Killy |
Depuis, Je passais mes journées
avec Killy, un jeune homme de mon âge qui avait été désigné pour m'emmener le
plus discrètement possible sur le chemin du trafic d'armes et me faire découvrir
tout se qu’ils savaient. J’avais maintenant un nom, des chiffres, des
itinéraires, des façons de procéder. Je
connaissais déjà l'entrepôt pour l'avoir survolé plusieurs fois. Mais j'avais besoin de le
découvrir le plus normalement possible pour mon article.
Le reste du temps j'apprenais à
connaître ses hommes, tout en simplicité et en communauté. Je participais à
leurs fêtes, à la pêche, à la chasse, se qu'ils avaient beaucoup apprécié. Il
disait que les hommes blancs ne chasser qu'avec des armes à feu, et je refusais d'en
porter. Il était même difficile pour moi de chasser, je n'aimais pas tuer les
animaux. Contre moi, ils n’avaient aucune chance. Pourtant un jour pour
protéger mon compagnon désigné, Killy, j'avais du tuer un de ses animaux, après l'avoir trop gravement blesser
et ça m'avait valu une nouvelle forme de respect.
Dans cette tribu, j’avais appris
tant de chose. Ce matin j’avais quitté mon groupe de
chasseur pour suivre ma propre piste, mais surtout pour me dégourdir les jambes
(et les ailes) à l’abri des regards craintif de ce peuple extraordinaire.
Après quelques heures, je les avais retrouvés près du lac pour une partie de pêche. Rien à voir avec la pêche que je pratiquais petit avec mon père. Ici c'était le harpon, il fallait être vif et rapide, alors que dans le Kansas, il fallait surtout être patient. Vif et rapide était plus dans mes cordes, me sourirais-je me remémorant l'ennui que je ressentais devant la canne à pêche alors que je voyais à travers l'étang que les poissons étaient bien loin des lignes de mon père. J'avais compris plus tard que c'était surtout une façon pour lui d'être seul avec moi et de me parler de "trucs de mecs" s'amusait-il a dire à ma mère. Et je devais reconnaître aujourd'hui que ses journées avaient toujours été agréables et paisibles. Mes parents me manquaient. Je les imaginais au fin fond de leur Kansas, ma mère a l'affût du moindre de mes mails et continuant ses recherches sur d'autres extraterrestres qui pourraient exister sur terre et mon père, baragouinant sur mon départ, se demandant toujours se que je pouvais bien chercher à l'autre bout du monde et se calmant dans ses champs sous un beau ciel bleu et un soleil éblouissant. Après cette mission, je passerais les voir à Smallville. Ça me fera du bien. Et après peut être que j'irais en Amérique du Sud. Je ne sais pas encore. Pour l'heure, je devais arrêter ce trafic, et je ne savais pas du tout pour combien de temps je pouvais en avoir.
Killy me sortie de mes pensés, il
m'indiquait qu'il était temps de rentrer. J'aimais bien Killy, il était amusant
et sympathique. Je me sentais bien parmi eux, ses hommes semblaient très à
l’aise avec l’étranger que j’étais. Et si je continuais de cacher mes
véritables capacités, je pouvais leur montrer que j’étais un homme comme
ils l’entendaient ici. Et rien que pour ça, je leur plaisais. Depuis que
j’avais chassé le crocodile à main nue, j’avais été accepté dans leur
communauté. C’était intéressant de voir que dans ce milieu, le courage et les
capacités physiques étaient vraiment très importantes. Et elles ouvraient de
nombreuses portes. Depuis que je partais avec eux en chasse aux abords du Lac
Turkana, j’avais réussi à avoir indirectement de nombreuses informations sur le
trafic d’armes entre certain membres du Soudan et de l’Ethiopie. Beaucoup
passer par le territoire des Elmono, Assez en retrait, il n’en était pas moins
très observateurs et parfois même passeur. Les Elmono étaient obligés de fournir aux
trafiquants de quoi se sustenter, et l’abus des femmes pendant ses périodes
pouvaient être fréquentes. Toute la tribu avait peur de ses hommes. Ils
connaissaient pourtant parfaitement mon statuts de journaliste, mais les
langues s’étaient rapidement délier après mon entrevue avec Soubadi. Et ils
semblaient me croire quand je leur disais que je voulais les aider.
Comprendre et parler leur langue sans
intermédiaire était aussi un sérieux avantage dans ce genre d’endroit. Pas
besoin d’interprète, les gens se sentaient libre de parler. Bref, ça faisait à
peine 1 mois que j’étais arrivé et je me sentais accepter.
Les parties de pèche et de chasse
étaient devenu un rituelle presque quotidien pour moi. Je les accompagnais, je
chassais, ou péchais et participais au repas de la tribu, et j’avais droit par
la suite à des longs récits sur le monde telle qu’ils le connaissaient et le
vivaient ici.
Ces gens ne mentent pas, mais
savent être très discret.
Quand nous rentrions aux camps,
cette fois là, il y régnait un bourdonnement inhabituel.
Au centre de la tribu, il y avait
un attroupement autour d’une jeune femme, qui un calepin à la main, souriez et
s’amuser ou amuser quelques enfants. Je ne saurai le dire.
Je m’avancer vers le petit
groupe, encore torse nu. La nuit était déjà tombée et seule la luminosité du
feu éclairer le camp.
Quand j’arrivais à une courte
distance, la jeune femme se tourna vers moi, et se mit à me fixer. Son regard
changea en un instant. Du sourire éclatant qu’elle partageait avec les enfants,
elle devient très vite sur ces gardes. Un sentiment que j’avais beaucoup remarqué
chez les occidentaux, et particulièrement ceux vivant dans les grandes
métropoles. Les gens étaient très vite, méfiants envers leurs comparses. Elle
portait une veste claire couverte de poussière, et un foulard épais caché une
partie de ses cheveux brun.
- Bonjour dis-je en anglais,
souhaitant la rassurer.
- Bonsoir, répondit-elle du tac
au tac semblant chercher à me défier. Ces yeux étaient pétillants et
observateur.
- Alors c’est donc vous, l’autre américain
ici. Je vois que vous avez adopté la mode locale, dit-elle faisant un aller-retour
rapide et suggestif sur mon corps. Vous vous êtes vite acclimaté à la région
dis donc ! dit-elle d’un ton méprisant.
- Qui est-vous ? Demandais-je
étonné et déjà agacé par cette femme.
- Lois, Lois Lane,
répondit-elle avant de me tendre la main à la façon 007. Je la serer en retour.
- Vous êtes la Lois
Lane du Daily Planet de Métropolis ? Demandais-je surpris.
- Je vois que j’ai
affaire à un fan, répondit-elle avec un grand sourire, semblant se détendre en même
temps.
Je ne pu retenir un léger rictus.
Ses yeux vert continuant de me scruter, comme si elle cherchait à m’analyser.
- On peut dire ça.
- Et vous êtes ?
- Clark Kent, répondis-je.
- Kent, Kent.
Répétât-elle soudain songeuse. Vous êtes le Clark Kent de l’article sur Abusa.
- Vous l’avez lu ? Répondis-je
étonné, mon amertume déjà remplacé par un espoir. La grande Lois Lane du Daily
Planet, renommée et déjà récompensée avait lu un de mes articles. Wow. Je
l’avais écris, il y avait quelques mois, à suite à la fusillade qui avait tué
Abusa. Je l’avais rencontré quelques
jours avant sa mort. Mais, après avoir réunir toute une conférence de presse
pour qu’il puisse dénoncer devant témoins tout se qu’il avait à dire. Il
s’était fait tiré dessus. Il avait eu le temps de se battre jusqu’au bout, mais
pas de profiter de sa victoire. J’étais arrivé trop tard pour lui, qui m’avait
supplié de protéger sa famille plutôt que lui ce jour là. Abusa faisait partie
de ceux qui avaient découvert mes dons, après que je l’ai sauvé d’une énième
fusillade. Il avait, malgré la crainte que j’inspirais, gardé confiance en moi.
- Ouais,
répondit-elle simplement.
- Il n’a pas eu
l’air de vous enthousiasmer.
- Non, enfin, si,
c’étais pas mal. Vous avez un style encore un peu maladroit, mais vous allez au
fond des choses, et vous avez réussi à avoir des infos plutôt inédites sur cet
homme. C’était assez intéressant.
- Un style maladroit
? Répétais-je un peu vexé.
- Hey ! Ne soyez pas
déçu Kent, j’ai lu votre article jusqu’au bout !
- Trop aimable.
Dis-je douché
Elle se retourna pour rejoindre le grand feu de camp au centre du village. Je la suivis un pas derrière elle.
- On m’avait prévenu
qu’un de mes confrères était déjà sur place, sans vraiment me dire le sujet de
ses recherches. Vous savez, qu’à cause de vous, j’ai eu énormément de mal à
faire valoir une entrée sur leur territoire.
- Vous m’en voyez
désolé Miss Lane.
- Appelez-moi Lois ! Vous êtes
ici depuis un sacré moment ! dit-elle s’arrêtant brusquement en se
retournant, me faisant face à nouveau.
- Euh, ça va faire
environ 1 mois.
- Vous prenez des
vacances ? demanda t-elle ironique.
- Disons que j’ai
appris dans mes voyages, que l’intégration est importante dans certain endroit
pour avoir les bonnes informations et pour découvrir la vérité.
- Aaaah, c’est le
pourquoi de votre tenue minimaliste, non pas que ça me déplai…, euh, enfin,
continua t-elle rougissant furieusement. Je veux dire, je comprends mieux.
Alors, vous avez appris des choses intéressantes ?
- Vous pensez que je
vais jouer le rôle de votre indict, Lois ? Répondis-je en souriant, devant son
rougissement. Elle est à croquer cette femme.
Elle me souri à son tour.
- Simple
question de politesse, on ne reste pas un mois entier, sans avoir flairé
quelque chose.
- Je suppose que si
nous sommes là, tous les deux, c’est que nous avons découvert qu’il y avait
effectivement anguille sous roche dans le coin. Dis-je sans en ajouter
davantage.
- Oui, mais la
question est : qu’elle est votre anguille Clark Kent ?
- Vous d’abord.
Dis-je plongeant en même temps dans les profondeurs de ses yeux.
Son regard était pénétrant. Il
était rare que des personnes osent regarder aussi ouvertement et aussi
intensément leur interlocuteur. Lois Lane ne semblait pas en faire partie. Et
je la défiais volontiers. Surtout que ses prunelles, d’un vert émeraude profonds,
avaient quelque chose de mystérieux et d’intrigants, voir même…
« Miss Lane, Miss Lane… » Appela
une petite voix d’enfant qui me sortie de ma contemplation, euh… de mon défi
visuel plutôt.
« Vous dormir chez ma famille,
car moi bien parler anglais »
- C’est vraiment
très gentil à vous, répondit-elle son visage changeant complètement
d'expression pour devenir beaucoup plus doux. Elle est encore plus à croquer.
Oulà, que t’arrive-t-il Kent ! On
se calme !
- Clark ! Tu as chassé un
crocodile aujourd’hui ? me demanda t-il dans son
langage.
Je me mis à rigoler.
-Hey ! Pas tous les jours quand même
Jenky !
- Et un hippopotame, tu as tué un
hippopotame ? demanda t-il plein d’espoir.
- Tu sais bien que c’est interdit
Jenky. Répondis-je avec un clin d’œil.
Bien que je comprenais
parfaitement le sens du terme « extinction » de certain mammifère.
Faire changer les coutumes d’une tribu telle que les Elmolo était très
difficile. Surtout que leur chasse était loin d’être la cause de ce phénomène
sur les animaux de la région. Mais bien la folie des occidentaux.
- Viens, viens, tout le monde dit
que t’es vraiment le plus fort des hommes blancs. Tu manges avec nous ce soir, et Miss Lane.
- Très bien, dis à ta famille,
que se sera avec plaisir et que je suis très honoré de partager votre repas.
Je lui tendit les quatre poissons que j’avais à la
ceintures. Tiens, tu donneras ça, à Yummi en la remerciant.
Il souriait de plus belle en
prenant les poissons et se mis à courir vers sa cabane.
Je me retourner vers Lois, qui semblait
songeuse et qui me fixait d’une façon étrange.
- Vous parler leur
dialecte ? demanda t-elle incrédule
- Oui, je l’ai
appris quand je suis arrivé. C’est un mélange de dialecte afro-asiatique de la
famille de couchitiques que j’avais déjà eu l’occasion d’apprendre lors qu’un
autre voyage. En arrivant ici, il ne m’a pas fallu longtemps pour les
comprendre.
- Vous êtes sérieux
?
- Euh, oui, dis-je hésitant,
j’ai une très bonne oreille.
Elle semblait perplexe. Elle me
fixa un instant, semblant sonder mon esprit. Encore.
- ça c’est original… Vous venait
de réussir à me surprendre Kent, et se n’est pas une chose facile, croyais moi.
Dit-elle sincèrement.
« Venait-elle de me faire
un compliment ? » pensais-je
- Euh, je… ne
sachant quoi répondre.
- Ne vous en faite
pas, vous êtes encore loin de mettre sympathique ! me coupa t-elle avec un clin
d’œil. Que vous a dit le gamin tout à l’heure, ça avait l’air amusant.
- Il m’a demandé si
j’avais tuer un hippopotame.
- C’est loin de vos
poissons. Se moqua t-elle
- Je vous le
confirme, il m’a aussi invité à votre table. Dis-je un sourire triomphant.
- Fantastique,
dit-elle d’un ton qui sembler dire le contraire.
Sur ces derniers mots, elle prit
son sac et se dirigea vers la hutte de Jenky.
(à suivre...)
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