Beacon of Hope Article 09

Tout le monde devait dormir, J’étais donc seul, devant le feu en prévision d'une garde de plusieurs heures.

Je restais attentif aux bruits alentours. Et pour le moment, rien ne semblait perturber la nuit, ni animaux sauvages dangereux, ni braconnier ou autres trafiquants. Nous étions seuls à des kilomètres à la ronde. Mais c'était le genre d'informations que j’étais obligé de garder pour moi. Comment justifier une telle facilité à savoir tout ça.

Alors je restais ici, près du feu, veillant et attendant que la nuit passe.

Dans les tentes Killy avait une respiration régulière, l'habitude de dormir dehors, par contre du côté de Lois, ça semblait différent. Son cœur battait encore trop vite et je l'entendais se tourner et retourner dans sa tente.

Elle était pourtant la plus épuisée de nous tous.

Je me levais pour m'approcher de son couchage, ne sachant pas trop se que je voulais exactement. Toujours ce désir qu'elle se sente simplement bien.

Elle semblait de plus en plus énervée, à force de ne pas trouver le sommeil.

J'allais partir, n'ayant pas particulièrement de marge de manœuvre, mais  je l'entendis prononcer mon nom.

"Satané Clark Kent!"

Je souris malgré moi, qu’avais-Je bien pu encore lui faire!

- Lois ? Appelais-je doucement à travers la tente

Je l'entendais s'interrompre comme surprise.

Un bruit de mouvements de draps et de fermeture éclair de sa tente plus tard, et sa tête échevelée et méfiante sortie d'une petite ouverture qu'elle avait créé.

- Qu'est se que tu fais dehors, à roder près de ma tente. Demanda t-elle tout de tac en chuchotant.

- Je ne rôde pas,  je suis le premier à prendre mon tour de ronde.

Elle me regarda suspicieuse avant d'ouvrir totalement sa tente et de sortir précipitamment. Elle avait les jambes nues, recouverte en partie par un long pull polaire et sans forme qui habillait tout le reste de son corps, je restais un moment le regard poser sur ses longues jambes que je me surpris à trouver magnifiques.

- Qu'est ce que c'est que cette histoire de guet!? Dit-elle en se tournant vers moi les mains sur les hanches en signe de colère.

- Euh, ça fait partie de l'expédition. On ne sait jamais se qu'il peut se passer dans ces endroits reculés : Animaux sauvages ou trafiquants. Ça peut être dangereux. Mais rien t'inquiétant pour autant, c'est la routine. Dis-je espérant la rassurer.

- Et c'est toi qui es de corvée de veille?

- Non, Killy doit prendre le relais dans quelques heures pour que je puisse me reposer aussi.

- Haa! Et pourquoi je ne fais pas partie du lot?

- Quoi? Demandais-je étonné!

- Nous sommes une équipe, je ne vois pas pourquoi je suis mise à l'écart!

- Mais Lois, ce n'est pas un travail pour toi! Dis-je avant de me rendre compte de ma bêtise!

- Clark! Cria-t-elle presque de colère.

- Je veux dire, tu avais besoin de te reposer! Me reprise-je précipitamment !

Elle me regarda droit dans les yeux, la colère toujours aussi présente.

Pourquoi fallait-il toujours que je la mette dans cet état, alors que tout se que j'espère c'est qu'elle se sente au mieux.

- Je n'ai pas besoin d'être materner, et il me semble te l’avoir déjà dit !

- Tu es épuisée Lois, tu as besoin de dormir. Dis-je en chuchotant pour essayer de rétablir le calme.

- Tu n'as pas à prendre des décisions pour moi. Pour qui te prends-tu? Même mon père qui est général de l'armée américaine ne se permet pas! Dit-elle toujours en colère.

- Ce n'était pas mon attention, Lois. Chuchotant toujours et essayant de la calmer.

Elle me fixa un moment droit dans les yeux.

- Bien! Que dois-je surveiller? Dit-elle plus calmement tout en se dirigeant près du feu et en s'essayant sur le sol, les genoux devant elle.

- Lois, soit raisonnable s'il te plait! Tu devrais aller te coucher.

- De toute façon je n'arrive pas à dormir dans cet endroit. Autant en profiter pour que toi tu te reposes.

Je soufflais vaincue et vint m'assoir à ses côtés.

- Alors que doit-on surveiller?

- Le plus courant, c'est les animaux sauvages qui chassent la nuit. Lions et hyènes ne sont jamais très sympathiques quand on se retrouve sur leurs territoires.

- Et comment on les éloigne? Demanda-t-elle plus anxieuse.

- Killy à un fusil. Si tu veux.

- Et toi? Tu n'avais rien?

- Je n'aime pas tuer les animaux.

- Je peux le concevoir, mais entre un lion et toi, tu as le droit d'avoir un moyen de défense. Répondit-elle inquiète ?

- Face à un fusil, il n’aurait aucune chance... Souris-je essayant de détendre l'atmosphère. Est se vraiment la solution ?

- Oui, enfin entre ses griffes acérées et les tiennes. Dit-elle en prenant mes doigts pour me démontrer sa théorie... Excuse-moi de te dire que tu ne fais pas le poids.

Je la laissais toucher mes doigts, même si sans aucune ambiguïté dans son geste, une décharge électrique m’envahis à son toucher éphémère. Elle lâcha les doigts rapidement, comme si je l’avais brulé.

- Alors espérons simplement ne pas en voir cette nuit. Ça m'évitera de me faire tuer.

Elle leva les yeux au ciel à la remarque avant de fixer le feu qui crépiter devant elle. Un frison la parcourus et l'instant d'après elle s'emmitouflait un peu plus dans son pull large en passant ses jambes en dessous, le déformant encore plus qu’il ne l’était déjà.

Je restais à coté, fixant les flammes qui dansaient, sans un mot. Le silence était paisible, bien qu'il suivait une énième dispute entre nous. Je n'avais pas l'habitude de me disputer autant avec quelqu'un. Elle semblait tellement sur la défensive avec moi. Et pourtant à d'autres moments, je me sentais, comme maintenant, simplement seul avec elle, mieux qu'avec n'importe qui.

- Tu ne m'as pas vraiment dit le programme pour demain. Demanda-t-elle soudain sans arrêter de fixer les flammes rouges et jaunes devant elle.

- Demain, une journée un peu similaire à aujourd'hui. Killy nous quitteras pour rentrer jusqu'à la tribu, et nous nous partirons vers la base que les Elmono nous on décrit. Il nous reste une vingtaine de kilomètre à faire.

- Killy ne nous retrouve pas après? Tu as retenu le chemin du retour j’espère, car moi je suis complètement perdu?

- Oui, ne t'inquiète pas. Nous devrions arriver en fin d'après-midi, et le retour se fera en grande partie la nuit. Il faut seulement qu'on trouve le temps et les moyens de s'infiltrer pour prendre photos et preuves. Je ne sais pas si ça sera possible. Ça reste un lieu dangereux.

- Tu essais encore de me materner? Répondit-elle avec un petit sourit en coin.

- Non, je veux seulement qu'on reste en vie.

- Pourquoi Killy ne reste pas plus longtemps ?

- Je refuse que sa tribu risque une fois de plus d'avoir des retombées négatives. Ils ont très peu de moyen de défense face à ses milices organisées et meurtrières. Ils ont déjà assez souffert comme ça. Si on se fait prendre, enfin, je veux dire, on fera tout pour que se ne soit pas le cas, mais au cas ou... M'embrouillais-je, 

- T'inquiète, j’ai compris l'idée.

- Oui, je ne veux pas qu'on puisse remonter jusqu'aux Elmono. Nous sommes de simples journalistes.  Nous n'avons pas de proche à protéger. Ce n'est pas le cas de Killy, outre sa famille, c'est toute la tribu qui est en danger si les trafiquants apprennent qu'ils nous ont parlés.

- C'est incroyable de voir ça.

- Pardon?

- Tous ses hommes qui sont prêt à massacrer des enfants, des familles entières et innocentes.

- Hélas, la valeur d'une vie n'est pas la même partout et pour tout le monde.

- J'aimerais tellement pouvoir faire plus.

- Tu ne te rends pas compte de se que tu fais déjà, Lois. Si tout va bien, demain nous serons sur la bonne voix pour ralentir, voir mettre fin à ce trafic qui pèse sur les Elmono et leur vies depuis trop longtemps.

- Mais se n'est qu'un iceberg dans un océan. Et rien ne pourra empêcher quiconque de recommencer. 

Je la regardais l'air si abattue par se qui se passait et j'avais envie de lui redonner espoir. De trouver un moyen de lui redonner le sourire et la confiance. Je me doutais que son état d'esprit était temporaire. Elle avait l'aire si battante. Mais j'avais cette détermination, cette envie de trouver une solution.

- Tant qu'il y aura des gens comme toi pour se battre contre cette cruauté, il faut continuer d'y croire.

- Tu as raison, dit-elle, et je ne suis pas seule. Toi aussi tu te bats. Me sourit-elle.  Mais je ne sais pas. Des fois, je me dis que se n'est pas encore assez.  J'aimerais qu'il existe une force plus grande et plus forte que nous qui empêcherai ce mal de ce développer et de grandir. Quelqu'un de fort, de bon, d'intègre et d'honnête. Quelqu'un qui aurai le pouvoir de redonner l'espoir dans tous les peuples de la planète.

- Une sorte de dieu? Demandais-je

- Non, quelqu'un de bien réel, qui pourrait être capable d'être sur le devant de la scène, de se montrer tel qu'il est et imposer son respect.

- Hélas, personne ne serrai capable d'accepter un tel être. Dis-je persuader par mes mots.

- Non, pas si nous avons confiance en lui.

- Tu parles de cet homme volant. Tu penses qu'il pourrait être cet être ? « Donner l'espoir en ce monde » ?

- Tu n'as pas entendu se que j'ai entendu. Les gens qui l'ont vu sont changés à jamais. Il y croit tellement. Il a sauvé des vies, sans jamais demander quoi que se soit, même pas le silence. Il l’a fait c'est tout. Il a un pouvoir extraordinaire. Il peut passer dans les flammes, il peut survivre à des balles de revolvers, il vole.

J'étais sidéré de constater qu'elle  en savait autant sur moi.

- Ce ne sont que des rumeurs. Tu le disais que tu n'étais même pas certaines qu'il existait vraiment.

- Plus j'y réfléchi, et plus j'y crois. Je ne sais pas, c'est comme si c'était une évidence pour moi.

- Un homme qui aurait autant de pouvoirs serai dangereux. Imagine qu'il ne l’utilise pas à bon escient.

 - Pour le moment, ça n'a jamais était le cas. Je pense qu'on peut avoir confiance en cet être.

- je croyais que c'était moi le naif de Smallville.

Ces lèvres frémirent une nouvelle fois dans un sourire.

- Tu m'as peut être déjà convaincue qu'un mec bien pouvait exister.

Son regard se planta dans le mien, et je sentie mon cœur se mettre à battre plus vite. Que m’arrivait-il ? Elle me fit un sourire, avant de retourner à la contemplation des flammes, son visage et ses bras entourant ses genoux, comme pour se réchauffer.

Sans le savoir, Lois m’avait touché d’une façon particulière. Et je ne savais plus quoi penser d’elle… Tout ce que je savais, c’est que chaque jour de plus que je passais avec elle, me désarçonner toujours un peu plus.