vendredi 2 mars 2012

Article 14



Depuis que Brainiac m'avait appris qu'il en avait après Lois, je passais tous mon temps à la surveiller. Diana était revenue bredouille. Brainiac connaissait assez les failles des voyages temporels pour ne pas prendre de décisions trop rapides. Après avoir tout raconté à Diana, elle me laissait le soin de surveiller ma femme. Elle savait de toute façon que personne ne pourrait m'en empêcher. Elle m’avait juste précisé se que je savais déjà… je ne devais pas me montrer.

Très souvent j'apercevais Brainiac, qui n'hésitait pas à me narguer. Je savais bien que je ne pouvais rien faire, mais c'était plus fort que moi. Je ne pouvais me résoudre à le regarder sans agir. La légion semblait se rapprocher de plus en plus de sa cible. J'espérais qu'elle le rattraperait avant qu'il mette son plan à exécution. Protéger la terre, protéger les humains, c'était notre priorité, mais quand on commençait à s'en prendre à nos proches, il devenait difficile de penser à autre chose. Nous avions tous eu notre lot de douleur. Si pour Bruce sa douleur personnelle, arrivée très tôt, avait fait de lui le héros qu'il était, pour moi, la douleur m'avait fait abandonner. Nous avions tous nos faiblesses, et Brainiac avait parfaitement conscience de la mienne… Lois.

Flash back

Ce jour là, Lois avait de plus en plus de mal à se lever, mais pour la fête du 200ème anniversaire du Daily-Planet, elle voulait absolument être présente. Avec Lois, je n’avais de toute façon, jamais eu d’autre choix que de me soumettre à sa volonté. Trop têtue pour ne pas en faire qu’a sa tête. Et elle voulait participer une fois encore à l’hommage du journal à son héros. Je ne pouvais rien lui refuser.

J’arrivais donc au Daily Planet. Cet immeuble avait subi tant de transformations au cours des dernières décennies. Néanmoins, il restait pour nous, un lieu plein de souvenirs et de bonheur. Ce lieu qui nous avait tant rapproché et qui nous avais permis de se découvrir et de tomber amoureux l’un de l’autre.

Tout le journal nous accueillis chaleureusement. Lois Lane était une légende et moi… un Dieu, disait-on… immortel. Lois était dans son élément ici.

-       Superman, n’est pas agréable de se retrouver ici tous les deux ? me dit-elle protégeant toujours aux yeux des autres mon identité.

-       Madame Lane… votre mari ne se joint pas à nous ? demanda un des journalistes présent à la fête.

-       Désolé, Clark est fatigué, vous savez se n’est plus de notre âge de s’aventurer aussi loin de notre campagne. Si je suis ici aujourd’hui, c’est parce que je peux toujours compter sur notre merveilleux ami. Dit-elle en me regardant avec un clin d’œil.

La fête avait battu son plein, et les hommages pour toutes les années historiques du Daily Planet avait était touchantes. Si beaucoup de ceux que nous avions connu n’était plus de ce monde. Nous savions Lois et moi quelles resteraient toujours dans l’histoire : Perry White, Jimmy Olsen, Catherine Grant…etc, ils avaient tous compté pour nous deux. Cette fête nous rappelait à quel point le temps passait. J’étais heureux d’avoir toujours ma Lois à mes cotés, mais j’avais également de plus en plus peur. La plupart du temps, je me refusais d’y penser, mais je devais me rendre à l’évidence elle était humaine, et j’avais déjà perdu tant de monde.

Après la fête, Lois avait voulu montait jusqu’à la salle de rédaction. J’avais pourtant bien vu que malgré la bonne journée qu’elle avait passée, son corps la faisait souffrir et elle était fatiguée. Mais comme toujours, elle n’en faisait qu’à sa tête, et moi j’acceptais…

-       Tu ne veux pas rentrer, chérie ? Tout le monde est partie.

-       Non, je… restons encore un peu. J’aime cet endroit autant que Smallville, Smallville. dit-elle avec un sourire triste. Je suis heureuse d’être ici avec toi. ça faisait longtemps que je n’avais pu partager quelque chose d’aussi excitant.



Elle s’installa a son ancien bureau et respira l’air de la salle de rédaction avec délectation.

-       J’ai aimé ma vie ici Clark. Dit-elle en pianotant sur l’ordinateur en face d’elle.

-       Je l’aime toujours à Smallville, répondis-je. Je n’aimais pas quand elle prenait cet air sérieux et fataliste. Et après cette journée à voir autant de monde, elle semblait si fatiguée.

-       Clark, tu ne veux jamais en discuter et j’ai peur que se soit bientôt trop tard. Mais… elle toussa un instant et je m’approchais d’elle pour la maintenir, quand elle tomba de sa chaise…

-       Hey, Lois… ça va ? Nous devrions rentrer. La journée fut fatigante.

-       Non, je ne veux pas rentrer ! dit-elle. Clark ! J’ai besoin de te dire quelque chose. J’ai vu le médecin la semaine dernière. Il m’a dit de profiter de mes derniers instants avec les gens que j’aimais.

-       Lois, tu as encore plein de force en toi. La coupais-je.

-       Je suis sous l’effet d’un anabolisant que Chris m’a donné, il m’a permis de tenir toutes ses dernières semaines, mais là, je sens que je suis à bout. Dit-elle d’une voix plus faible.
Je ne pouvais croire se qu’elle disait, pourtant j’avais scanné son corps des centaines de fois. Je l’avais déjà soigné, mais là que pouvais-je faire ? C’est simplement une dégénérescence normale de ses cellules. Je ne pouvais rien faire contre la vieillesse et ça m’horrifier.

-       Je t’emmène à l’hôpital. Dis-je me préparant déjà à la soulever dans mes bras.

-       Non, Clark ! Je veux rester ici. Avec toi.

-       Mais Lois…

-       Tu le savais, tu m’as promis d’accepter le moment venue. Je sais à quel point c’est 
dure. Mais je t’assure, tu n’es pas tout seul. Nos enfants, Diana et tous les membres de la ligue sont là pour toi, comme tu l’as été pour eux. Prend moi dans tes bras. Dit-elle en se blottissant sur mon torse.

Je ne disais rien, mais mon cœur se déchirer à ses mots. Elle avait raison biensur, j’ai toujours refusé de penser à cette éventualité. Bien qu’elle était restait présente, surtout depuis quelques temps. J’essayais de rester positif, mais je sentais bien que Lois s’affaiblissait de plus en plus.  Quand je serais son corps si fragile contre moi, quand je l’entendais respirer difficilement, ca devenait dur de garder espoir. Pourtant, Superman sauvait toujours Lois Lane…

-       Ca fait des jours que tu restes prés de moi. Que tu envoies les autres membres de la Ligue aux quatre coins du monde pour rester avec moi. Tu devais bien te douter. Dit-elle d’une voix faible.

J’avais toujours réussi à la sauver…  et là, elle partait, et je ne pouvais rien faire… Je la serais plus fort, enfonçant mon visage dans son cou. Ecoutant le rythme lent de son cœur, respirant son odeur. Profitant simplement de tout se qui faisait d’elle.

-       Continue de vivre Clark. Tu es le seul kryptonien a avoir atteint cet âge, et on ignore celui que tu peux atteindre… peut-être 500 ans ? peut-être plus, qui sait ? Tu as tant de chose à vivre. Tu dois rester ici. Je ne suis qu’humaine, mon père est mort à 83 ans, ma mère à 40 ans. J’en ai plus de 100, et c’est déjà bien. Tu m’as rendu tellement heureuse. C’est la vie et je l’accepte.

Mais moi, je n’arrivais pas à l’accepter, jamais… Je refuse…

« Tout le monde finit par mourir » m’avait dire mon père quand j’avais huit ans, en fixant le triste cercueil de ma grand-mère. Je trouvais son visage trop rose et ses lèvres trop rouge. Je ne comprenais pas qu’on la maquille pour lui donner des couleurs, elle me semblait bizarre et elle me faisait peur. Son visage m’avait hanté pendant des jours… Après ça, ma mère n’avait plus voulu que j’assiste à des enterrements… Mais en 100 ans d’existence, j’en ai eu tellement…

J’ai survécu à la mort d’un monde, et à plus de 100 ans de vie… J’ai eu la chance d’être  recueilli par des gens merveilleux qui m’ont convaincu que je pouvais tout faire. Mes parents m’ont appris à voir le bon coté de la vie, même dans ces moments les plus noirs… Mais là, est-ce que j’allais y arriver ?

-       Lois, ne t’inquiète pas pour moi, lui soufflais-je dans le creux de son oreille. Je ne sombrerais pas, je te le promets.

Je la serais une nouvelle fois dans mes bras, la rassurant et la protégeant.

Quand on s’est mariés, ceux qui me connaissaient le moins me posait toujours la même question. « Tu es Superman, pourquoi Lois Lane ? »

Pourtant, des ce jour ou je suis revenu au Daily Planet, dans les sous sol de cet immeuble, j’ai compris pourquoi le destin m’avait amené là. Lois était là, elle m’avait attendu, elle m’avait cherché et au moment ou elle m’avais vu, elle avait bondi de son fauteuil pour me prendre dans ses bras avec des yeux si brillant d’amour. A ce moment j’ai su qu’elle était celle que j’attendais depuis toujours. Elle sera la seule… Pourquoi je l’aime ? Lois est sans aucun doute la femme la plus honnête que je connaisse,  la plus curieuse aussi et la plus téméraire, et elle a toujours le dernier mot. C’est une femme humaine dans toute sa splendeur, et à l’intérieur, elle est encore plus exceptionnelle.

-       J’ai eu une vie merveilleuse avec toi. Dit-elle faiblemenent.

-       Tiens bon, chérie… ne renonce pas… suppliais-je

-       J’ai déjà eu quelques années de plus…

-       Je ne peux pas vivre dans un monde ou tu n’excites pas…


-       Sois…fort… Clark…

-       Lois ? Ne part pas… Lois. Suppliais-je sur son corps, mais déjà le son de son cœur avait disparu.



Je portais son corps à travers l’immeuble et décoller dans le ciel, criant à l’aide. J’avais besoin de respirer, j’avais besoin d’espace. Le soleil… Ma force c’est le soleil…

-       Pitié… aidez moi…


Mais je savais qu’il n’y avait plus rien à faire. La douleur était trop forte. Celle que j’aimais n’était plus. Son cœur et le mien avaient cessé de battre à jamais.

Fin du Flash back


Vivre sa mort, alors que nous avions vécu tant de moment ensemble avait été une douleur qu’encore aujourd’hui je ne pouvais dissiper. Depuis toutes ces années, je m’étais appliqué à respecter ma promesse, je restais en vie, je continuais… sans sombrer… mais étais-ce vraiment la vérité ?
En faisant ce voyage dans le passé, je me rendais compte à quel point la mort de ma femme m’avait brisé. Et la revoir était comme une renaissance.

Depuis quelques jours, je passais mon temps à admirer celle que j'aimais. Lois et Clark étaient au Daily Planet. Ca me rassurait quand j'étais juste à côté d'elle. Je ne pouvais imaginer qu'il puisse lui arriver quelque chose alors que j'étais a moins d’un mètre d'elle. Deux superhéros pour la protéger.

Je les observais évoluer. Je me rendais compte aussi à quel point cette ambiance me manquer, mais en réalité se qui me manquer vraiment c'était de travailler avec elle. Elle était si intuitive, si passionné dans sa recherche de la vérité.


- Smallville, je t'assure on le tien avec cette histoire. Lex va enfin payer se qu'il a fait à Tess.

- « Le Maire de Métropolis, Lex Luthor, impliqué dans le meurtre de sa sœur »  lisais-je à haute voix. C’était le titre de son article qu’elle voulait voir apparaître en première page demain.

- Lois, le corps de Tess n'a même pas été retrouvée, il n'y a que nous pour prétendre qu'elle est décédée. Tu sais bien ce que Jones Jozz à dit. "sans corps... Aucune accusation de meurtre possible". Perry n’acceptera jamais de publier ça.

- Je n'en reviens toujours pas qu'il puisse s'en sortir aussi facilement. Dit-elle en colère !

- Je sais. Dis-je la prenant par les épaules et la fixant droit dans les yeux. Tess nous a sauver, elle a sauvé notre vie. Grâce à elle, Lex n'a plus aucun souvenir de moi, et plus aucun moyen de faire un rapprochement entre Superman et moi, et nous. Même si je ne cautionne pas sa méthode radicale, nous trouverons un moyen de rendre la justice. Crois-moi, jamais je n'oublierais son sacrifice.

- Je sais, dit-elle, mais c'est trop long! Dit-elle impatiente.

- J'ai peur que se le soit encore, dis-je sentant au fond de moi que ma rivalité avec Lex, ne faisait que commencer. Nous n'avons pas fini d'entendre parler de Lex Luthor.

« L'inondation, qui grâce à Superman a permis d’éviter de nombreuse de victimes, est encore l’objet de disparitions. Les secouristes sont encore présent..."

La télévision du journal continué d'informer la population sur l'inondation en Caroline du sud.

- Je dois y retourner Lois.

- OK, fait attention à toi.

Lois restait seule, elle travaillait sur son ordinateur et des documents, toujours à la recherche de cette faille.

- Jimmy! Appela t-elle soudain.

- Oui, Miss Lane?

- Je t'ai déjà dit que tu pouvais m'appeler Lois! Je te rappelle que je suis la cousine de ton ancienne belle-sœur ! Et puis, tu appelles bien Clark par son prénom!

- Euh… Oui dit-il hésitant, mais Clark est beaucoup moins impressionnant que vous Miss Lane.

Elle le regarda sévèrement et j’eus envie de rire à les voir se chamailler comme ça.

Je passais une bonne partie de la journée dans cet état, regardant Lois évoluer du haut de mon perchoir, quand soudain tout alla très vite. Une onde quasi invisible se propulsa dans les airs sans aucun bruit et une partie du bâtiment se mis à se fissurer. Pris de panique, au même titre que les employées du Planet, Je me précipitais vers le bâtiment, et scannais déjà les frisures qui se rependaient sur un endroit bien précis du mur du Daily Planet. Si je ne la stoppais pas, c’était l’immeuble entier qui pouvait s’écrouler avec tous ses employés. Il ne me fallu qu'une demi seconde pour me précipiter vers la faille qui prenait un angle particulièrement dangereux. Avant même qu’un morceau ne se détache,  J’attraper le morceau de mur sans lui laissait le temps de commencer sa chute mortelle vers le sol. Pourtant Quand je l'atteignis un autre cris me parviens, celui de Lois.

"Nooonn! Criais-je... Elle ne pouvait pas mourir...

(à suivre...)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire