Encore une nouvelle journée en Afrique. Je parcourais ce territoire depuis maintenant plus d’un an. J’avais déjà vu beaucoup de l’Europe et de l’Asie, mais je ne me sentais pas encore prêt à rentrer chez moi. Chez moi ? Je n’arrivais toujours pas à définir ce que cette expression signifier vraiment. J’avais une maison, biensur, une famille, aimante et adorable, des amis ! Mais… nul-par sur cette terre, je me sentais réellement à ma place.
Normal, pourrait-on me dire ! De
tous les êtres vivant qui peuple cette planète, je ne suis pas le premier à
ressentir ce sentiment puissant « de ne pas faire partie de ce monde ». Mais
contrairement aux autres êtres vivants qui peuplent cette planète, pour moi, ce
n’est que le reflet de la vérité.
« Je ne suis pas d’ici » et c’est bien ma seule et unique certitude.
Si on me voyait réellement tel
que j’étais, personne n’en douterais. Comme maintenant, à voler au raz des
immenses pleines d’Afrique, si déserte et si pleine de vie à la fois, le
berceau de l’humanité. C’était un vrai régal d’être ici. Cette chaleur, ce
soleil qui me donner des ailes, et cette nature si préservé par endroit. Bien
que je ne me sentais pas réellement à ma place, je savais apprécier chaque
instant de liberté que cet endroit me procurer.
D’où suis-je ? D'une autre
planète, mais je n’en sais pas beaucoup plus.
Je caressais les grandes étendues
d’herbes sèches. J’aimais voler aussi près du sol. La sensation étaient
agréable, grisante. J’essayais d’éviter tout ce qui se trouver sur mon chemin
sans réellement toucher le sol… Je croisais un troupeau de zèbres, qui malgré
leur courses folle étaient loin de pouvoir rivaliser avec ma vitesse.
Ça faisait plusieurs mois que
j’étais en Afrique, et depuis plusieurs semaines j’avais réussi à intégrer la
Tribu des Elmono. Les Elmono était une petite tribu du Kenya, installait sur
les bords du lac Turkana. Leur chef Soubadi avait été obligé de se cacher
depuis qu’il avait voulu faire entendre sa voix au nom de la survie de son
peuple. Les Elmono étaient depuis trop longtemps victimes des massacres
d’organisations mafieuses car ils ne se trouvaient pas au bon endroit. Sans
protection, ni du gouvernement, ni des organisations humanitaires, leur chef
Soubadi avait essayé seul, mais en vain de faire entendre la voix de son
peuple. Hélas, les trafiquants n’appréciaient pas cette publicité gratuite et les
revendications qui pouvaient mettre en danger leur trafic fructueux. Depuis
Soubadi se cachait pour ne pas se faire tuer.
Après des semaines de présence,
son peuple semblait enfin me faire confiance et Soubadi avait accepté de me
voir. J’espérais pouvoir leur apporter mon aide pour que tous ces massacres et cette
peur constante ne soient plus que des mauvais souvenirs.
Ce jour-là, Son fils, Jenky, un
enfant d'une dizaine d'année et sa femme Yummi m'avait accompagné
jusqu'à un lieu tenu secret ou je me trouvais enfin face à lui.
Il était en tenue officiel, bien
que je pouvais apercevoir sous sa longue robe coloré et décoré un vieux jeans
troués.Il devait avoir entre 40 et 45 ans, même si ses traits lui donné plus que son age.
Soubadi, chef des Elmono |
- Vous êtes doué pour un occidentale monsieur Kent. Je refuse en général de parler à des types dans votre genre car je ne leur fait pas confiance. Commença-t-il l'entretien avant même de me saluer.
J'avais l'habitude de cette
méfiance dans le coin. J'essayai donc de le rassurer.
- Je vous assure que vous pouvez
me faire confiance. Dis-je sincère.
- Le mensonge est une notion que
j'ai apprise auprès d'hommes comme vous. Contrat-il toujours sur la défensive.
- Pourtant vous avez accepté de
me voir.
- Oui, il me sourit plus
chaleureusement. Vous avez été accepté par ma tribu qui croit en votre
bonne fois. Ça fait plusieurs semaines maintenant que vous êtes là et ils n'ont
jamais adopté un étranger aussi vite. Que vous parliez notre langue aide beaucoup. D’ailleurs, comment l’avez-vous
appris? M'interrogea-t-il cette fois plus intéressé que méfiant.
- J'ai beaucoup voyagé, et à
force, les langues d'une même origine finissent par s'apprendre plus facilement
et rapidement.
- Vous avais l'air d'être un
homme particulier. Les enfants vous apprécient et ça aussi c'est un gage de
confiance pour nous. Ils ont plus d'instincts que nous pour cerner la vrai
nature des hommes.
- Je vous assure que je viens en
paix et que mon intention est purement dans votre intérêt. Je veux vous aider à
arrêter ces massacres qui pèsent sur votre tribu et toutes celles alentours.
- Et qu'elle est votre intérêt à
vous?
- Si je vous dit que j'espère que
je fais bien de continuer de croire qu'il existe des personnes qui souhaite
simplement se battre pour le bien, la vérité et la justice, vous me croirais?
- Je me dit que vous avez était
élever dans un foyer sans problème. Sourit-il amicalement.
Apparemment il semblait me croire
lui aussi.
- Peut être bien. Je viens d'une
petite ville de campagne. Répondis-je en souriant. Ça va faire quelques années
que je parcours le monde. Je cherche simplement une place qui me correspond. Ne
croyais pas que je veuille jouer les naïfs. J'ai rencontré la peur, le
désastre, la désolation, la méchanceté, mais il y a tellement plus aussi.
L'entraide, le bonheur, la paix, l'amitié, l'amour. Et j'aimerais trouver un moyen de me battre
pour qu'un jour le monde vive vraiment en harmonie.
- Vous êtes effectivement
quelqu'un d'étrange.
- Vous ne croyais pas que ce soit
possible.
- Si, biensur, je l'espère pour ma tribu, je me bats pour elle jour après jour pour que les hommes puissants puissent
enfin nous protéger. Mais je n'ai pas des ambitions aussi grande que celle de mon
propre clan. Vous parlez du monde entier. C'est rare et très utopiste. De plus, moi, je
veux les protéger, parce que je les aime. Quelle est votre force à vous.
Je réfléchissais un instant. Je le sentais au plus profond de moi, j'avais ce pouvoir, n'étais-ce pas la seule chose de bien à faire?
Je réfléchissais un instant. Je le sentais au plus profond de moi, j'avais ce pouvoir, n'étais-ce pas la seule chose de bien à faire?
- Je la cherche encore. Je me
cherche encore. Répondis-je sincère. Je n'ai pas encore trouvé ma place en ce
monde, mais j'ai l'impression d'être sur la bonne voie.
- Je vous le souhaite. Je vous accueille
à bras ouvert mon ami dans notre clan, restez autant que vous voulez, tous les
foyers vous seront ouvert, tout le monde est autorisé à vous parler. Vous
m'inspirez confiance. Vous êtes plein d'espoir, c'est rare. Je crois en vous.
Alors aidez-nous à nous sortir des atrocités qui pèsent sur nous tous, de ces attaques qui ont pour
seul but de nous anéantir et de nous faire disparaître et croître la puissance
armé et meurtrière des milices de ce pays.
- Je ne partirais pas, tant que tous
les membres du réseau de trafic d'armes qui vous font du mal ne soit tous derrière
les barreaux.
- Faites attention à vous
Monsieur Kent, voilà ou j'en suis depuis que j'ai parlé. A devoir me cacher ou
mourir, et pour le moment personne ne m'a réellement entendu. Je n'ai pas peur
de mourir pour ma cause, je suis prêt, mais pas de mourir pour rien.
- Je vous ai entendu, et je suis là
pour ça.
Il me salua et reparti, entouré
de son épouse dans la forêt. Jenky m'avait raccompagné dans le village ce jour-là
et l'ambiance devint totalement différente qu'à mon arrivé. La méfiance avait
laissé la place à l'intrigue. Tout le monde voulait me proposer l'hospitalité.
J'avais était accepté par leur chef, je faisais partie de leur tribu.
Les enfants, souvent les moins
timides, me tournaient continuellement autour. Jenky qui m'avait déjà bien
adopté depuis mon arrivée, contre l'avis de sa mère Yummi, était d'autant plus
protecteur.
Comme si je lui appartenais.
- Apprend-moi ta langue Clark?
M'avait-il demandé un Jour. Si je veux partir découvrir le monde pour faire
survivre ma famille, je dois bien parler.
- Tu as l'air d'avoir déjà
appris.
- Oui, Soubadi, pense que nous
devrions tous apprendre pour pouvoir se défendre contre les externes.
- Ok, je t’apprendrais tant que je resterais ici. Mais je compte surtout arrêté les bandits. répondis-je avec un clin d'oeil.
- Tu y arriveras, je sais que tu es le meilleur Clark.
Je lui souris. J'avais déjà bien avancé dans mon enquête et maintenant que leur chef m'avait autorisé et accepté, j’espérais vraiment pouvoir clôturer toute cette histoire et qu'elle soit à jamais derrière eux.
- Tu y arriveras, je sais que tu es le meilleur Clark.
Je lui souris. J'avais déjà bien avancé dans mon enquête et maintenant que leur chef m'avait autorisé et accepté, j’espérais vraiment pouvoir clôturer toute cette histoire et qu'elle soit à jamais derrière eux.
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