la douleur se dissipe et utilisai mon genoux pour atteindre l’abdomen de la bête. Il recula de plusieurs mètres et je me redressais, serrant les poings, prêt à lui sauter dessus de nouveau malgré le sang qui maculait mon visage.
- Superman !
C’était Lois. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine et pendant deux secondes, je desserrai les poings et me tournai vers elle. Jimmy la tenait contre lui ce qui me rassura. Son visage était baigné par les larmes.
J’eus un autre élan de rage envers Doomsday.
- Attention ! hurla-t-elle.

J’allais le tuer. Je me tournais vers lui et il fonça sur moi. J’évitais son coup de justesse et lui assénais un coup de poing dans l’estomac. Il grogna de douleur en se tordant peut etre pour la première fois. Mais il se redressa rapidement pour me surprendre. Ses défenses brisaient mes os et ma peau si facilement. Je n'arrivais pas a les éviter. Jimmy hurla mon nom et Lois poussa un cri abominable.
J’étais projeté  dans les rochers, sonné…
Non !! Lois !! 
Je ne pouvais pas me permettre de faiblir !
Je ne ressentais quasiment plus la douleur, comme anesthésier, je ne ressentais plus les coups brisant ma chair d'acier. Tout bouillonnait dans mon corps prêt à vaciller, mais je devais résister. Je le saisis par la nuque et écrasai mon poing contre sa face. Il s’écroula à terre. Je me jetai sur lui pour l’achever, pour en finir une fois pour toute avec la bête. Les coups partirent sans ménagement.

Je m'acharnais de plus en plus faible à le détruire, je sentais mes forces m'abandonnés, mais je sentais les siennes diminuer aussi.
Je cru que le dernier coup que je lui infligeais était le dernier que je pourrais lui donné avant de sombrer, mais le voir malgres tout debout me donner une nouvelle fois la volonté de le frapper encore.

Je suis blessé, je tiens à peine debout. Je dois le tuer.
Je n’en peux plus, mais je lutterai jusqu’au bout, ou la sienne.
Je n'avais plus de force pour rien, ni pour avoir mal, ni pour réfléchir, ni pour tenir debout.
Lui aussi semblait sur le point de tomber, alors pensant à se que j'étais en train de sauver, à Lois, à Jimmy, et à toute ma vie, je mis mes dernières doses d'énergie dans cet ultime assaut. Je le pris dans mes bras et je m’envoler au plus haut, au plus haut, toujours plus haut, puis parce que je n’avais plus de force, parce que je ne pouvais plus continuer, je nous laissais tomber à une vitesse fulgurante… je sentis le sol se soulevais au moment ou je le percutais, et je sombrais dans le néant...
 
Chapitre 14 : Adieu




C'était étrange, la douleur disparaissait petit à petit, comme si tout mon corps disparaissait en même temps... Je ne sentais plus rien, je n'avais plus la moindre sensation. Mon souvenir le plus vivace était cet envol que j'avais réussi avec mon adversaire dans les bras, et cette chute, toujours plus rapide vers le sol... Puis le noir, puis plus rien.

Étais-je mort? Était-il mort?

Une douleur fulgurante dans mes poumons me sortie de mon inconscience... Je suis vivant ? Je sentais à présent la poussière et une odeur minérale autour de moi. J’étais recouvert de roche.

"Clark" cria la plus belle voix que j espérait entendre. « Je t'en supplie, non... »

C'était Lois... Elle s était sans doute précipité vers moi et je l'imaginais en train de dégager les pierres qui me recouvrer et qu'elle pouvait porter. La douleur venait de là.

- Non, non, l'entendais-je supplier. Elle était si prêt... Je voulais la voir... J’essayais de bouger, mais je n’avais plus la force. Il m’en fallait encore un peu, je voulais pouvoir ouvrir les yeux, j'avais besoin de la voir. La voir une dernière fois...

Ma force n’était plus... C'était la fin, j’allais la quitter, pour la retrouver tout de suite après. Je n'avais pas peur... Non je n'avais pas peur.

Je fini par trouver la force d'ouvrir les yeux, la lumière était aveuglante, et la douleur réapparu  plus intense que tout se que je connaissais. Même ce simple geste devenait dure...

Je levai les yeux vers la voix de Ma femme pour la voir, accroupie près de moi. Elle me prenait dans ses bras, passant un bras sous mon cou alors que son autre main se posait sur ma joue. Je la voyais pleurer et sentais ses larmes glisser sur mon visage...

J'avais envie de sourire tellement je la trouver belle.

J'espérais qu'une seule et unique chose, la protéger.
Mon cœur eu un raté,  qu'en était-il?

Je regardais Lois avec crainte.

- Accroche-toi. Je t’en supplie. Les secours vont arriver. Je t’en pris.

- Doomsday… il est… est-il détruit? Articulais-je difficilement envers Lois.

- Oui, Tu l’as arrêté, tu nous as sauvé, tu nous as tous sauver!

J'étais soulagé.

Difficilement j approchais la main de sa joue, comme je l avait fait un nombre incalculable de fois... Elle tenait dans ma paume, si belle, si fragile, si aimante... Ma main était recouverte de sang, je saignais ? C'était si rare qu'à chaque fois j'en étais étonné.

Elle s'avouera la sensation, et se blotti sur ma paume.

- Ne... T’inquiète pas mon amour, je te retrouve bientôt... Dis-je d'une voix tremblante.

- Tu ne peux pas mourir Clark, je t'en pris bat toi. Les secours vont arriver, tiens bon! Répéta-t-elle avec détermination.

- Ma fin est là, elle vient tard, ne t'inquiète pas, j ai eu la plus belle des vie grâce a toi.

Lois continuait de pleurer, « Nous allons vivre une belle vie... Oublie cette journée et profite de notre avenir. »

J'entendais le cœur de Diana battre fort juste à coté de Lois.

- Par Héra... Non...
Je profitais du peu de temps qu’il me restait à vivre pour savourer les bras de Lois prêt de moi.

- Diana, fait quelque chose ! Ramène le dans le futur, soigne-le! Entendis-je lois supplier.

Je sentis la main de Diana se poser sur mon torse. Essayant sûrement de sentir mon cœur. Mais il n'y avait plus rien à faire. Je savais au fond de moi que c était la fin, je sentais ma Lois pas très loin qui m attendais. Je n'avais plus rien à faire ici.
- Je... Je ne peux rien pour lui... Je suis désolée, entendis-je énoncé la princesse d'une voix lointaine et chevrotante.
 
 "Non, Clark ne t'endors pas, bats toi, tu ne peux pas mourir ! Tu m’entends ! Tu ne peux pas mourir !"

Je voulais encore la voir, alors j’utilisais les dernières forces pour la regarder et lui sourire. Ma tête commençait à tourner, j’avais la nausée et froid mais je m’en fichai. Lois me serai contre elle. Je la regardai d’en bas, les nuages encadrant son merveilleux visage.
Mais il était si triste… si désemparé. Je pris sa main dans la mienne et la portai à mon cœur. Elle tremblait en dessous de moi je le sentais. Je ne voulais pas qu’elle ait peur, je ne voulais pas qu’elle se mette dans des états pareils. 
- Ne t inquiète pas, chérie... Je t'aime... Pour toujours...
Je déglutissais un instant, occultant tout ce qui n’étais pas elle. Je me sentais bien. Je n’avais plus mal. J’avais juste froid, très froid… Je lui souriais et essaya une fois encore de lever la main pour toucher son visage, mais je n'y arrivais plus. Elle la prit alors et la posa elle même sur sa joue. Elle ferma les yeux en la calant un peu plus. Les larmes envahissaient son visage.
Une douleur repris saisissante dans mon corps et je me sentis trembler.

 Je serrais les dents pour pouvoir faire taire la douleur et inspirais profondément pour lui parler :

- Lois, soufflai-je.
- Ne parle pas il faut… il faut que tu gardes un maximum de forces, bafouilla-t-elle alors que les larmes inondaient son visage. 
- Diana ! Fais quelque chose, je t'en pris! C'est ton ami ! Entendais-je Lois supplier vivement.

Elle ne voulait pas l'admettre. Mais moi je le savais. C'était trop tard. J’étais fatigué, si fatigué. Je voulais juste dormir et puis ce froid, c’était étrange, je n'avais pas l'habitude de ressentir ce genre de chose. Je voulais fermer les yeux, juste quelques secondes, une minute tout au plus mais la voix de Lois qui pleurait toujours m’en empêcha.
- Non ne… il ne faut pas que tu dormes Clark, il… il faut que tu restes éveillé tu comprends ? Ouvre les yeux, regarde-moi ! me supplia-t-elle en exerçant plus de pression sur ma joue avec sa main.

- Ju... Juste une minute, quémandais-je.
- Non! Regarde-moi ! Me demanda d'elle encore une fois, sa voix chevrotante.
Les mains de Lois sur mon visage, sa personne toujours penchée au dessus de moi, son visage, son odeur, à cet instant j’eus envie d’imprimer chaque détail, chaque partie d’elle avec l’impression qu’elle allait disparaître.
- Clark, reste avec moi !
Mais je ne pouvais plus, mes paupières étaient trop lourdes et sa voix devenait lointaine. Je vis à travers mes paupières mis closes un semblant de lumières. Je perçus encore quelques bribes de conversation.

- Diana, aide-le...
- je suis désolé Lois. Il n'y a plus rien à faire. Répondit la voix qui me semblait être celle de mon amie.

Je ne compris pas la suite car je sombrais. J’avais l’impression de tomber dans du coton ou quelque chose du genre. Tout était noir si noir mais la seule chose qui m’apparut dans toute cette absence de lumière fut son visage. Lois…
A cet instant je me sentis submergé par tous les détails qui la concernaient, le tout se superposant à une vitesse frénétique. Ses yeux, son sourire, son rire, ses bras, ses étreintes, son odeur, son corps. Puis tout s’estompa et elle disparut…
Puis le noir.
Puis le silence.
Puis un murmure.
"Clark…"

Et encore le silence...




ÉPILOGUE
Pov Clark

« Tels deux boxeurs en fin de combat, les adversaires s'étaient lancés dans un ultime effort. Des témoins parlaient de la puissance de ces derniers coups, des ondes de choc qui s’en dégageaient. Des collines des contours de Métropolis, le bruit assourdissant des coups entre Superman et Doomsday avaient raisonné sur des dizaines de kilomètres. D’autres témoins évoquaient les énormes cratères résultants des impacts et de la violence des assauts. Mais surtout, tous parlaient de ce jour, comme celui où le plus brave et le plus noble d’entre nous tomba à terre."

"Superman est mort !"

Notre monde pleure un héros, qui s’est battu jusqu’à la fin pour protéger notre monde, son monde. Ce monde qui l’avait adopté perd un sauveur, un protecteur et un ami…

La mort de Superman, ma mort, fut retranscrit dans tous les journaux du monde. Nous n'entendions parler que de ça. Superman avait sauvé le monde au prix de sa vie. Pendant des semaines s'était la seule et unique information. Tout le monde était sous le choc et voulait exprimer leur tristesse et leur désespoir. Lois elle refusait toutes les interviews, mais l'impact de ma mort était sans doute pour elle le plus fort. Voir son époux, même du futur se faire tuer devant ses yeux fut très traumatisant. Pendant près d'un mois elle se réveillait toutes les nuits  en hurlant mon nom, et je passais le reste de la nuit, à la rassurer et à la prendre dans mes bras.

"A chaque fois que je ferme les yeux, c'est ton visage que je vois. Tu es à terre, souffrant et faible. Tu es dans mes bras, je te supplie de rester en vie, de vivre encore, mais tu ne m'écoutes déjà plus. Je revoie le sang, tout ce sang… Mon dieu… et tu m'abandonnes." Me répétait-elle en larmes.
- Je suis la Lois, et encore pour longtemps. Jamais je ne t'abandonnerai.
- Je sais. Disait-elle en m'embrassant. Je sais...
Puis, elle continuait de m'embrasser, comme pour être sur de se que je disais, comme si, elle devait être sur que j'étais bien là, vivant et avec elle. 
J'étais convaincu qu'elle ne m'avait pas tout dit sur mon double. Elle avait vécu des événements intenses auprès de lui. Et connaissait sans doute des détails sur l'homme que je devenais. Mais je respectais son silence, tout se qui m'importait était qu'elle aille mieux...
Nos étreintes étaient si tendres et si pleine d’émotions. J’avais hâte de retrouver son sourire et sa joie de vivre, mais je lui laisser le temps nécessaire d’oublier ses images en étant toujours là pour elle.

Je l'avais retrouvé quelques minutes après la fin du combat, j'étais arrivé sous mon identité de Clark et Lois pleurait sur le corps de mon alter-ego. La voire aussi anéantie était douloureux.  J'étais passé devant Jimmy qui ne bougeait plus, comme statufié devant la scène qui se dérouler devant ses yeux. Agenouillé sur le sol, au bord du cratère, il avait le regard figé. Mais à ce moment précis, pour moi, seul le désespoir de Lois devait être soulagé. Je m'étais précipité vers Elle pour essayer de la dégager de ces images atroces.
Au moment ou elle avait croisé mon regard, elle avait semblé perdu, presque étonné de me voire. Et elle s'était mise à pleurer davantage. Quand j'étais arrivé à son niveau, elle s'était jetée dans mes bras. Très vite elle avait enfui son visage dans mon cou, et je l'entendais renifler et essayait de s'apaiser. Je ne pouvais pas la serrer plus fort qu’à cet instant sans risquer de la blesser, mais elle en redemandait. Comme pour être sur que c'était bien moi.
" Tu es là, tu es là..." répétait-elle inlassablement en caressant mon visage. Je voulais l'empêcher de revoir mon corps étendu et en sang juste à ses côté. Je l'avais donc pris dans mes bras, et je remontais vers notre voiture.
 Diana, la princesse amazone semblait sous le choc elle aussi, son visage était livide. Elle s'était agenouillé près de mon corps et caresser mon visage, des larmes roulaient abondamment sur ses joues. Pendant le combat, elle avait tout fait pour m’empêcher d’intervenir, mais j’avais senti que tout comme moi, elle voulait être présente. Elle avait obéis à contrecœur aux demandes de mon double.

En arrivant vers Jimmy, qui n'avait pas changé de position et d’attitude entre temps, j'essayais également de le dégager de cette vision d'horreur et je l'emmenais également à l’ écart.
Les sirènes des secours venaient de toutes parts, et tout le monde ne mis pas longtemps a constater se qui deviendra par la suite, le plus grand chagrin que la Terre est portée. Superman est mort.

Je vis Diana levait son visage triste vers moi. Elle plongea son regard dans le mien et me souri, rassurante toute en séchant ses larmes. Elle se releva gracieusement, puis elle se dirigea vers les secours. À ce moment, je compris qu'elle me laissait m'occuper des miens et prenait les choses en main pour aider les secours et le monde à faire face à la mort de leur sauveur.
Quelques heures plus tard, c'est vers ma mère que je du me précipiter. Elle avait vu les premières images de mon combat à la télévision et elle avait vu les images de Lois en train de pleurer sur mon corps. Très rapidement j'ai du aller la retrouver pour lui prouver que j'étais bel et bien vivant. Et pour lui expliquer toute l'histoire. Je l’avais trouvé sur le sol en train de pleurer devant une télévision allumé et diffusant sans cesse la nouvelle en boucle.
 Quand elle avait compris que l'homme qui était mort était tout de même moi et mon futur, elle semblait à la fois soulager et tellement inquiète.
- Ne repars pas dans le passé chéri, jamais.
- Maman, je...
- Clark! Ne meurt pas!
- Ne t'inquiète pas... Je ferais attention.
Elle me serra de plus belle dans ces bras.
- Je sais que tu as pris un chemin plein de danger, mais tu as prouvé encore une fois aujourd'hui que tu avais aussi tes limites. Je t'aime Clark, je ne pourrais pas te perdre.
- ça n'est pas prévu au programme maman. Lui souris-je espérant la rassurée.
Je la serrai davantage dans mes bras pour la réconforter et repartie vers Métropolis.
À mon retour ce jour la, Diana m'avait rejoins.
Son visage était fermé. Pourtant quand elle me regarda, elle semblait plus sereine.
- C'est étrange pour moi de te voir si vivant, en sachant que je viens de perdre mon meilleur ami. Commença t'elle.
- Je suis désolé Diana, si j'avais pu être là...
- Ne dit pas de bêtises, il savait très bien se qu'il faisait. Il l'a su et accepter au moment ou il nous a demandé de partir. Il était prêt.
- Prêt ?!? Comment être prêt à mourir ?!? Répondis-je
- Quand tu sais pourquoi tu te bats. Et  toi, tu le sais depuis toujours. C'est la aussi ta plus grande force. Tu n'as jamais hésité a mettre ta vie en danger pour sauver le monde. Tu vas bientôt devenir Le plus grand super héros que la terre n’à jamais porté. Il n'y a qu’à voir comment tout le monde pleure déjà ta mort, alors qu'il ne te connaisse que depuis quoi, 3 ou 4 ans. Dit-elle. Laisse le temps au monde d'accepter la situation présente et revient. Ça prendra peut être quelques mois, mais tout le monde sera content de te retrouver. Tu es Superman, tu peux tout faire.. Même revenir du monde d’Hadès.

J'acceptais d'un hochement de tête. J'en avais déjà parlé un peu plus tôt à Lois qui été du même avis.

- Je, je voulais te demandais une faveur.  M'interrompis Diana.
- Tout se que tu voudras. Répondis-je souhaitant trouver un Moyen d'apaiser son chagrin.
Elle me regarda en souriant.
Je ne la connaissais pas encore, mais tout chez elle inspirait la confiance, la maîtrise, la sagesse.
- Je pense qu'il serai mieux, au vue des événements et de la proportion que sa à pris, que l'enterrement de... Enfin...
- de Superman. Ajoutais-je voyant son malaise devant l'inédit de la Situation.
- Oui. Ce que je veux dire, c'est qu'à mon sens, il serait plus opportun que sa mémoire soit honorée ici même. Trop de personne ont assisté En direct à son décès.
- Je suis d'accord.
- et...
- Diana, la coupais-je, je ferais tout se qui te semble le mieux pour lui.
- Merci. Sourit-elle tristement. Apres la cérémonie, je le ramènerais à notre époque. Ta Famille à besoin de lui dire au revoir elle aussi.
À ses mots, je pensais à Lois... Est-ce mon futur d'obliger ma femme à vivre deux fois cet événement. À devoir le faire subir à ma mère. Je ne savais pas de quelle époque ils venaient. Mon double ne semblait pas venir de très loin dans le temps, bien que son regard sembler exprimer beaucoup de vécu.
- Ne t'inquiète pas Clark dit-elle posant sa main sur mon bras. Tout ira bien. Ton futur n'est pas écris. Celui la est déjà différent de celui que ton Double à vécu. Tout peut changer à présent.
- Et tu penses que les conséquences peuvent être grave?
- C'est se que je vais vérifier, si c'est le cas, je te promets de revenir pour le changer encore et encore. Je t'en fais la promesse Clark. Comme je te fais la promesse de trouver Brainiac et de tout faire pour l'arrêter. Kal à donné sa vie pour se sauver lui même. Pour te sauver toi et Lois, et toute la vie qu'il aimait. Profite de chaque instant comme il l'a fait. Il... Tu as une eu une vie dont tu chérissais chaque souvenir.
Elle me pris dans ses bras, et je me laissa faire. Puis elle m'embrassa sur la joue et parti.

Cette situation était étrange, voir tous mes proches me pleurer, le pleurer lui... Ou moi... Je... C'était troublant. J'étais lui, il était moi. Et J'étais mort? Enfin… pas vraiment. C'était si curieux de voir à quelle point cette mort affectée mes proches, mais que Moi je n'arrivais pas vraiment à m'en émouvoir. Comme si,  je n'étais que spectateur d'une situation dont je ne saisissais pas la gravité à part, par les yeux des gens que j'aimais.
Quand j'arrivais au journal afin d'écrire « l'article du siècle » comme le disait Perry, c'est Jimmy que j'aperçu. Il était devant son écran effaçant une a une les photos qu'il avait pris du combat de Superman.
J'arrivais vers lui et je signalais ma présence en posant une main sur son épaule.
- Jimmy? Qu'est se que tu fais? Demandais-je calmement.
Quand il tourna la tête vers moi, je vis son visage rougis par les larmes.
- Jamais personne ne devrait voir ses images Clark, je refuse que le monde voie ses horreurs.
- Jimmy, se sont des photos journalistiques formidables, tu étais au cœur de l'action.
- Je sais, Perry m'a déjà dit que je pourrais avoir un prix journalistique incroyable. Mais je refuse de pouvoir me réjouir ne serais-se qu'une seule fois de la mort de… de mon meilleur ami. Repondit-il avec émotion.
- Je comprends.
- Perry ne l'a pas très bien pris. Répondis-il coupable.
- C'est son rôle de nous encourager à rapporter l'info. Mais je suis sur qu'il comprend aussi.
Il hocha la tête et recommença à effacer ses photos. Quand l'une d'elle montra Superman dans les bras de Lois, il s'arrêta.
- Comment va Lois? Demanda-t-il inquiet.
- Elle ne va pas très bien. Je l'ai déposé chez Chloé, le temps que j'écrive l'article.
- J'ai du la retenir pour pas qu'elle ne le rejoigne avant. Superman n'aurait pas aimé qu'elle se mette en danger.
- J'en suis certain, tu as fait se qu'il fallait. Superman n'aurai pu accepter qu'il arrive quoi que se soit à Lois.
Et moi non plus, pensais-je refusant d'imaginer vivre sans elle.
- Elle a compris se qu'il faisait des que nous sommes arrivés sur les lieux du combat.  Elle le connaissait tellement bien. Elle n'arrêtait pas de lui hurler d'arrêter, mais elle n'a pas pu le retenir. Dit-il d'une voix triste.
- Jimmy! Tu as fait se qu'il fallait, de que Superman attendait de Toi, soit en sur. Il est mort en sauvant les personnes auxquelles Il tenait le plus. Confirmais-je espérant le rassurer. Jimmy, tu sais que nous sommes là, Lois, moi, même Perry si tu as besoin de quoique se soit. N'hésite surtout pas.

Contrairement à mes autres proches, Jimmy ne connaissait pas mon secret. Il ne savait pas que son ami, n'étais pas tout à fait mort... Et le rassurer, devenait très difficile. Pourtant, après ce jour, nous étions devenus encore plus proche. Il passait, un maximum de son temps avec moi où Lois. Même s'il gardait un  visage triste, nous avions l'impression qu'il serait surmonté sa peine.
Je crois que je n'avais jamais eu autant de mal à écrire un article. La tristesse de Lois, de Jimmy et Perry m'inspirèrent les premiers mots. Mais il était difficile d'écrire sur un événement dont moi même je n'arrivais pas totalement à comprendre. Je sentais le changement dans ma ville, dans mon monde, et j'écrivais sur cette perte.
Lois ne voulait rien changer. Elle voulait que ma mort soit réelle, jusqu'au moment ou je déciderais qu'il était temps de réapparaître.
Peut-être avait-elle réellement besoin de faire son deuil...
Nous avions alors décidé de mettre Superman de coté pendant quelques temps. Et je retrouvais une seule et unique identité. Je continuais d'effectuer des sauvetages, mais je le faisais comme à mon commencement, à une vitesse telle que personne ne pouvais me voir. Au bout de quelques temps, les rumeurs commencèrent à circuler. Mais se n'est que lorsque des clones et des robots de moi arrivèrent à Metropolis pour prendre ma place, que j'avais décidé qu'il était temps de refaire ressuscité Superman.
L'ange de Metropolis était revenu, et tous était heureux, mais dans leur cœur, à présent, il acceptait que je ne sois pas immortel. Il venait de découvrir que je pouvais moi aussi mourir...
Je n'entendais plus jamais parler de ce futur. J'espérais que le sacrifice de mon double avait réellement servis à nous sauver. Lois en était convaincu, elle savait qu'en la sauvant elle, Il avait sauvé toute sa vie... Et rien qu'avec ses mots, j'en étais convaincu moi aussi.