jeudi 22 novembre 2012

Beacon of Hope Article 02






Killy
Depuis, Je passais mes journées avec Killy, un jeune homme de mon âge qui avait été désigné pour m'emmener le plus discrètement possible sur le chemin du trafic d'armes et me faire découvrir tout se qu’ils savaient. J’avais maintenant un nom, des chiffres, des itinéraires, des façons de procéder. Je connaissais déjà l'entrepôt pour l'avoir survolé plusieurs fois. Mais j'avais besoin de le découvrir le plus normalement possible pour mon article.

Le reste du temps j'apprenais à connaître ses hommes, tout en simplicité et en communauté. Je participais à leurs fêtes, à la pêche, à la chasse, se qu'ils avaient beaucoup apprécié. Il disait que les hommes blancs ne chasser qu'avec des armes à feu, et je refusais d'en porter. Il était même difficile pour moi de chasser, je n'aimais pas tuer les animaux. Contre moi, ils n’avaient aucune chance. Pourtant un jour pour protéger mon compagnon désigné, Killy, j'avais du tuer un de ses animaux, après l'avoir trop gravement blesser et ça m'avait valu une nouvelle forme de respect.

Dans cette tribu, j’avais appris tant de chose. Ce matin j’avais quitté mon groupe de chasseur pour suivre ma propre piste, mais surtout pour me dégourdir les jambes (et les ailes) à l’abri des regards craintif de ce peuple extraordinaire.

Après quelques heures, je les avais retrouvés près du lac pour une partie de pêche. Rien à voir avec la pêche que je pratiquais petit avec mon père. Ici c'était le harpon, il fallait être vif et rapide, alors que dans le Kansas, il fallait surtout être patient. Vif et rapide était plus dans mes cordes, me sourirais-je me remémorant l'ennui que je ressentais devant la canne à pêche alors que je voyais à travers l'étang que les poissons étaient bien loin des lignes de mon père. J'avais compris plus tard que c'était surtout une façon pour lui d'être seul avec moi et de me parler de "trucs de mecs" s'amusait-il a dire à ma mère. Et je devais reconnaître aujourd'hui que ses journées avaient toujours été agréables et paisibles. Mes parents me manquaient. Je les imaginais au fin fond de leur Kansas, ma mère a l'affût du moindre de mes mails et continuant ses recherches sur d'autres extraterrestres qui pourraient exister sur terre et mon père, baragouinant sur mon départ, se demandant toujours se que je pouvais bien chercher à l'autre bout du monde et se calmant dans ses champs sous un beau ciel bleu et un soleil éblouissant. Après cette mission, je passerais les voir à Smallville. Ça me fera du bien. Et après peut être que j'irais en Amérique du Sud. Je ne sais pas encore. Pour l'heure, je devais arrêter ce trafic, et je ne savais pas du tout pour combien de temps je pouvais en avoir.

Killy me sortie de mes pensés, il m'indiquait qu'il était temps de rentrer. J'aimais bien Killy, il était amusant et sympathique. Je me sentais bien parmi eux, ses hommes semblaient très à l’aise avec l’étranger que j’étais. Et si je continuais de cacher mes véritables  capacités, je pouvais leur montrer que j’étais un homme comme ils l’entendaient ici. Et rien que pour ça, je leur plaisais. Depuis que j’avais chassé le crocodile à main nue, j’avais été accepté dans leur communauté. C’était intéressant de voir que dans ce milieu, le courage et les capacités physiques étaient vraiment très importantes. Et elles ouvraient de nombreuses portes. Depuis que je partais avec eux en chasse aux abords du Lac Turkana, j’avais réussi à avoir indirectement de nombreuses informations sur le trafic d’armes entre certain membres du Soudan et de l’Ethiopie. Beaucoup passer par le territoire des Elmono, Assez en retrait, il n’en était pas moins très observateurs et parfois même passeur. Les Elmono étaient obligés de fournir aux trafiquants de quoi se sustenter, et l’abus des femmes pendant ses périodes pouvaient être fréquentes. Toute la tribu avait peur de ses hommes. Ils connaissaient pourtant parfaitement mon statuts de journaliste, mais les langues s’étaient rapidement délier après mon entrevue avec Soubadi. Et ils semblaient me croire quand je leur disais que je voulais les aider.

Comprendre et parler leur langue sans intermédiaire était aussi un sérieux avantage dans ce genre d’endroit. Pas besoin d’interprète, les gens se sentaient libre de parler. Bref, ça faisait à peine 1 mois que j’étais arrivé et je me sentais accepter.

Les parties de pèche et de chasse étaient devenu un rituelle presque quotidien pour moi. Je les accompagnais, je chassais, ou péchais et participais au repas de la tribu, et j’avais droit par la suite à des longs récits sur le monde telle qu’ils le connaissaient et le vivaient ici.

Ces gens ne mentent pas, mais savent être très discret. 

Quand nous rentrions aux camps, cette fois là, il y régnait un bourdonnement inhabituel.

Au centre de la tribu, il y avait un attroupement autour d’une jeune femme, qui un calepin à la main, souriez et s’amuser ou amuser quelques enfants. Je ne saurai le dire.

Je m’avancer vers le petit groupe, encore torse nu. La nuit était déjà tombée et seule la luminosité du feu éclairer le camp.

Quand j’arrivais à une courte distance, la jeune femme se tourna vers moi, et se mit à me fixer. Son regard changea en un instant. Du sourire éclatant qu’elle partageait avec les enfants, elle devient très vite sur ces gardes. Un sentiment que j’avais beaucoup remarqué chez les occidentaux, et particulièrement ceux vivant dans les grandes métropoles. Les gens étaient très vite, méfiants envers leurs comparses. Elle portait une veste claire couverte de poussière, et un foulard épais caché une partie de ses cheveux brun.

-  Bonjour dis-je en anglais, souhaitant la rassurer.

- Bonsoir, répondit-elle du tac au tac semblant chercher à me défier. Ces yeux étaient pétillants et observateur. 

- Alors c’est donc vous, l’autre américain ici. Je vois que vous avez adopté la mode locale, dit-elle faisant un aller-retour rapide et suggestif sur mon corps. Vous vous êtes vite acclimaté à la région dis donc ! dit-elle d’un ton méprisant.

-    Qui est-vous ? Demandais-je étonné et déjà agacé par cette femme.

-    Lois, Lois Lane, répondit-elle avant de me tendre la main à la façon 007. Je la serer en retour.

-    Vous êtes la Lois Lane du Daily Planet de Métropolis ? Demandais-je surpris.

-   Je vois que j’ai affaire à un fan, répondit-elle avec un grand sourire, semblant se détendre en même temps.

Je ne pu retenir un léger rictus. Ses yeux vert continuant de me scruter, comme si elle cherchait à m’analyser.

-    On peut dire ça.

-    Et vous êtes ?

-    Clark Kent, répondis-je.

-    Kent, Kent. Répétât-elle soudain songeuse. Vous êtes le Clark Kent de l’article sur Abusa.

-    Vous l’avez lu ? Répondis-je étonné, mon amertume déjà remplacé par un espoir. La grande Lois Lane du Daily Planet, renommée et déjà récompensée avait lu un de mes articles. Wow. Je l’avais écris, il y avait quelques mois, à suite à la fusillade qui avait tué Abusa.  Je l’avais rencontré quelques jours avant sa mort. Mais, après avoir réunir toute une conférence de presse pour qu’il puisse dénoncer devant témoins tout se qu’il avait à dire. Il s’était fait tiré dessus. Il avait eu le temps de se battre jusqu’au bout, mais pas de profiter de sa victoire. J’étais arrivé trop tard pour lui, qui m’avait supplié de protéger sa famille plutôt que lui ce jour là. Abusa faisait partie de ceux qui avaient découvert mes dons, après que je l’ai sauvé d’une énième fusillade. Il avait, malgré la crainte que j’inspirais, gardé confiance en moi.

-    Ouais, répondit-elle simplement.

-    Il n’a pas eu l’air de vous enthousiasmer.

-    Non, enfin, si, c’étais pas mal. Vous avez un style encore un peu maladroit, mais vous allez au fond des choses, et vous avez réussi à avoir des infos plutôt inédites sur cet homme. C’était assez intéressant.

-    Un style maladroit ? Répétais-je un peu vexé.

-    Hey ! Ne soyez pas déçu Kent, j’ai lu votre article jusqu’au bout !

-    Trop aimable. Dis-je douché


Elle se retourna pour rejoindre le grand feu de camp au centre du village. Je la suivis un pas derrière elle.

-    On m’avait prévenu qu’un de mes confrères était déjà sur place, sans vraiment me dire le sujet de ses recherches. Vous savez, qu’à cause de vous, j’ai eu énormément de mal à faire valoir une entrée sur leur territoire.

-    Vous m’en voyez désolé Miss Lane.

- Appelez-moi Lois ! Vous êtes ici depuis un sacré moment ! dit-elle s’arrêtant brusquement en se retournant, me faisant face à nouveau.

-    Euh, ça va faire environ 1 mois.

-    Vous prenez des vacances ? demanda t-elle ironique.

-    Disons que j’ai appris dans mes voyages, que l’intégration est importante dans certain endroit pour avoir les bonnes informations et pour découvrir la vérité.

-    Aaaah, c’est le pourquoi de votre tenue minimaliste, non pas que ça me déplai…, euh, enfin, continua t-elle rougissant furieusement. Je veux dire, je comprends mieux. Alors, vous avez appris des choses intéressantes ?

-    Vous pensez que je vais jouer le rôle de votre indict, Lois ? Répondis-je en souriant, devant son rougissement. Elle est à croquer cette femme.

Elle me souri à son tour. 

-       Simple question de politesse, on ne reste pas un mois entier, sans avoir flairé quelque chose.

-    Je suppose que si nous sommes là, tous les deux, c’est que nous avons découvert qu’il y avait effectivement anguille sous roche dans le coin. Dis-je sans en ajouter davantage.

-    Oui, mais la question est : qu’elle est votre anguille Clark Kent ?

-    Vous d’abord. Dis-je plongeant en même temps dans les profondeurs de ses yeux.

Son regard était pénétrant. Il était rare que des personnes osent regarder aussi ouvertement et aussi intensément leur interlocuteur. Lois Lane ne semblait pas en faire partie. Et je la défiais volontiers. Surtout que ses prunelles, d’un vert émeraude profonds, avaient quelque chose de mystérieux et d’intrigants, voir même…

« Miss Lane, Miss Lane… » Appela une petite voix d’enfant qui me sortie de ma contemplation, euh… de mon défi visuel plutôt.

« Vous dormir chez ma famille, car moi bien parler anglais »

-    C’est vraiment très gentil à vous, répondit-elle son visage changeant complètement d'expression pour devenir beaucoup plus doux. Elle est encore plus à croquer. 

Oulà, que t’arrive-t-il Kent ! On se calme !

- Clark ! Tu as chassé un crocodile aujourd’hui ? me demanda t-il dans son langage.

Je me mis à rigoler.

-Hey ! Pas tous les jours quand même Jenky !  

- Et un hippopotame, tu as tué un hippopotame ? demanda t-il plein d’espoir.

- Tu sais bien que c’est interdit Jenky. Répondis-je avec un clin d’œil.

Bien que je comprenais parfaitement le sens du terme « extinction » de certain mammifère. Faire changer les coutumes d’une tribu telle que les Elmolo était très difficile. Surtout que leur chasse était loin d’être la cause de ce phénomène sur les animaux de la région. Mais bien la folie des occidentaux.

- Viens, viens, tout le monde dit que t’es vraiment le plus fort des hommes blancs. Tu manges avec nous ce soir, et Miss Lane.

- Très bien, dis à ta famille, que se sera avec plaisir et que je suis très honoré de partager votre repas.
  
Je lui tendit les quatre poissons que j’avais à la ceintures. Tiens, tu donneras ça, à Yummi en la remerciant.

Il souriait de plus belle en prenant les poissons et se mis à courir vers sa cabane.

Je me retourner vers Lois, qui semblait songeuse et qui me fixait d’une façon étrange.

-    Vous parler leur dialecte ? demanda t-elle incrédule

-   Oui, je l’ai appris quand je suis arrivé. C’est un mélange de dialecte afro-asiatique de la famille de couchitiques que j’avais déjà eu l’occasion d’apprendre lors qu’un autre voyage. En arrivant ici, il ne m’a pas fallu longtemps pour les comprendre.

-    Vous êtes sérieux ?

-    Euh, oui, dis-je hésitant, j’ai une très bonne oreille.

Elle semblait perplexe. Elle me fixa un instant, semblant sonder mon esprit. Encore.

 - ça c’est original…   Vous venait de réussir à me surprendre Kent, et se n’est pas une chose facile, croyais moi. Dit-elle sincèrement.

«  Venait-elle de me faire un compliment ? » pensais-je

-    Euh, je… ne sachant quoi répondre.

-   Ne vous en faite pas, vous êtes encore loin de mettre sympathique ! me coupa t-elle avec un clin d’œil. Que vous a dit le gamin tout à l’heure, ça avait l’air amusant.

-    Il m’a demandé si j’avais tuer un hippopotame.

-    C’est loin de vos poissons. Se moqua t-elle

-    Je vous le confirme, il m’a aussi invité à votre table. Dis-je un sourire triomphant.

-    Fantastique, dit-elle d’un ton qui sembler dire le contraire.

Sur ces derniers mots, elle prit son sac et se dirigea vers la hutte de Jenky. 

(à suivre...)

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